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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 108 (29 Novembre 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0276

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3“° ANNÉE-

——• Numéro 108 , ..—

æs&ss-

tout ce. qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
h M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodati

CA8TIGÀT RIDENDO MORES.


Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, au Bureau de la Caricature,
galerie V.éro-Dodat, au-dessus du grand Magasin de
Lithographies d’Aubert.

POLITIQUE, MORALE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

—---ïgf —~~—.—.

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodal, le prix de
îabonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à T exécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

(Sluatrihne H)cssm ï>c l’^lssociatioit à 1 lr. par mois.

GRANDS VENDANGE DU BUDGET,

ANNÉE DE LA COMÈTE, BONNE ANNÉE, PLEINE ANNEE.

C’est un effet de brouillard; les vendangeurs sont actifs et joyeux, car la récolte est
bonne. Le peuple. pauvre bœuf qui lire la langue, bœuf bien maigre qui travaille beau-
coup et mange peu ; le peuple est attelé à la cuve du trésor, sa tête se courbe sous le joug,
personne ne songe à lui. Bail ! comment y penserait-on ! le temps est incertain, il faut pro-
fiter du moment, qui sait si demain.Aussi voyez quelle ardeur! pas

de moment perdu, pas de grappe oublie'c ; et les pauvres valets qui grappillent ne trouvent
plus que quelques graines, quelques misérables croix-d’honncur que les vendangeurs ont
dédaignées. Ce qu’ils ne dédaignent pas , ces braves journaliers , c’est le raisin pesant qui
fait pencher sa tige, c’est la liste civile, c’est le maréchalat, c’est le traitement de com-
mandant général, celui de ministre, de conseiller d’état, toutes les directions possibles,
depuis celte des haras jusqu’à celle des casseroles du château; ce sont les préfectures, les
sous-préfectures, les recettes générales, les recettes particulières, les postes, les eaux et
forêts, les canaux, la haute et la basse magistrature, la police, les fonds secrets; l’espion-
nage, depuis le commissariat jusqu’à l’ambassade, les grades, les grands-cordons, les
évêchés, les archevêchés jusqu’aux aumônerics de palais, les sinécures de toutes sortes; et
puis, les grapillons du timbre , de la loterie, des jeux, des portes et fenêtres, du person-
nel , du mobilier, du foncier ; le sel, le vin, le bois, le tabac, les cartes, les filles de joie,
le mesurage, le pesage ; enfin, toutes les espèces de grosses ou petites graines dorées qui
contiennent ce suc, rouge comme notre sang. — Ces vendangeurs, vous les connaissez
tous. Vous connaissez le nez européen de M. d'Argent, l’œil de M. Barthc, la tête un peu
grenouillère de M. Lob..., le joli profil de M. Dupé, qui marche à côté de son doux maître:
Devant le nez drolatique et fantastique, vous reconnaissez, quoique nous ne puissions
jamais le faire ressemblant, M. Père-Scie-, et à côté de lui, vu de dos, le grand Van fan,
qui ramasse son petit traitement. Dans le fond, vous voyez se dresser le pyramidal Marlier-

Monle-haut. Vous connaissez le bœuf, et le vieux maréchal. qui ne sc séparera de scs
gages qu'avec la vie. Vous connaissez les grapillcurs. Vous les connaissez tous; et si vous
étiez assez heureux pour ne pas les connaître, vous ne verriez dans cette composition
qu’une jolie scène de vendanges, plaisir que nous n’avons pas, nous , jetés dans le monde
politique, et qui voyons ou croyons voir partout des allusions, des intentions et surtout des
mystifications.

Ce dessin est exécuté par M. Mt, sur la composition de M. Grandvillc.

Nous invitons les souscripteurs en retard pour leur renouvellement à se hâter, s’ils tien-
nent à avoir de bonnes épreuves.

Ch. Ph.

ENCORE M. DÉJA-COMIQUE.

NOUVELLE SCÈNE DE MOEURS JUDICIAIRES ,

RELATIVEMENT

a l’attentat horrible.

M. Déja-Comique , à son greffier. — A la bonne heure, au moins !
voilà un crime présentable , un crime distingué, quelque chose enfin
qui sort de la routine, qui nous tire de cette ornière de scélératesses
dont j’ai vraiment par dessus la tète; un crime épouvantable,
exécrable, abominable, une tentative d’assassinat de roi! Parlez-moi
de cela! c’est comme cela que je les aime, c’est comme cela qu’on
doit les désirer, quand on a le sentiment du vrai beau. Je vous de-
mande un peu ce que c’est, en comparaison, qu’un assassinat complet
sur un simple particulier ! ce que c’est qu’un infanticide, ou l’in-
cendie de tout un village! Ah! fi donc! cela fait vraiment pitié!... Je
ne sais pas pourquoi l’on se permet de réclamer contre. —< Ah ça,
voyons, avant de continuer l’interrogatoire des témoins, récapitu-
lons un peu la somme des témoignages reçus. Combien y a-t-il de
balles de retrouvées?

Le Greffier, comptant. —Quarante-sept.

M. Déja-Comique.— Bien, bien! Quarante-sept!... Quarante-sept
balles retrouvées sur la place même de Y attentat horrible, sans
compter toutes celles qui peuvent encore être rapportées! C’est un
beau résultat! Et puis, l’Opposition osera encore prétendre que le pis-
tolet n’était chargé qu’à poudre ! comme si ce n’était peint assez de
quarante-sept balles à la suite d’un coup de pistolet! Oui, certes,
c’est bien assez; infâme Opposition, va! nous n’en voulons pas da-
vantage pour te confondre! Quarante-sept balles, pas davantage!...
Vous l’entendez, greffier, nous n’en admettrons’ pas davantage. —Et
maintenant, parmi ces balles, combien y en a-t-il qui soient accom-
pagnées de circonstances aggravantes?
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