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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 86 (28 Juin 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0143

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——» Numéro 86. •—--

mmm

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desn. (Derville) , Rédacteur en chef de la
Caricature, galerie Véro-Dodat.

mmm

CASTIGAT RIDENDO MORES.

28 juin 1852.

mm»

Les réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, chez M. Aubert, au grand Ma-
gasin de Caricatures, galerie Yéro-Dodat.

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

CAUSES DE NOTRE INTERRUPTION.

Nous croyons devoir reproduire en partie l’explication que nous
avons adressée dernièrement à tous nos abonnés, car il se pourrait que
plusieurs ne l’eussent pas reçue.

Le 8 de ce mois, la Cour royale a jugé la Caricature journal po-
litique. Vainement M°Blanc, notre ami et notre avocat, a rappelé
que la Silhouette, le Sylphe, le Trilby et vingt autres journaux, qui
se permettaient, comme nous, l’allusion et le sarcasme politiques, n’a-
vaient pas été, pour cela, considérés comme journaux politiques, et
n’avaient jamais fourni de cautionnement.... Nous n’en avons pas
moins été condamnés, attendu probablement que la presse doit être
bien plus libre sous la Charte-vérité, sous la meilleure des républi-
ques, quelle ne l’était avant la révolution.

Or, dans le moment même où cet arrêt était rendu, les compagnons
de captivité de notre Gérant étaient enlevés de Chaillot par deux
cents hommes de troupe de ligne, avec l’appareil majestueux que
comporte l’état de siège, c’est-à-dire, les soldats chargeant leurs
armes dans la cour de la maison de santé, maltraitant les scélérats
qu’ils venaient y chercher, et rudoyant les femmes et les enfans de
ces infâmes brigands.

Cela se passait le second jour de la mise en état de siège, le lende-
main de la saisie du numéro 84. Philipon put donc croire que la bien-
veillance du pouvoir allait l’envoyer devant une commission militaire.
Il déclina la compétence de ce tribunal, en se réfugiant provisoire-
ment chez un ami. C’est la meilleure manière, croyez moi, de pro-
tester en semblable circonstance. L’absence de notre Gérant, qui, en
tout autre temps, n’eût point arrêté la marche du journal, dut y
mettre obstacle cette fois, car l’arrêt de la Cour était exécutoire par
provision ; et, le cautionnement devant être la propriété du Gérant
qui le dépose lui-même, nous ne pouvions dès lors remplir cette for-
malité. La Caricature ne put donc paraître ni le 14 ni le 21.

Toutes ces difficultés sont aujourd’hui surmontées. Nous sommes
rentrés en communication avec Philipon, et notre journal reparaît à
dater d’aujourd’hui, avec la régularité que nos abonnés lui connais-
sent, et que le dépôt même de notre cautionnement ne peut rendre
que plus invariable encore.

-

Quoique cette interruption ait été causée par force majeure, nous
nous ferons un devoir de dédommager nos abonnés de la privation
d'un numéro. Pendant le mois de juillet, nous donnerons, dans trois
numéros, trois dessins au lieu de deux.

Nous invitons ceux de nos souscripteurs dont l’abohnement expire
à la fin de juin, à le renouveler sans retard, les épreuves du second
tirage étant toujours beaucoup plus fatiguées que celles du premier.

Eugène Morisseau.

TERREUR A DOMICILE.

(LA SCÈNE SE PASSE CHEZ UN SUSPECT.)

(Entrent vingt Tamerlans se disant agens de police.)

Le chef des Tamerlans, au suspect. — Silence, canaille! Tu as été
dénoncé sous le numéro 365,783. Tu es soupçonné de dix crimes
différens, savoir :

i° D’avoir participé à un complot tendant au renversement du gou-
vernement; 20 d’avoir participé à un complot tendant au renverse-
ment du gouvernement; 3° d’avoir participé à un complot tendant
au renversement du gouvernement; 4“ d’avoir participé, etc. ; 5° d’a-
voir participé, etc.; 6° d’avoir participé, etc.; 7° d’avoir parti-
cipé, etc. ; 8° d’avoir participé, etc.; 90 d’avoir participé, etc. ;
io° enfin, (et c’est là le plus grave chef d’accusation) d’avoir participé
à un complot tendant au renversement du gouvernement. « Qu’as-tu
à répondre à cela ? »

Le Suspect. ■— J’ai à répondre que....

Le Tamerlan. ■—Silence, canaille! Où sont les munitions, projec-
tiles et emblèmes séditieux que tu as cachés chez toi ? Où sont les pa-
piers qui constatent ton identité avec toi-même?

Le Suspect. — Les voici.

Le Tamerlan. — Où es-tu né?

Le Suspect. — A Quimpercorentin.

Le Tamerlan. — C’est faux. Je vois sur ton passe-port : nez aqui-
lin. — Écrivez que le scélérat nous en a imposé sur son identité. Et
maintenant, où est la pièce de douze et le baril de poudre, que tu
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