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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 84 (7 Juin 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0131

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—Numéro 84 • O «T—-

Tout ce qui concerne la re'daction doit être adressé, franco,
à M. Louis Desn. (Der ville) , Rédacteur en chef de la
Caricature, galerie Véro-Dodat.

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JUIN

I


^es réclamations, abonnemens et envois d’argent doivent
être adressés, franco, chez M. Aubert, au grand Ma-
gasin de Caricatures, galerie Véro-Dodat.


CASTIG AT IVIDF.WnO MORES»

MORALE , RELIGIEUSE , LITTERAIRE ET SCENIQUE.

AVIS.

La direction générale des postes nous ayant, promis dlagir très sévè-
rernent envers les employés de son administration qui se rendraient
coupables d'infidélité, nous engageons ceux de nos souscripteurs dont
V abonnement ne serait, pas fini, et qui ne recevraient pas leur journal,
à faire constater, au bureau même de la poste, l'absence du numéro
manquant, et à nous envoyer cette attestation. La même invitation
s'adresse aux abonnés qui recevraient la Caricature froissée ou salie.

AUX NOUVEAUX ABONNÉS RE LA CARICATURE.

Les souscriptions ne se faisant à notre Journal qua partir du 1" de
chaque mois, et les caricatures nese mettant pas dans le commerce,
nous invitons les abonnés du mois de juin qui demandent à acquérir
le Churent on politique , à faire remonter leur souscription au 1" mai.
C’est le seul moyeu d’obtenir la lithographie parue dans notre dernier
numéro.

Nous rappellerons aussi à ceux qui désirent compléter leur collec-
tion, que la 3e édition des premiers numéros est presque épuisée,
que la fatigue des pierres lithographiques ne permettra pas un autre
tirage, enfin que la première année de la Caricature va acquérir un
grand prix quand elle ne se trouvera plus dans le commerce, et
qu’ainsi, il est urgent de ne pas tarder à retenir les numéros dont ils
peuvent avoir besoin.

AUTOPSIES,

Tout va se perfectionnant : les bottes, la cuisine , les routes , la
pâtisserie et les gouvernemens. Nous avons maintenant des bottes en
peau de lapin, des chemins de fer et des rois populaires. C’est mieux.

La médecine seule est restée stationnaire. Depuis Ilypocrate , on
n’a pas trouvé un seul médicament certain ; et tandis que la chirurgie
s’enrichit de nombreuses découvertes, la médecine reste clouée sur la

goutte, le rhumatisme, la rage et généralement sur toutes les affections
grandes et petites, qui font de ce monde le meilleur des mondes
possible. La médecine ne sait pas même guérir un mal de tête._Pre-

nez un bain de pied. — Vous prenez un bain de pied : le mal de tête
devient migraine,

Mais il y a mieux. La médecine n’a pas même inventé une seule
façon, franchement neuve, de tuer un malade. Elle se traîne, depuis
deux mille ans, dans un cercle infranchissable de drogues empoison-
neuses. Le docteur Broqssais , par exemple , qu’est-ce, sinon le
Sangrado de Gilblas ? Ainsi des autres. La sangsue florit aujourd’hui ;
demain ce sera l’émétique ; l’autre après-demain , l’eau chaude , etc.
—A votre santé !

Enfin , voyez si, à eux tous, ils ont pu quelque chose contre le
choléra ! Les plus francs en conviennent : il n’en savent pas plus au-
jourd’hui qu’hier, sur la cause, le siège et la nature de cette maladie.
Toujours des conjectures , des utopies , des rêvasseries ; mais de gué-
risons , jamais. Si certains en guérissent, c’est qu’ils ne l’avaient pas.

Donc, à bas les médecins !

Oh ! que Molière avait raison de flageller celte abominable race ;
et que si Molière vivait, Molière la cinglerait, plus que jamais , de
sa longue et rude lanière ! Les médecins de nos jours ne sont plus ,
en apparence, les Purgons de son temps. Nos Diafoirus n’ont plus ni
robes ni bonnets ; ils parlent français ou à peu près ; mais , au fond,
c’est toujours la même ignorance, le même charlatanisme. Un per-
sonnage est-il malade : les voilà qui s’assemblent autour du moribond,
qui se querellent, qui se disputent sur la nature de sa maladie. C’est
à la famille à choisir, entre tous ces systèmes, le genre de mort qu’il
lui plaît de procurer à l’agonisant. Le choix est fait , c’est bien. Le
malade meurt , c’est encore très-bien. Et alors le tueur préféré saisit
son bistouri ; et, en présence de vingt autres vampires , coupe en
tranches le défunt, comme on ferait d’un cantaloup. C’est ce qu’ils
appellent une autopsie, les malheureux qu’ils sont ! A quoi cela sert-
il ? à éclairer la science, disent-ils; à grossir le mémoire, dis-je, moi.
— Tant pour ayoir deviné que le malade avait une fièvre cérébrale;
tant pour l’avoir traité comme atteint d’une fièvre cérébrale ; tant
pour l’ouverture du corps , laquelle a démontré qu’il n’avait pas de
fièvre cérébrale , et qu’il n’est mort que d’une affection à la vessie
Total. Payez.
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