Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

DOI Heft:
Numéro 78 (26 Avril 1832)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0097

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Numéro 78.

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adresse', franco,
à M. A. Audibert, Rédacteur en chef de la Caricature,
rue Bergère, n. 19.'

castic.àt itmiîiino moues.

26 AVRIL 18

Les réclamations, abonnemens
être adressés, franco, chez
gasin de Caricatures, galerie

M

vent

Ma-

%

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCÉNIQUE*

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d'éviter tout retard
dans la réception du journal, cest de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

Apportant la plus grande attention à T exécution et au départ de
nos bandes, nous invitotis les souscripteurs de la Caricaturé qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

Caricature#.

COMME QUOI LA RÉPUBLIQUE EST IMPOSSIBLE EN FRANCE.

M. Casimir. Pêrier, se levant. — Messieurs, les républicains conti-
nuent d’entretenir de criminelles espérances. A la vérité, ils ne cons-
pirent pas contre l’ordre de choses actuel ; mais ils n’en pensent pas
moins; et voilà le mal. Ils pensent qu’au train dont nous y allons, ils
ne sauraient mieux faire que de rester les bras croisés, attendu que
nous faisons leurs affaires beaucoup mieux qu’ils ne le pourraient eux-
vmèmes. C’est à ce point qu’ils m’ont surnommé entr’eux, dans leur
féroce langage, Brutus-Marrat-Carotte ; et qu’ils nous destinent à tous
des places au Panthéon , avec cette inscription : « Aux grands minis-
<1 très du Juste-Milieu la république reconnaissante ! » Et cela , Mes-
sieurs , non pas seulement dix ans après notre mort, mais bien dix
ans avant. Ils veulent, par excès de gratitude, les scélérats qu’ils sont,
nous incruster tout vifs dans les piliers du temple, et ne nous laisser
qu’un bras de libre, pour saluer la république quand çlle passera.

Vous conviendrez que de semblables espérances sont quelque chose d’in-
tolérable. Il importe donede rassurer les bons esprits, et l’épicier français
particulièrement, contre la possibilité d’un pareil avenir. Il importe
de prouver à tous que la république est impraticable en France.
Mais, comment opérer cette utile Conviction? C’est là le difficile. Ou
a tenté déjà d’effrayer l’épicier paisible par d’adroites insinuations
contre les républicains. On les a peints comme des antropophages,
ne se nourrissant qtle de sang , d’eau-de-vie ét de petits enfans, le
tout gratuitement. Mais l’épicier s’est rappelé qu’ils avaient été les
maîtres pendant les déplorables journées, et que, récapitulation faite
des petits enfans et des barriques d’eau-de-vie, il n’avait manqué à
l’appel ni bambin, ni futaille. Il s’est rappelé aussi que, s’ils s’étaient
permis de tuer quelques gardes royaux, il était vrai d’ajouter qu’au-
cun d’eux, du moins en public, n’avait été vu buvant leur sang;
qu’au contraire, ils l’avaient étanché. On a parlé ensuite de bousingoiS,
et l’épicier a eu peur d’abord, à caUse du mot qui ne signifie absolu-
ment rien ; mais, cette première émotion passée, il a mis le nez à lai
rue, et il n’a aperçu ni crocodile, ni boa, ni rhinocéros, ni phoque
marin, ni fossile, ni maréchal, ni quoi que ce Soit de monstrueux et
de vorace. Son nez n’a été dévoré par personne, et il a continué de
vendre du sucre et de la chandelle aüx chapeaux cirés du quartier,
ce qui l’a singulièrement éclairé et radouci sur leur compte. Enfin,
On a soutenu que la république était impraticable en Europe, et no-
tamment en France, parce que la France est un pays entouré de
frontières, et d une trop grande étendue ; en Belgique, parce que c’est
un trop petit pays qui n’a pas de frontières; en Hollande, parce que
c’est un pays de canaux ; en Angleterre, parce c’est un pays commer-
çant ; en Russie, parce qu’il y fait froid ; en Italie, parce qu’il y fait trop
chaud; en Allemagne, parce c’est un pays tempéré; en Pologne,
parce que c’est un pays de plaines et de marais ; et en Espagne, parce
c’est un pays de montagnes et d’un terrain très-sec. Malheureusement,
le marchand de fromage de Gruyère, d’un côté , et le marchand de
sucre américain, de l’autre, ont assuré à l’épicier français qu’il y a
d’assez hautes montagnes en Suisse ; qu’il y a des canaux aux Etats-
Unis , que le commerce n’y va pas trop mal, qu’il y a des plaines et
des montagnes , des marais et.des endroits secs , des climats chauds,
et des climats froids, et des climats tempérés ; que, d’ailleurs, ces
deux pays sont entourés de frontières , et sont régis en république, ce
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen