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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 93 (16 Août 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0188

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——o Numéro 9 5. ——-

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desnoyers (Deryille), Rédacteur en chef,
au Bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat.

16 août 1852.

Les réclamations, abonnemens et enyois d’argent doivent
être adressés, franco, au Bureau de la Caricature,
galerie Véro-Dodat, au-dessus du grand Magasin de
Lithographies d’Aubert.

CASTIGAT R1DRMDO MORES.

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

AVIS.

Nous rappellerons à nos abonnés que le moyen d’éviter tout retard
dans la réception du journal, cest de ne pas attendre le dernier mo-
ment pour renouveler leur souscription.

Apportant la plus grande attention à Vexécution et au départ de
nos bandes, nous invitons les souscripteurs de la Caricature qui ne
recevraient pas les numéros auxquels ils ont droit, à faire légale-
ment constater cette absence, afin de nous donner les moyens d’exer-
cer nos poursuites contre qui de droit.

VINGT ET UNIÈME SAISIE.

Cest sur un mandat signé Zangiacomi que fut saisi le numéro 63
de la Caricature j plusieurs autres numéros l’avaient été précédem-
ment sur des mandats signés Zangiacomi. Ce fut un mandat signé
Zamriacomi qui me fit arrêter préventivement le i3 janvier; enfin,
c’est encore en vertu d’un mandat signé Zangiacomi, que j’ai vu
prendre le dernier numéro de la Caricature, pour un dessin qui n’a-
vait d’autre litre, et ne représentait autre chose que le pouvoir usant

les hommes. .

De toutes les rigueurs du parquet, celle-ci nous a le plus surpris ,

car la lithographie arrêtée ne tournait personne en dérision, ni le
pouvoir qui’use, ni les hommes qui sont usés, et l’on sait cependant
si tous ces gens-là prêtent a la plaisanterie!

Aujourd’hui, nous ridiculisons le zèle furieux qui fait jeter sur une
image qui allait être oubliée, la lumière d’une saisie, et qui emploie
toutes les foudres de la justice pour écraser une mouche. Notre Cari-
cature est exclusivement dirigée contre les maladroits amis. M. Zan-
giacomi la saisira-t-il ?

Ch. Piiilipon.

LA NOUVELLE MARIEE,

CONSEILS D’UNE MËIIE A SA FILLE.

(Scène de mœurs bourgeoises.)

L mère — Hem, hem !

La fille (sortant de sa rêverie). — Plaît-il, maman?

La mère. —Tu vas le savoir, mon enfant; prête-moi toute tou
attention. (Elle compose son maintien, et prend l’air solennel et grave
que comporte le sujet quelle va traiter :) Hem !

La fille. —Plait-il, maman?

La mère. — Ma fille, ne m’interrompez pas, je vous prie.

La fille. —Non maman.

La mêle. — Ma chère fille, je vous... Hem!

La fille. — Plait-il maman ?

La mère. — Silence donc, mademoi... (Se reprenant vivement et
appuyant : ) Madame, Madame\... Pardon, ma fille.

La fille (s’essuyant les yeux). — Ah! oui. Madame! Madame du
Faro! Ilélas! (Elle sanglote).

La mère. —Voilà précisément ce que je craignais! Allons, mon
enfant, ne pleure donc pas ainsi. Voyons, écoute-moi, essuie tes
yeux ; tu t’y accoutumeras, va...

La fille. — Oh jamais, jamais!

La mère. — Bath ! laisse-moi donc tranquille ! j’ai pleuré huit jours
et huit nuits, sans discontinuer, moi, quand on m’a forcée d’épouser
ton père; eh! bien, j’ai fini par prendre mon mal en patience. Dieu
sait pourtant ce qu’il m’a fait endurer... ! mais enfin c’est ton père,
et je ne dois pas t’en dire davantage.

La fille (pleurant toujours). — Un mari si vieux, si laid! qui vous
parle un patois, un baragouin que je ne comprends pas! Il me sera
impossible de dire un seul mot avec lui! Dieu! qnel avenir!

La mère. — Quant à cela, je conviens que c’est dur ; mais on s’ac-
coutume...

La fille (pleurant plus fort). — Du tout, c’est pour me consoler,
ce que vous dites-là. Comment sauriez-vous ce qui en est...! Mon père
parlait français du moins, et vous pouviez....

La mère. — Ah! si tu appelles cela parler français!... avec ça qu’il
n’est pas possible de glisser une pauvre petite parole quand ton père
est une fois en train de bavarder... ! Mais enfin c’est ton père, et je
ne dois pas t’en dire davantage.

La fillç. — Me faire épouser un vieux libertin... un avare !

La mère. — Que veux-tu? voilà notre sort, ma chère enfant! Nous
autres pauvres femmes, nous sommes toujours sacrifiées! Certaine-
ment que je ne t’aurais pas choisi un pareil époux ; mais ton père a
voulu que son ami duFaro devînt son gendre...; c’est euvain que j’ai

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