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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 82 (24 Mai 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0120

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Les réclamations, abonûemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, chez M. Aubert, au grand Ma-
gasin de Caricatures, galerie Yéro-Dodat.

Numéro 82.

24 mai 1852.

^101^

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
àM. Louis D. (1)er ville) , Rédacteur en chef de la
Caricature, galerie Véro-Dodat.

CASTIGAT RIDF.KDO MORES.

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

ACQUITTEMENT DE LA CARICATURE.

Le i3 janvier dernier, sur mandats de M. Zangiacomi, desquels
nous conservons bonne mémoire, plusieurs saisies furent opérées,
savoir : saisie, i° des exemplaires du numéro incriminé, au grand ma-
gasin d’Aubert-, saisie , 2° de la personne même du gérant de la Cari-
cature , dans ses vêtemens de prolétaire; saisie, 3° des exemplaires du
même numéro, aux bureaux de la poste. M. Zangiacomi aime le luxe ;
et, en général, si nos gouvernailleurs font du quasi, ce n’est certes
point en fait d’arrestations; c’est une justice à leur rendre. Ils arrêtent
plutôt trois fois pour une, comme on vient de le voir. Quoi qu’il en
soit, c’ctait sur la prévention de je ne sais quoi, relative à la troisième
saisie sus-mentionnée, que notre gérant comparaissait, lundi dernier,
devant la cour d’assises, présidée par M. Agier. Mais., après une
courte explication du premier, et la vive et spirituelle plaidoirie de
M” Bethmont, laquelle lui a valu des félicitations de la part de M. le
président lui-même, MM. les jurés ont déclaré, à l’unanimité, l’ac-
cusé non coupable du je ne sais quoi qui lui était imputé. L’un d’eux
a même profité de la circonstance pour prendre un abonnement à la
Caricature. D’où il résulte qu’à l’issue de l’audience, il n’y avait plus
qu’une personne de saisie : c’était celle du saisisscur.

LES RICOCHETS ADMINISTRATIFS,

OU

LE CHIEN VICTIME DE L’ORDRE DE CHOSES ACTUEL.

SCENE PREMIÈRE.

Le Ministre , à ses chefs de division : Messieurs, vous savez que
la Chambre, dans un de ses momens d’aberration , a volé une
économie de 80,000 francs sur le personnel du ministère. Nous ne
pouvons la réaliser qu'au moyen de suppressions d’employés et de
diminutions de traitemens. l’avais résolu d’abord de renoncer , dans
ce but, à pareille somme du mien ; mais Sa Majesté, que j’ai dû
consulter, s’y est formellement opposée. Je me suis donc résigné,

par respect pour une auguste volonté, à continuer d’en percevoir la
totalité ; et, conséquemment, à vous laisser toute la charge de cette
odieuse mesure; bien persuade, du reste, que votre patriotisme ,
Messieurs , vous fera souscrire avec joie à des sacrifices devenus indis-
pensables au bonheur de la patrie, et dont chaque bon citoven , sans
exception, doit supporter sa part. Mais adieu, Messieurs. On m’attend
pour dîner, au château.

SCÈNE DEUXIÈME.

Les Chefs de division , à leurs chefs de bureau : Messieurs , vous
savez que la Chambre , dans un de ses momens d’aberration , a xroté
une économie de 80,000 francs sur le personnel du ministère. Nous
avions résolu d’abord de la faire porter sur nos appointemens ; mais
le ministre s’y est formellement opposé. Nous nous sommes donc ré-
signés, par respect pour la volonté de Son Excellence , à continuer
d’en percevoir la totalité ; et, conséquemment, à laisser à votre patrio-
tisme tout le mérite d’un sacrifice devenu indispensable au bonheur
de la patrie , et dont chacun doit supporter sa part. Mais adieu,
Messieurs. On nous attend pour dîner, au café de Paris.

SCÈNE TROISIÈME.

Les Chefs de bureau , à leurs commis d’ordre : Messieurs , vous
savez que la Chambre, dans un de ses momens d’aberration , a voté
une économie de 80,000 francs sur le personnel du ministère. Nous
avions résolu d’abord de la faire porter sur nos appointemens; mais
nos chefs de division s’y sont formellement opposés. Nous nous
sommes donc résignés, par respect pour nos chefs immédiats, à
vous laisser tout le mérite d’un sacrifice que votre patriotisme , nous
n’en doutons pas, vous fera trouver fort léger. Mais adieu, Messieurs.
On nous attend pour dîner, au Petit-Veau-qui-lête.

SCÈNE QUATRIÈME.

Les Commis d’ordre , aux employés et expéditionnaires : Messieurs,
vous savez que la Chambre , dans un de ses momens d’aberration , a
voté une économie de 80,000 francs sur le personnel du ministère.
Nous avions résolu d’abord de la faire porter sur nos appointemens ;
mais nos chefs de bureau s’y sont formellement opposés. Nous nous
sommes donc résignés, par respect pour eux, à vous laisser tout
le mérite de cette odieuse mesure. La moitié d’entre vous est mise à la
réforme ; et quant à ceux qui restent, leur besogne sera doublée, et
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