Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

DOI Heft:
Numéro 102 (18 Octobre 1832)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0242

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Numéro 102.

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Dcrville), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat,

irnmmr

18 OCTOBRE 1852.
mfôm

Les réclamations, ahorinemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, au Bureau de la Caricature,
galerie Véro-Dodat, au-dessus du grand Magasin de
Lithographies d'Aubert.


C A S TT G A T RtDEKDO MORES.

POLITIQUE, MORALE , LITTÉRAIRE ET SCENIQUE.

v yyfSépyNP-s,.'■

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que Je moyen d'éviter tout retard
dans la réception du journal, c'est de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

On souscrit chez tous tes libraires et directeurs des postes, ou bien
en adressant franco à M. Aubert, galerie Véro-Dodat, le ptix de
T abonnement par un bon sur la poste.

Apportant la plus grande attention à texécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d'exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

COMME QUOI

MON PERRUQUIER SE SERT DE U ORDRE DE CHOSES,

A DÉFAUT DE POMMADE,

POUR FAIRE DRESSER LES CIIEVEUX SUR LA TÊTE DE SES PRATIQUES.

Oli I mon Dieu ! il me semble, d’ici, vous entendre vous récrier
contre l’invraisemblance de ce titre : « — Allons donc ! Est-ce que c’est
possible ! Est-ce que l’ordre de choses, si parfait qu’il puisse être,
peut tenir lieu de tout, et même de pommade! Allons donc! etc.,
et patati et patata !»

Ah ! parbleu ! voilà bien l’abonné ! Etre estimable, mais toujours
prompt à s'effaroucher, et qui voudrait, que la plaisanterie fût tou-
jours historique, par la raison que, de nos jours, l’histoire est toujours
plaisante. Hé bien , soit! et puisque vous voulez de l’histoire, en voici.

La boutique de mon perruquier n’est point un de ces coupe-gorges
où vous ne trouvez que de l’eau pure, du savon odorant, du linge
bien blanc, des rasoirs à couper une montagne, des ciseaux qui,
dans le temps, eussent fait envie à M. Guisot lui-même, et une main

si légère, que vous êtes tondus, rasés, coiffés sans vous être doutés
de rien. Chez mon perruquier, on s’en doute, et pour cause, je vous
prie de le croire.

Et d’abord, cette officine est une succursale de la chambre des dé-
putés, du conseil des ministres, et même du cabinet particulier. On
y trouve le Nouvelliste, les Débats, le Journal de Paris, parmi les
pieignes, les toupets, les fers et l’huile antique. On y voit même un
buste de Sa Majesté posé sur la cuvette, et couronné d’une guirlande
de frisons à vendre. C’est en effet sur cet auguste front que mon
pèrruquier met en montre ses perruques et ses faux toupets. Ce serait
une indigne profanation de la part de tout autre; mais l’ingénieux
artiste prétend que cela pousse singulièrement à la vente, et qu’en
définitive c’est, de la part de S. M., une manière toute comme une
autre de protéger le commerce , et de faire fleurir l’industrie. Géné-
ralement parlant, il n’y a rien de plus sophistique qu’un perruquier,
si ce n’est, toutefois, deux perruquiers.

Si bien donc, qu’entouré qu’on est là de tant d’élémens politiques,
on y parle de la politique comme ceux qui l’ont inventée. Les uns sont
pour, les autres sont contre ; les premiers toutefois sont moins nom-
breux que les seconds. Je ne sais guère que l’épicier du coin et le
bonnetier d’en face, qui s’applaudissent de l’ordre de choses, et qui dé-
clament contre l’opposition, parce que, disent-ils, l’opposition en veut
à leurs chandelles et à leurs bonnets de coton. On sait effectivement,
que c’est la secrète ambition des journalistes patriotes et des signa-
taires du compte-rendu. M. Carrel, M. Laffitte , et tous tant que nous
sommes, nous ne voulons pas autre chose : des chandelles et des bon-
nets de colon.

Et là dessus, mon perruquier s’est avisé d’un stratagème non
moins économique qu’ingénieux.

« Quelle est la mode? s’est dit ce virtuose. C’est de porter les che-i
veux en pointe, à la façon des hérissons. Cela étant, il me semble
que les Débats, le Nouvelliste et le Journal de Paris, lesquels me sont
envoyés gratis comme à tous mes confrères, afin de répandre l’amour
de l’ordre de choses dans toutes les classes de la société, et de révéler
à chacun de nous l’étonnant bonheur dont il jouit, et dont pourtant
il ne s’apercevrait point sans cela ; il me semble, dis-je, que ces jour-
naux-là peuvent me rendre un très-grand service. Ce n’est point assez
d’en envelopper mes eaux de Cologne, mes peignes et mes perruques ;
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen