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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Chronique étrangère
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Nécrologie
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0265

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240 L'A

— Le prix de Rome et le suffrage universel. — L'Académie
royale de Belgique est saisie d'une proposition destinée, du
moins on l'espère, à mettre fin aux récriminations dont les jurys
de concours n'ont jamais cessé d'être l'objet depuis qu'il existe
des jurys de concours. Laisser aux concurrents eux-mêmes la
formation du jury pour le concours musical du prix de Rome,
tel est le but de la proposition dont l'auteur est le directeur du
Conservatoire de Bruxelles, M. Gevaert, impatienté des protesta-
tions que soulèvent, parmi les « ratés » des concours, les déci-
sions des jurys qu'il préside depuis la mort de Fétis père. Le
gouvernement et l'Académie n'auraient à intervenir que si les
concurrents ne parvenaient pas à se mettre d'accord pour élire un
jury. II y aurait encore une autre combinaison. Que les concur-
rents, sans jury élu ni nommé, se décernent à eux-mêmes les
prix, accessits et mentions honorables. Mais c'est alors que le
gâchis serait complet.

— Le nouveau musée d'Anvers. — Les chefs-d'œuvre de
Rubens n'étant pas en sûreté au musée d'Anvers, dont l'édifice
entouré d'habitations en plein centre est d'autant plus exposé à
l'incendie que la ville, malgré l'Escaut, n'a pas assez d'eau pour
lutter promptement contre le feu, l'opinion publique a demandé
et obtenu la construction d'un nouveau musée. La ville institue
pour la construction du nouvel édifice un concours auquel les
architectes belges sont seuls admis à prendre part. Le prix est de
10,000 francs. Si le vainqueur est chargé de la direction des tra-
vaux, la prime sera déduite de ses honoraires fixés à 5 pour 100
du devis estimatif. Il pourra être accordé une deuxième prime
de 5,000 francs et une.troisième de 2,000. Les concurrents ré-
serveront, dans leurs plans, une salle devant recevoir les pein-

RT.

turcs de M. de Keyser qui décorent le vestibule ou salle d'esca-
lier du musée actuel. Les tableaux composant cette série de
peintures devront y être placés dans le même ordre. Ils seront
vus dans leur ensemble, dans les mêmes conditions qu'actuelle-
ment. Toutefois l'on pourra donner un peu plus de développe-
ment aux parties architecturales séparant les cadres.

— Un monument à Wiert^. — En léguant à l'Etat son
œuvre, réuni dans un musée qui fut sa résidence de son vivant,
et qui maintenant porte son nom, le peintre Antoine Wiertz
s'est érigé un monument are perennius. Il est cependant ques-
tion de lui en élever un autre à Dinant, sa ville natale.

— « L'Art » en vente publique. — A la vente Kofoed qui a
eu lieu récemment à Bruxelles, les deux premières années de
l'Art, 1875 et 1876, — exemplaire broché, en livraisons, — ont
été adjugées à la Bibliothèque royale au prix de 270 francs,
sans les frais. Le montant de l'adjudication, frais compris,
dépasse le prix de l'abonnement à l'étranger, et ce fait seul
atteste l'estime dont jouit notre publication.

. Etats-Unis. — Le Grand-Opéra de New-York. — Le
New-York-Herald annonce que les plans du Grand-Opéra qu'il
est question de construire à New-York sont terminés; le terrain
a été acheté, et la métropole commerciale des États-Unis sera
bientôt en possession d'un temple majestueux du drame lvrique.
D'après les dessins de l'architecte, M. Arthur Gilman, les dimen-
sions extérieures seront : 200 pieds de longueur et 140 pieds de
largeur, en comprenant la projection du portique et les tours
qui contiendront les escaliers supérieurs. La hauteur des murs
atteindra 80 pieds. Le style de l'édifice sera celui de la Renais-
sance italienne.

SES

NECROLOGIE

— Nous apprenons la mort du peintre François-Bar-
thélemy-Michel-Edouard Cibot, né à Paris le 11 février 1799.

Elève de Guérin et de Picot, il avait débuté par la pein-
ture d'histoire, et pendant longtemps, il exposa des ta-
bleaux destinés soit aux églises, soit aux galeries histori-
ques de Versailles.

A partir de 1853, ^ s'était adonné surtout à la peinture
de pavsage et, sans s'élever très-haut, il avait trouvé dans
ce genre un regain de succès justifié par des qualités qui
décelaient une juste et consciencieuse observation de la
nature.

— M. le baron d'Ortez, inspecteur de l'Ecole nationale
des beaux-arts, est décédé à Paris, le 10 février, à la suite
d'une maladie qui dès le principe avait inquiété ses amis.
M. d'Ortez n'avait que cinquante-deux ans.

— Le peintre, M. Robert Wylie, est mort le 15 février,
de la rupture d'un anévrisme, âgé seulement de trente-huit
ans. Né à Philadelphie, Robert Wylie habitait depuis une
quinzaine d'années Pont-Avon dans le Finistère. Il avait
exposé plusieurs fois à Paris et avait obtenu au Salon
de 1872 une médaille de 2e classe.

— Un auteur dramatique de grande réputation en
Autriche et en Allemagne, M. Salomon Mosenthal vient de
mourir à Vienne à l'âge de cinquante-six ans. Parmi ses
pièces les plus applaudies on cite Deborah, Pietra, Isabella,
Orsini.

Mosenthal a écrit aussi un assez grand nombre de

livrets d'opéras. Le critique musical du Temps, M. Weber,
en donne la liste complète : Le plus connu de ces poèmes
est celui des Joyeuses Commères de Windsor, musique de
Nicolaï. Les autres sont l'Orfèvre d'Ulm, écrit pour Mars-
chner; le Meunier de Merok, pour M. de Flotow; les
Aventures de Charles II et Lips Tullian, pour Vesque;
la Première Trappe, pour Lechetitzky ; Judith, pour
Doppler ; le Prince Magnus, pour Herbeck ; la Maison de
campagne, pour Kœsmayer ; puis trois libretti pour
M. Rubinstein, à savoir : les Enfants du Désert, Moïse et
les Macchabées ; la Reine de Saba, pour Goldmark ; Twar-
dorsky, pour Muller; les Folkungen, pour Kretschmer; la
Croix d'or, pour Bruell. Quelques jours avant sa mort,
Mosenthal avait terminé un libretto d'après le poème de
Pouchkine intitulé : Roussalka. C'est à ce genre de litté-
rature que Mosenthal doit surtout sa célébrité. Ses compa-
triotes se plaisaient à l'appeler le Scribe allemand. Né à
Cassel en 1821, Mosenthal habitait Vienne depuis 1841.

— Le 8 février est mort à Halle le D1' Salomon Hirzel,
de Leipzig, Suisse d'origine, et l'un des principaux éditeurs
de l'Allemagne. M. H'irzel avait réuni la plus importante
collection de manuscrits inédi'~ de Goethe, et c'est à lui
qu'on doit la publication de l'intéressant ouvrage der Junge
Goethe (le jeune Gœthe) dont le professeur Bernays a
coordonné les éléments et écrit la préfacé. Le Dr Hirzel
laisse à la bibliothèque publique de Leipzig sa collection
de manuscrits originaux et de documents sur Gœthe.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.
 
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