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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 91 (2 Août 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0175

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-- Numéro 91. —-

Tout eé qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Yéro-Dodat.

CASTICàT RI Dp.N PO MORES.

.3 AOUT 1

Les réclamations, ahonncinens et

être adressés, franco, au Bureau de la Caricature,
gaicrie Vc'ro-Dodat, au-dessus du grand Magasin de
Lithographies d’Aubert.

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

PROCÈS DE LA CARICATURE.

11 nous restait un procès à vider, et nous comptions en finir le
3o juillet; mais M. Aubert, mis en cause avec nous, s’étant trouve
malade ce jour là, nous avons demandé Une remise. La Cour nous
ayant refusé un renvoi qu’elle accorde ordinairement en pareille cir-
constance, nous nous sommes laissé juger par défaut, et nous avons
été condamnés à six mois de prison et mille francs d’amende.

Nos abonnés savent qu’un jugement par défaut n’csl pas définitif.
Noua formons appel.

Ch. Ph.

M. GROULT DE TOURLAVILLE ,

AUTEUR DU SOLEIL DE JUILLET, ET D’AUTRES POÉSIES TRÈS-FUGITIVES.

Le Juste-Milieu a aussi des troubadours. H y a le troubadour du
Roi, le troubadour de la Reine, le troubadour des princes et prin-
cesses. Il y a même le troubadour de Mademoiselle Adélaïde. Je
vous ai déjà fait connaître la manière de cette nouvelle école, dont
M. de Lapalisse est le créateur, M. Yiennel le chef, et M. de Troufi-
jmac la gloire. En voici un nouvel échantillon. Je l’emprunte à un
poème qui vient de paraître, et qui a pour titre : la Révolte des 5 et
6 juin, par Croult de To créa ville, Professeur de langues anciennes
et modernes, et acteur du soleil de juillet.

M. Croult de Tourlaville, auteur du soleil de juillet, commence
par nous apprendre qu’il s'était retiré sous un toit solitaire, sans doute
pour être plus à portée du soleil de juillet, lorsque tout à coup,

A travers mille morts, d’abîmes en abîmes,

Le char républicain, précédé par les crimes ,

S’avance en répandant une morne terreur,

Comme un tigre qui suit les pas du voyageur.

La foule des mortels qui l’encense et le traîne,

Couverte de poignards, le cœur ivre de haine,

Ressemble à des vautours errans sur les tombeaux ,

Qui mettent avec joie un cadavre en lambeaux.

Les hommes, en voyant leurs transports frénétiques,

Frissonnent, et soudain referment leurs boutiques.

Ce dernier trait surtout me semble bien pittoresque.

M. Croult de Tourlaville, auteur du soleil de juillet, paraît être
de cet avis, car il y revient quelques lignes plus loin :

On Voit un ramassis de jeunes fanatiques,

Des tristes armuriers enfonçant les boutiques.

Cependant,

Vingt mille combattans, debout près de l’airain.

Navrés par la douleur, le tonnerre à la main,

Sommaient les factieux de déposer les armes;

Mais la tendre amitié, les prières , les larmes
Ne peuvent désarmer ces féroces soldats,

Qu’un espoir de butin précipite au trépas.

Nous n’avons qu’une objection à faire à ce tableau si vrai des com-
menCemens de la bataille. Nous n’avions pas ouï dire que les sanglots
eussent fait partie des munitions distribuées à la troupe de ligne , et
que chaque garde national eût reçu quelques larmes à répandre en
même temps qfce des cartouches à brûler. Quoiqu’il en soit, cette
manière d’apaiser une insurrection nous paraît extrêmement neuve
et touchante. Hé bien! qui le croirait?

Ces tigres, qui voulaient l’horrible république,

De leurs bronzes muets ranimant les fureurs ,

Par des torrens de sang répondent à des pleurs.

Ces tigres qui veulent la république, et ces tigres qui tirent le canon
nous paraissent une image aussi belle que hardie.

Ce que voyant, oh! ma foi!...

Alors, les défenseurs dè la Charte et du Roi,

Sans pitié, sans remords, incapables d’cSroi,

Précipitent les coups de leur tranchante épée !
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