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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Gindriez, Charles: Les fouilles du Mont Beuvray: l'art de l'émaillerie chez les Gaulois
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0108

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92

L'ART.

crées l'une à l'émaillerie, l'autre à la poterie gauloise, leur offri-
ront plutôt un bouquet qu'un résume' exact des fouilles du mont
Beuvray.

L'importance matérielle de ces résultats n'est pas la seule
raison qui fasse regretter la suppression de la subvention affectée
à cet objet par les gouvernements précédents; des considérations
de convenance, de justice, de piété, plaident aussi éloquemment
cette cause, et peut-être encore mieux. Il a fallu que la Gaule
onquise, il a fallu que Bibracte brûlé, il a fallu que des années
de guerres, de sang, de feu, se liguassent à dix-neuf siècles de
ruines pour nous livrer enfin dans la maison d'un pauvre émail-
leur gaulois, avec quelque notion de son art et quelque révéla-
tion de son époque, le prix de tant de malheurs; n'est-ce pas une
dette que la postérité contracte envers la lourde Providence qui
lui prépare ces surprises d'en recueillir au moins les fruits ?
Pompeï! Herculanum! Bibracte! Ces grandes catastrophes, qui
sont les éclairs de l'histoire, sont aussi les petits profits des ar-
chéologues; la fortune doit bien ces compensations à ces admi-
rables mineurs qui, dans le mystère des choses, dans le dur gra-

nit des origines, au fond des noirs souterrains de la science, lui
préparent si péniblement ses chemins. La gloire sourde qui les
accompagne dans ce rude labeur ne dépasse souvent ni le bruit
de leurs pioches, ni le rayonnement de leurs lampes; devons-
nous donc leur marchander jusqu'à la justice tardive qui la fait
éclater parfois dans les coups de soleil subits et le retentissement
de ces mondes brusquement entr'ouverts ?

Tour à tour subventionné par l'État et abandonné à lui-
même, l'honorable M. Bulliot n'a pas discontinué les fouilles;
maintenant, la subvention est retirée, l'aurait-on refusée à un
monument romain? Les Romains ont leur intérêt, mais ils se ré-
pètent terriblement; les Gaulois ont du moins sur eux cet avan-
tage de nous être à peu près inconnus. Nous pouvons dire que
nos aïeux se perdent dans la nuit des temps; le malheur est
qu'ils y sont complètement perdus; ne devons-nous pas les y
chercher un peu? Ce sont nos ancêtres en somme, c'est notre
devoir de fils, et c'est leur revanche de vaincus.

Ch. Oindriez.

CHRONIQUE FRANÇAISE

L'Exposition universelle de 1878. — Sur la proposition
de M. Krantz, sénateur, commissaire général de l'Exposition
universelle de 1878, les exposants français ont obtenu de M. le
ministre de l'agriculture et du commerce un sursis de quinze
jours pour l'envoi de leurs demandes d'admission.

La liste des inscriptions sera définitivement close le irr fé-
vrier.

M. Krantz l'annonce aux préfets par une circulaire en
date du 15 janvier.

Bien que la nécessité d'un nouveau délai lui parût fort con-
testable, l'honorable commissaire général n'a pas cru devoir
opposer une fin de non-recevoir absolue aux demandes de sursis
qui lui étaient adressées et faire porter aux industriels de cer-
tains départements la peine de la tardive constitution des comités
de propagande.

Il résulte de sa circulaire que le palais du Champ-de-Mars
peut compter sur un tel concours d'exposants, que déjà le local
semble trop petit.

« La France entière, écrit M. Krantz, répond avec empres-
sement à l'appel adressé par le gouvernement de la République
aux producteurs du monde entier. Déjà, pour Paris seul,
7,000 demandes d'admission me sont parvenues, tandis que lors
de la précédente exposition, on en comptait 5,000 à peine, à
l'expiration des derniers délais; les nouvelles que je reçois des
départements témoignent des dispositions les plus favorables et
me permettent d'affirmer dès à présent que le pays tout entier
tient à l'honneur d'assurer le succès de l'exposition qui se pré-
pare. »

■— Exposition historique de l'art ancien. — En vertu d'un
arrêté ministériel du 16 janvier, rendu sur la proposition de
M. Krantz, une exposition historique de l'art ancien dans tous
les pays et de l'ethnographie des peuples étrangers à l'Europe
sera ouverte dans les locaux de l'Exposition universelle, du
ier mai au 31 octobre 1878.
Sont nommés :

Directeur, M. Adrien de Longpérier, membre de l'Institut.

Secrétaire-général, M. Gustave Schlumberger.

Membres de la commission d'admission et de classification,
divisée en neuf sections, et chargée de préparer et d'organiser
cette exposition :

i™ Section : Art primitif et antiquités des Gaules. —■

MM. Alexandre Bertrand, conservateur du musée de Saint-
Germain; Jules Desnoyers, membre de l'Institut ; le marquis de
Vibraye, correspondant de l'Institut ; Frédéric Moreau ; le doc-
teur Hamy, aide-naturaliste au Muséum, secrétaire.

20 Section : Sculpture antique du moyen âge et de la Re-
naissance. Glyptique. — MM. H. Barbet de Jouy, conservateur
au Louvre; le baron J. de Witte, membre de l'Institut ; Edmond
Le Blant, membre de l'Institut; Félix Feuardent; Gustave
Dreyfus ; Roger Ballu ; Henri de Longpérier, officier d'acadé-
mie, secrétaire.

30 Section : Numismatique gauloise et du moyen âge.
Médaillons. Sigillographie. — MM. F. de Saulcy, membre de
l'Institut; C. Robert, membre de l'Institut ; le baron James de
Rothschild; Etienne Récamier ; Germain Demav, archiviste,
membre de la Société des antiquaires de France; J. Charvet ;
A. de Barthélémy, membre de la commission de la carte des
Gaules, secrétaire.

4n Section : Céramique moyen âge. Renaissance. Faïences,
porcelaines. — MM. le baron Alphonse de Rothschild ; Ch.
Maillet du Boulet, directeur du musée de Rouen; Adrien Du-
bouché, fondateur du musée céramique de Limoges ; Gaston
Le Breton, conservateur du musée céramique de Rouen ; L. de
Liesville ; Ph. Burty ; Robert Calmon, secrétaire du ministre de
l'instruction publique ; Paul Gasnault, secrétaire.

5" Section : Manuscrits, livres incunables, dessins, reliures.
— MM. Alf. Maury, directeur général des archives, membre de
l'Institut ; E. Miller, bibliothécaire du Corps législatif, membre
de l'Institut; le baron Edmond de Rothschild ; Alfred Firmin-
Didot ; A. de Longpérier-Grimoard, président du comité archéo-
logique dè Senlis ; Robert de Lasteyrie, archiviste aux Archives
nationales; le baron Alphonse de Ruble, secrétaire.

6e Section : Armes et armures. — MM. le colonel Le Clerc,
conservateur du musée de l'artillerie ; le prince Czartoryski ; le
comte d'Armaillé ; le baron Adolphe de Rothschild ; Frédéric
Spitzer, officier d'académie ; Albert Dumetz, secrétaire.

7" Section : Orfèvrerie, ivoires, cristaux, bijoux. MM. le
baron Gustave de Rothschild ; Jules Labarte, membre de l'Insti-
tut; le baron Jérôme Pichon ; le vicomte de Ganay ; Alfred de
Champeaux, chef de bureau des beaux-arts de la Seine ; T. A.
Basilewski ; Raoul Delamotte ; Beurdeley; L. Courajod, attaché
au musée du Louvre, secrétaire.
 
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