DOI Heft:
Numéro 105 (8 Novembre 1832)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0262
842
841
LA CARICATURE.
Dame, où vous pouvez !a voir entre un Maycux et un Bouginier.
C’est un juste-milieu, celui-là, dont nous ne nous plaindrons pas.
Elle aura tôt ou tard, comme ces autres, l'honneur des pyramides d’E-
gypte et des ruines de Thèbes !
Tant il y a que l’administration commence à s’inquiéter de cette
espèce de charivari tacite, que reçoit sur tous les pans de murailles la
monarchie populaire, entourée de destitutions républicaines.
C’est au nombre de poires quelles contiennent, que les ministres
jugent maintenant l’opinion plus ou moins hostile de telles ou telles
localités. Celte circonstance est devenue l’une des notes indispensa-
bles de tous les rapports qu’ils se font faire sur l’état des esprits.
Enfin, les choses en sont venues au point que M. le maire d’Auxerre
s’est vu, comme cent autres déjà, dans la douloureuse nécessité, pour
arrêter les progrès du mal, de faire racler, laver, badigeonner, passer
à l’ocre tous les murs de la dite ville -, de prendre un arrête interdi-
sant, sous les peines les plus sévères, la reproduction de ce fatal em-
blème ; et même, de faire ajouter partout, à l’inscription ordinaire ,
savoir : « Défense de déposer ici aucune espece d’immondices, cet
utile supplément : ni aucune espèce de poires. »
Pourquoi M. le maire a-t-il fait cela P Est-ce pour s’épargner les re-
proches de tiédeur que lui attiraient, sans doute, l’opinion du député
de sa cité, et le chiffre énorme des poires qui ornaient icelle ?
Est-ce par mesure de police sanitaire, en vue de maintenir, en ce
temps d’épidémie, la plus grande propreté possible P
Est-ce enfin pour épargner aux femmes enceintes la vue fort dange-
reuse de ce monstrueux symbole?
Les trois hypothèses sont également probables.
Du reste, tous les partis en conviendront, c’est bien de la monarchie
populaire, entourée de destitutions républicaines , qu’on pourra dire
avec vérité, au propre comme au figuré, grâce à la poire son image,
qu’elle florissait en France, en l’an i832.
Inclusivement.
facl)übt&.
.-. Le père Tremblard, interrogé confidentiellement en famille
sur la réalité de ses exploits guerriers, s’est mis à chanter dans un
moment d'abandon :
Si j’ai jamais conduit une cohorte,
Je veux mes enfans que le diable m’emporte !
.-. La gloire militaire du père Tremblard est une vérité.... comme
la Charte.
.•. M. Ilumann est, dit-on, grand partisan des victoires du père
Tremblard, parce que ce sont des victoires de contrebande.
.-. Pour ce qui est de la valeur, le père Tremblard n’en possède
qu’en écus de cent sous.
.•. M. Chose nous fait dire par un journal ministériel, qu’il attend
que nous gardions nos sermens comme il a gardé les siens-, c’est nous
mettre bien à notre aise.
. •• Il y a eu hier aux Tuileries un grand conseil de marmitons,
présidé par M. de Montalivet.
.*. Dans son nouveau ministère, dont le siège est au millej des
marmites et des casseroles, M. de Montalivet aura bien de la peine à
rester sans tache.
.*. M. de Montalivet, jadis si bien venu auprès des dames, ne
peut maintenant en approcher: on trouve qu’il sent la friture.
.*. M. Chose a, dit-on, des affidés chargés de lui rapporter exac-
tement ce qu’on dit de lui. Il doit en entendre de belles!
.-. Pour un maître avare, on trouve que M. Chose joue bien gros
jeu.
.-. Un poète nous a parlé
.d’une île escarpee et sans bords,
Où l’on ne peut rentrer dès qu’on en est dehors.
La poche de M. Chose est tout l’inverse : ce qui entre dedans n’en
peut pins ressortir.
.-. On lit dans un journal : la Chambre aura bien des sujets à
mettre à l’ordre du jour : nous pensons qu’il en est quelle ferait beau-
coup mieux de mettre à la porte.
.-. Il paraît que, malgré toutes les tergiversations, la guerre de
Belgique sera désormais une vérité.
If tude raisonnée de la langue anglaise; par A. Spiers. Un volume. — Prix : 3 fr. 5o c.
À Paris, chez l’Auteur, rue Montesquieu, n° 6 ; chez Bamlry, rue du Coq-St-Honoré, n° g.
Nous ne croyons pouvoir mieux recommander cette nouvelle méthode, qu’en disant que
son auteur, M. Spiers, est professeur d’anglais à lécole royale des Ponts et Chaussées j à
l’école centrale des arts et manufactures, et à l’école spéciale de commerce de Paris.
Il sera rendu compte dans la Caricature , de tous les ouvrages i/z-8°,
dont deux exemplaires seront déposés au Bureau de la Caricature ,
au-dessus du grand Magasin de Lithographies D’Aubert, galerie Véro-
Dodat, à l’adresse de M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en
chef.
On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature, depuis sa création, en volumes élégamment reliés.
I.E Gérant, Ch. PHIUPON.
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ BE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à 1 fr., puis-
qu’elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Editeurs de ce
journal hebdomadaire ont été frappés de vingt-deux saisie^ en un an 5 ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là.)
La Caricature, faité par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août i832. La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures variées. Il
suffit, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
(3n souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert.
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
CONDITIONS D’ABONNEMENT :
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser piéalablement la feuille à l’humidité.
POUR TROIS MOIS, franc de port.13 fr.
POUR SIX MOIS, idem.28
POUR UN AN, idem.52
1 franc de plus par trimestre pour l’étranger.
On souscrit à Paris : pour Lrois mois, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de ta Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat ; mais si l’on veut souscrire pour
six mois au moins, l’on peut sc contenter d’en donner avis par une lettre affranchie; le
Directeur du Journal fera recevoir le montant de l’abonnement à domicile et sans frais. —
On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres de poste de la France et de l’Etranger.
IMPRIMERIE DE DEZAUCIIE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° H.
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LA CARICATURE.
Dame, où vous pouvez !a voir entre un Maycux et un Bouginier.
C’est un juste-milieu, celui-là, dont nous ne nous plaindrons pas.
Elle aura tôt ou tard, comme ces autres, l'honneur des pyramides d’E-
gypte et des ruines de Thèbes !
Tant il y a que l’administration commence à s’inquiéter de cette
espèce de charivari tacite, que reçoit sur tous les pans de murailles la
monarchie populaire, entourée de destitutions républicaines.
C’est au nombre de poires quelles contiennent, que les ministres
jugent maintenant l’opinion plus ou moins hostile de telles ou telles
localités. Celte circonstance est devenue l’une des notes indispensa-
bles de tous les rapports qu’ils se font faire sur l’état des esprits.
Enfin, les choses en sont venues au point que M. le maire d’Auxerre
s’est vu, comme cent autres déjà, dans la douloureuse nécessité, pour
arrêter les progrès du mal, de faire racler, laver, badigeonner, passer
à l’ocre tous les murs de la dite ville -, de prendre un arrête interdi-
sant, sous les peines les plus sévères, la reproduction de ce fatal em-
blème ; et même, de faire ajouter partout, à l’inscription ordinaire ,
savoir : « Défense de déposer ici aucune espece d’immondices, cet
utile supplément : ni aucune espèce de poires. »
Pourquoi M. le maire a-t-il fait cela P Est-ce pour s’épargner les re-
proches de tiédeur que lui attiraient, sans doute, l’opinion du député
de sa cité, et le chiffre énorme des poires qui ornaient icelle ?
Est-ce par mesure de police sanitaire, en vue de maintenir, en ce
temps d’épidémie, la plus grande propreté possible P
Est-ce enfin pour épargner aux femmes enceintes la vue fort dange-
reuse de ce monstrueux symbole?
Les trois hypothèses sont également probables.
Du reste, tous les partis en conviendront, c’est bien de la monarchie
populaire, entourée de destitutions républicaines , qu’on pourra dire
avec vérité, au propre comme au figuré, grâce à la poire son image,
qu’elle florissait en France, en l’an i832.
Inclusivement.
facl)übt&.
.-. Le père Tremblard, interrogé confidentiellement en famille
sur la réalité de ses exploits guerriers, s’est mis à chanter dans un
moment d'abandon :
Si j’ai jamais conduit une cohorte,
Je veux mes enfans que le diable m’emporte !
.-. La gloire militaire du père Tremblard est une vérité.... comme
la Charte.
.•. M. Ilumann est, dit-on, grand partisan des victoires du père
Tremblard, parce que ce sont des victoires de contrebande.
.-. Pour ce qui est de la valeur, le père Tremblard n’en possède
qu’en écus de cent sous.
.•. M. Chose nous fait dire par un journal ministériel, qu’il attend
que nous gardions nos sermens comme il a gardé les siens-, c’est nous
mettre bien à notre aise.
. •• Il y a eu hier aux Tuileries un grand conseil de marmitons,
présidé par M. de Montalivet.
.*. Dans son nouveau ministère, dont le siège est au millej des
marmites et des casseroles, M. de Montalivet aura bien de la peine à
rester sans tache.
.*. M. de Montalivet, jadis si bien venu auprès des dames, ne
peut maintenant en approcher: on trouve qu’il sent la friture.
.*. M. Chose a, dit-on, des affidés chargés de lui rapporter exac-
tement ce qu’on dit de lui. Il doit en entendre de belles!
.-. Pour un maître avare, on trouve que M. Chose joue bien gros
jeu.
.-. Un poète nous a parlé
.d’une île escarpee et sans bords,
Où l’on ne peut rentrer dès qu’on en est dehors.
La poche de M. Chose est tout l’inverse : ce qui entre dedans n’en
peut pins ressortir.
.-. On lit dans un journal : la Chambre aura bien des sujets à
mettre à l’ordre du jour : nous pensons qu’il en est quelle ferait beau-
coup mieux de mettre à la porte.
.-. Il paraît que, malgré toutes les tergiversations, la guerre de
Belgique sera désormais une vérité.
If tude raisonnée de la langue anglaise; par A. Spiers. Un volume. — Prix : 3 fr. 5o c.
À Paris, chez l’Auteur, rue Montesquieu, n° 6 ; chez Bamlry, rue du Coq-St-Honoré, n° g.
Nous ne croyons pouvoir mieux recommander cette nouvelle méthode, qu’en disant que
son auteur, M. Spiers, est professeur d’anglais à lécole royale des Ponts et Chaussées j à
l’école centrale des arts et manufactures, et à l’école spéciale de commerce de Paris.
Il sera rendu compte dans la Caricature , de tous les ouvrages i/z-8°,
dont deux exemplaires seront déposés au Bureau de la Caricature ,
au-dessus du grand Magasin de Lithographies D’Aubert, galerie Véro-
Dodat, à l’adresse de M. Louis Desnoyers (Derville), Rédacteur en
chef.
On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature, depuis sa création, en volumes élégamment reliés.
I.E Gérant, Ch. PHIUPON.
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ BE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à 1 fr., puis-
qu’elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Editeurs de ce
journal hebdomadaire ont été frappés de vingt-deux saisie^ en un an 5 ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là.)
La Caricature, faité par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août i832. La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures variées. Il
suffit, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
(3n souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert.
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de la Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
CONDITIONS D’ABONNEMENT :
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser piéalablement la feuille à l’humidité.
POUR TROIS MOIS, franc de port.13 fr.
POUR SIX MOIS, idem.28
POUR UN AN, idem.52
1 franc de plus par trimestre pour l’étranger.
On souscrit à Paris : pour Lrois mois, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de ta Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat ; mais si l’on veut souscrire pour
six mois au moins, l’on peut sc contenter d’en donner avis par une lettre affranchie; le
Directeur du Journal fera recevoir le montant de l’abonnement à domicile et sans frais. —
On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres de poste de la France et de l’Etranger.
IMPRIMERIE DE DEZAUCIIE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° H.