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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 104 (1 Novembre 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0254

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-- Numéro 104. -

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adresse, franco,
à M. Louis Desnoïers (Dcrvillc), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Vdro-Dodat.

cjtmTQjv* mcBUDO nôtres.


Lee réclamations, ahonncmei» et enrois d’argent doivent
être adresses, franco, eu Bureau delà Caricature,
galerie Vcro-Dodat, At-dessus dn grand Magasin de
Lithographies d'Aubert.

POLITIQUE , MORALE ,

Y

Y

LITTERAIRE ET SCENIQUE.

GRANDE REVUE PASSÉE PAR LA CARICATURE.

LE 30 OCTOBRE 1.832*

Ce dessin, dont la perfection prouvera notre volonté de donner à la collection de
VAssociation une valeur considérable ; ce dessin, disons nous, est d'une dimen-
sion extraordinaire , et, pour qu’il ne sortit pas une mauvaise épreuve de notre
presse, il a fallu beaucoup plus de temps que nous n avions pensé. Nous ne pour-
rons servir aujourd’hui que les associés des départemens. Ceux de Paris recevront
leurs exemplaires demain ou apres demain.

Nous invitons ceux des associés qui n’ont souscrit que pour 3 mois, à renou-
veler leur souscription, pour éviter tout retard et toute erreur.

Devant moi défile l’armée grotesque du Juste-Milieu.

A tout Seigneur tout honneur ! Voici d'abord la brigade de sûreté instituée pour
protéger les citoyens; ensuite l’artillerie hydraulique; l’homme qui brûla le drapeau tri-
colore en i8i5, et fut-récompensé en i83i; un garde des sceaux armé du couteau de
l’état de siège, les procureurs-généraux, les présidons de Cour d’Assises et leurs balances

Ïilombées, puis la scie de l’homme aux bouquets, les journaux vendus, les plumes à gages,
a police marchant à reculons, le droit divin à la blanche bannière surmontée d’un étei-
gnoir, et les décorés dn pont d’Arcole, suivis des provocateurs de Juin. Ah ! voici l’ar-
rière-garde, Est-ce la fin , grand Dieu ! oui, c’est la chouanerie armée et menaçante. Le
Juste-Milieu ne se retournera pas ; soyez tranquilles, honnêtes Vendéens , il a les républi-
cains plus en horreur que vous.

Va mon orchestre, va! du chaudron, des sifflets à ces demi-dieux! Allez , pelles et pin-
cettes, cornets à bouquins, cloches et entonnoirs! tintez, sonnez, cornez, sifflez plus
fort! Voici les juges de la restauration — Plus fort! plus fort!!!

Va, mon porc-épic, cherche les actes officiels, marque-les de ta griffe, nous les dessine-
rons. A nous tout cela ! Vive Dieu ! C’est l’âge d’or de la Caricature.

Ch. Philitok.

D’OU IL APPERT TRÈS-POSITIVEMENT,

CE qu’en définitive, et toutes recherches faites, il doit être

ENTENDU PAR LA PENSÉE DU 15 MARS.

(Le monologue a lieu chez un préfet ami de la vérité, qui achève de
lire la dernière circulaire ministérielle. )

Le Préfet, lisant : «.Quant au reste, monsieur le préfet, le

« système du nouveau ministère sera la continuation fidèle de la pen-
« sée du i3 mars. Agréez , etc. Signé d’Argcut. » (Cessant de lire) :
Que le diable les emporte ! J’ai certainement beaucoup de respect
pour eux; mais ils n’en font jamais d’autres. Us ne savent que vous
dire : «Continuez la pensée du i3 mars ! continuez la pensée du i3
mars! » et ils croient avoir t<?i’* lit! Il serait pourtant bien temps qu’ils

nous expliquassent une bonne fois pour toutes, cë que c’est que cetfè
pensée du 13 mars, que l’on nous charge de continuer. Ils nous met-
tent, pour ainsi dire, un brin d’étoupe entre les mains , et ils nous
disent ; « Filez, filez, messieurs; continuez fde filer la quenouille du
i3 mars. » Mais quelle est cette quenouille ! voilà ce que l’on ne nous
dit pas. C’est fort désagréable ! Ce n’est pas qu’à tout prendre l’on ne
puisse se passer devoir la quenouille que l’on file ; et que des hommes
dévoués comme nous à la quenouille actuelle, ne puissent continuer sa
pensée sans y comprendre un mot; on n’en a même que plus de mérite.
C’est ce qui m’arrive à moi, qui vais toujours mon petit train , comme
les chevaux d’huilerie, lesquels continuent àleur manièrela pensée de
leur maître, et tournent , tournent, tournent, jour et nuit, autour
d’une meule qu’hélas ! les pauvres bêtes ne peuvent voir jamais ,
aveugles quelles sont. Moi aussi, je tourne, tourne, tourne; je fais
de l’huile gouvernementale, je fais mouvoir la meule du i3 mars, sans
qu’il me soit permis de l’entrevoir. Hé ! bien enfin, cette ignorance
me pèse ! Il me semble que quand nous saurions ce que l’on nous fait
faire, il y aurait de plus, le mérite d’oser le faire. Or, est-ce dé-
fiance de la part du ministère, ou bien n’est-ce qu’oubli ? ou bien
encore est-ce impuissance, et cette prétendue pensee existe-t-elle bien
réellement ? voilà ce que j’ai mis dans ma tête d’approfondir. Et d’a-
bord, relisons leur dernière circulaire, et pesons-en chaque mot pour
nous bien assurer s’ils ne nous y donnent pas, au moins implicitement,
l’explication de ce qu’il faut entendre par pensée du i3 mars.

(Il la relit, après quoi) — : Mon Dieu, non ! il n’y a, dans tout ce
qu’ils nous disent, pas l’ombre d’une pensée, pas la moindre pensée,
rien qui ressemble à une pensée , ni du i3 mars, ni d’aucune autre
époque ! Comment donc faire ?.... Ma foi, il ne s’agit que de remon-
ter à la source. Lisons la circulaire en date du i3 mars ; ce sera bien
le diable si je n’y trouve pas la définition que je cherche.

( Il cherche dans les paperasses , y prend la circulaire ministérielle

en date du i3 mars i83i et lit : ) «.Quant au reste , monsieur le

« préfet, le système du nouveau ministère sera la continuation fidèle
« de la pensée, du y août. (Cessant de lire) : — Du 7 août !.... comme
cela m’avance ! Je veux bien croire que la pensée du i3 mars n’est
que la continuation de la pensée du 7 août ; mais quest-ce que c’est,
à son tour, que cette nouvelle pensée du 7 août ?.... cherchons donc.
( Il cherche la circulaire ministérielle du 7 août 183o , et il lit : )

« .Quant au reste, monsieur le préfet, pour tout ce à quoi la nou-

« velle Charte n’a pas dérogé, le système du nouveau ministère sera
fc la continuation fidèle de la pensée du i5 avril 1820 : ( Cessant de
lire).— Allons, autre anicroche ! Voyous encore celle-là. f 11 cherche

et lit la circulaire en date du ib avril 1820 ) : *.Quant au reste ,

« monsieur le préfet , le système de nouveau ministère sera la conti-
« nuation fidèle de la pensée du 16 mars i8i5. ( Cessant de lirè : )~*
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