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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 107 (22 Novembre 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0270

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3,u" AHNÉE.


—Numéro 107. •—-

mi% im-

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adresse, franco,
à M. Louis Desnoyers (Dcrville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat.

C ASTIG AT RIDENDO MORES.

2 2 NOVEMBRE 1 8

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, au Bureau de la Caricature,
galerie Véro-Dodat, au-dessus du grand Magasin de
Lithographies d’Aubert.

POLITIQUE, MORALE, LITTERAIRE ET SCENIQUE.

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous les libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le ptix de
l'abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à Vexécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

M. DE MOUTON-CIVET,

MINISTRE RESPONSABLE DES CHAUSSURES ET DES DIGESTIONS
DE LA MONARCHIE,

bu

DU GRAVE INCONVÉNIENT DES QUIPROQUOS ,

lorsqu’on MONTE S* MAISON ET qu’on a BESOIN, BN MÊME TEMPS, n’uN CUISINIER ET d’un

FABRICANT DE CIRAGE.

(La scène se passe dans le cabinet de travail du nouvel intendant de la liste civile, le mi-
nistre des casseroles et des marmites du gouvernement, M. de Mouton-Civet.— M.de Mouton-
Civet, coiffé d’un bonnet de coton blanc, et vêtu d’une robe de chambre tachée de graisse
et de mâchurnns, est en train dérégler les comptes de la cuisine monarchique, et de
compulser son puricffutille ministeriel, lequel regorge de mémoires d’cpiciers et d’her-
boristes qui demandent à être soldés, à l’effet de pouvoir eux-mêmes solder leurs con-
tributions. )

Scène Première.

M. de Mouton-Civet. — En vérité, il n’y a rien d’opiniâtre comme
tons ces petits fournisseurs ! Sous prétexte qu’ils ont été appelés à four-
nir à la monarchie quelques bottes de radis ou quelques onces de cas-
sonnade, ils se croient en droit d’en demander le prix, à peine au
bout de six mois de crédit, comme si de pareilles misères valaient
seulement que l’on s’en occupât !...— Mais, terminons un peu l’ad-
dition du dîner d’hier... « 70 Fromage de Gruyère , un quarteron ,
trois sous... Oh ! trois sous!... en marchandant, on peut, certaine-

ment obtenir cela à deux sous et demi, ci.» fr. i3c.

8° Une pomme..., on n’ena mangé qu’une..., les cinq

autres seront rendues, ci.v » 5

Total... 4 fr* 75

Diable! diable! c’est cher!... mais voilà ce que c’est que de tout
prendre chez le traiteur!... heureusement cela va cesser.

(Ici M. de Mouton-Givet donne solennellement audience aux marmitons, aux valets de
chambre et d’écurie, aux balayeurs et aux rinceurs de vaisselle de la royauté. Il s’informe
dans les plus grands détails de la tenue du château, de la propreté des chambres, cabi-
nets, etc., etc. 5 et il adresse à ces hauts fonctionnaires une énergique allocution dans la-
quelle il les engage à continuer la pensée du i3 mars, en faisant le moins de dégâts possible.
Ensuite de quoi il les renvoie et ordonne qu’on introduise, l’un après l’autre, le décrotteur
et le cuisinier dont il a fait choix sur les Petites-Affiches, pour compléter le train de mai-
son de la monarchie citoyenne. —• Entre le sieur Gate-Sauce , ex-cuisinier du Petit-Veau
qui Tète. )

M. de Mouton-Civet , le prenant, par distraction, pour le décrot-
teur qu'il attend. — Ah ! ah ! c’est vous, mon cher, qui êtes la per-
sonne en question ?.Bien, bien. Vous aurez de la besogne, je vous

en avertis. Les manières simples de la royauté la font aller à pied

plus souvent qu’en voiture. sans compter les visites journalières

aux piocheurs, aux maçons, à tous les artistes quelle se plaît à encou-
rager de sa présence.

Le sieur Gate-Sauce. — Oui, oui, je conçois.Le mouvement

donne de l’appétit, et alors.

M. de Mouton-Civet. — C’est possible.Il est possible que le

mouvement donne de l’appétit... et ce n’est pas là son meilleur coté...

Mais il crotte aussi.De là vient la nécessité de réparer, souvent

deux ou trois fois par jour, le dommage des chaussures, et d’adjoindre
à la maison un décrotteur en chef, en place des selliers, carrossiers et
palefreniers, dont nous avons surabondance. Au surplus, ce sont là
des détails d’administration qui ne vous regardent pas. On va vous
installer; à l’essai, bien entendu.

Le sieur Gate-Sauce. — Je suis prêt. Dans quel genre préfé-
rera-t-on que je travaille ? Est-ce d’après la méthode française, ita-
lienne, anglaise...,.

M. de Mouton-Civet. — D’après la plus économique, n’importe
laquelle. On va vous conduire à votre laboratoire. Vous y trouverez
un fourneau, du charbon, des plats, un pinceau, des œufs, du noir
de fumée.

Le sieur Gate-Sauce. — Plaît-il?... Du noir de fumée?... Passe

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