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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 4.1878 (Teil 2)

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Viollet-le-Duc, Eugène-Emmanuel: Les bâtiments de l'Exposition universelle de 1878, [3], Le Palais du Champ-de-Mars
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https://doi.org/10.11588/diglit.16909#0166

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LES BATIMENTS DE L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878. 147

Si en 1878, les visiteurs à l'Exposition donnaient un produit en proportion équivalente au
surplus de surface occupé par le palais du Champ-de-Mars, c'est-à-dire deux tiers en sus, le produit
des entrées serait donc de 42,000,000 de francs. Il ne faut guère compter sur un pareil résultat,
mais on peut admettre que les visiteurs (bien que le palais actuel soit beaucoup plus vaste que celui
de 1867) n'éprouveront pas le sentiment de fatigue qui s'emparait très-promptement de ceux qui
parcoururent cette exposition de 1867 : 1" parce que les recherches seront beaucoup plus faciles
et que, par conséquent, on fera moins de pas inutiles; 2" parce que la variété et l'imprévu des
aspects sont incontestablement très-supérieurs, les relais ou repos plus faciles; 30 parce que l'idée de
placer les beaux-arts au centre, isolé, sera, pour une bonne partie de ce public, un attrait incon-
testable ; 40 parce qu'enfin le Trocadéro, à lui seul, fournira une exposition distincte touchant les
arts et industries de toutes les époques et de tous les pays ; exhibition qui attirera un public
spécial de savants, d'archéologues, d'artistes, d'in-
dustriels qui viendront examiner et étudier dans
ces galeries les produits du passé. Mais n'antici-
pons pas sur cette partie de l'Exposition ; arrivons
à l'analyse des moyens qui ont été employés pour
élever le vaste palais du Champ-de-Mars, et d'abord
à la description de l'organisme caché qui constitue
l'une des parties les plus intéressantes de cet
immense travail.

Toute la partie couverte à l'aide de montants
en tôle ou de fonte et de fermes en fer, repose
sur une fondation de maçonnerie consistant, soit en
des murs continus portés sur des arcs en béton,
renforcés de contre-forts sous les supports en tôle
des grandes galeries, soit en piliers isolés sous les
colonnes de fonte qui forment le quinconce destiné
à soutenir les combles de toutes les surfaces cou-
vertes comprises entre ces galeries; de telle sorte
que, sous ces surfaces, la circulation et l'aération
soient faciles. L'aérage de ces sous-sols est obtenu
au moyen de galeries souterraines mises en com-
munication avec l'extérieur, et qui sont au nombre
de vingt-quatre, ayant une section de 4 mètres sur
2 mètres 20 en moyenne. Les galeries des machines
et les vestibules n'ont pas de sous-sol, par cette
raison que l'on ne pourrait faire reposer les énor-
mes engins que renferment ces galeries sur des
planchers, et que leur aération est directement
obtenue puisqu'elles s'ouvrent sur l'extérieur.

Le bâtiment des beaux-arts est également dépourvu de sous-sol, étant facilement aéré,
puisqu'il est isolé, et son aire devant recevoir des objets très-lourds, statues, groupes, bronzes, etc.

L'écoulement des eaux pluviales sur une aussi grande surface couverte devait exiger une
étude très-attentive. On se rappelle qu'en 1867, cette partie des bâtiments de l'exposition laissait
à désirer, et qu'à Vienne il arriva des accidents très-graves lors des grands orages qui fondirent
sur le palais.

La solution du problème est de multiplier les chutes verticales, d'éviter les longs parcours de
chénaux, leurs jonctions et raccordements, d'amener enfin, par le plus court chemin, les eaux de
pluie dans les collecteurs qui les conduisent à la rivière. Donc chaque pilier, qu'il soit fait de tôle
ou de fonte, sert de chute verticale. Dans les piliers de tôle des tuyaux sont ménagés, et les
colonnes de fonte elles-mêmes en tiennent lieu. Ainsi le quinconce de supports qui compose le
 
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