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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 64 (19 Janvier 1832)
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—™ Numéro 64. —--

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. A. Audibert, Rédacteur en chef de la Cariculure,
‘oc Bergère , n. 19.


CJSTIGAT RinENDO MORES.

I 0 JANVIER 1852.

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"''TrT>F ... '■

Les réclamations et envois d’argent doivent être adresses,
franco, au grand Magasin de Caricatures d’Aubert ,
galerie Véro-Dodat.

MORALE 9 RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

20* SAISIE.

SAISIE BU TEXTE, DES LITHOGRAPHIES ET DU GÉRANT
DE LA CARICATURE.

Trente francs d’achats faits en grande pompe par trois grands per-
sonnages chez Giroux, et plusieurs autres cadeanx a lavenant, de-
vient* nous fournir le sujet du récit d’étrennes fort pittoresques;
niais celles que nous réservait le Juste-Milieu obtiendront la préfé-
rence aujourd’hui, à cause de leurs conséquences et de leur délicatesse
inouïes.

Jeudi soir, 12, un commissaire de police se présente chez M. Aubert,
niuni d’un mandat de M. le juge d’instruction Zangiacomi, ordon-
nant saisie de la feuille 63 du journal7a Caricature. Alors Philipon , •
avec toute la grâce que vous lui connaissez, remet le texte du journal
à l’homme de^la loi, après avoir préalablement retiré les deux litho-
graphies qui l’accompagnaient. M. le commissaire réclame ces plan-
ches ; mais Philipon les lui refuse, son mandat ne portant 1 indication
que de la feuille qu’il lui remet, et déclare qu’il ne livrera les deux
caricatures que sur un nouvel ordre de M. le juge d instruction.

Cet ordre ne se fait pas long-temps attendre; le commissaire 1 ap-
porte dans la même soirée : malheureusement, la bienveillante pie-
cipitation avec laquelle il a été fait nuit a sa lucidité. Il indique la
saisie de la caricature jointe au n° 63 ; mais le journal en contient
deux : laquelle est séditieuse? Fort de la faiblesse de ses adversaires,
l'hilipon use de son droit en refusant au commissaire la liberté du
choix : celui-ci insiste ; alors notre courageux gerant transporte tous
les exemplaires des deux lithographies dans son cabinet, et déclaré
formellement qu’il ne les livrera que sur l’exhibition d’un mandat en
règle, c’est-à-dire précis.

On sent que le directeur des postes devait être beaucoup moins exi-
geant sur la régularité du mandat : la saisie des exemplaires destinés a
nos abonnés des départemens indemnisa donc de celle tenlee chez
M. Aubert, et rendue si incomplète par la résistance de Philipon.

Mais ce 11’était point assez : les rigueurs de la journée du i3 ven-
gèrent le parquet de ses maladresses de la veille. A dix heures du
matin, Philipon est arrêté sur un mandat d’amener du juge d’instruc-
tion Zangiacomi et enfermé à la Conciergerie ; des perquisitions sont
faites par la police aux domiciles de M. Philipon, directeur-gérant,
quai des Orfèvres, n° 54, et de M. A. Audibert v rédacteur en chef,
rue Bergère, n” 19.

Peu curieux d’essayer l’expérience des lenteurs judiciaires, quand
il s’agit de rendre à la liberté un citoyen arrêté préventivement, Phi-
lipon a demandé à être transféré à Sainte-Pélagie, pour y acquitter
les six mois de détention dont il est redevable à la meilleure des ré-
publiques.

— Mais, diront ceux qui ne connaissent pas le n° 63, que conte-
nait il donc pour donner lieu à ce grand acte de colère en six parties?
— Il avait, comme souvent, le défaut d’être trop historique : les armes
du grand poulot et le i4e million'de la liste civile, occupaient sa partie
lithographique; la suite des prédictions de i83a et une histoire du
nez de M. d’Argout figuraient dans sa partie littéraire. Voilà. Quant
à nos abonnés des départemens, privés de leur numéro de jeudi der-
nier, ils peuvent (comme déjà en pareille circonstance) compter sur
l’exactitude de notre administration ; elle va s’occuper de combler la
lacune de leurs collections.

FLATTERIE.

La flatterie.... Dieu! la flatterie. Oh! la flatterie!

Ce fut la vérité qui lui donna naissance ; naissance par une fausse
couche qui lui arriva dès le second jour du monde ; du monde qui
déjà n’aimait pas la vérité; la vérité, pauvre vierge, laide et bête,
qui, n’ayant pas d’amans , fat violée par le mensonge; le mensonge
effronté coquin , mais fort joli garçon.

Caricatura.

T.PAO.
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