DOI Heft:
Numéro 109 (6 Décembre 1832)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0285
. 873
LA CARICATURE.
874
Le Maire. — Pourtant.
Premier Municipal. — Ecoutez, je n’aime pas qu’on marchande.
Contentez-vous de ma vive indignation; sans quoi, pour peu que je
me mette en colère, je suis capable de ne plus m’indigner du tout.
Le Maire, épouvanté. — Ya donc pour la vive indignation. C’est
un nouveau sacrifice que nous fesons à l’esprit de concorde et d’har-
monie.
( Ronflemens au banc des horrifiés. — Bâillemens au banc des in-
dignés. — La séance est levée pour être reprise après l’Angelus ).
J3acl)aî>e$.
.•. On a représenté dernièrement sur la scène un mauvais drame
intitulé : le Roi s’amuse. à nos dépens.
.■. M.deLobau travaille, dit-on, à ses mémoires. On craint que ce
ne soient des mémoires d’apothicaires.
• On s’étonne que M. llumann n’ait demandé à la Chambre que
trois douzièmes provisoires. M. Humana n’avait jamais connu de
limites.
Les journaux ministériels prétendent que les factions, com-
plices de l’attentat horrible, sont avides de sang. Cette assertion est
d’autant plus vraisemblable, qu’on a déjà pu s’assurer que le pistolet
était à vide.
.*. Les escamoteurs jouent à la carte forcée et tuent à la balle
forcée.
.•. La pensée immuable du roi Léopold est condamnée par la ma-
jorité. Il n’a d’autre ressource qu’un changement complet de système,
ou un assassinat.
.*. M. Chose s’étonne qu’à propos de l’événement, le public n’ait
fait que se moquer de lui. C’est qu’il a prêté le flanc.
.•. On n’a jamais travaillé plus activement aux fortifications que
depuis l’état de siège. C’est une réponse victorieuse à ceux qui pré-
tendent que l’arbitraire affaiblit le pouvoir.
.*. Beaucoup de gens tirent leur poudre aux moineaux; on n’en
avait point vu encore la tirer au serein.
.*. Les ressorts du pistolet régicide étaient huilés, dit-on , avec une
goutte de Sainte-Ampoule.
.•. M. Soult ayant lu quelque part :
Aux accords d’Àmphion les pierres se mouvaient,
va, dit-on, envoyer M. Viennet sous les murs de la citadelle d’Anvers.
.•. On ne voit plus chez les marchands de bonbons clc Paris que
des pistolets en miniature. On lit dessus :
« Ils ne font de mal à personne. »
NOUVEAUTÉS LITHOGRAPHIQUES
DE JLA MAISON AÜBE1VÏ, GALERIE VÉRO-DOBAT.
Les publications de la maison Aubert, un moment suspendues par les embarras insépara-
bles d’un nouveau journal, vont reprendre leur cours.
Les dessins parus dans le Charivari, se trouveront chez notre e'diteur, tirés avant l’édi-
tion du journal, imprimés sur beau papier vélin et coloriés toutes les fois que leur genre le
permettra.
Ainsi, lès portraits de MM, Soult et d’Argout, que le Charivari a donnés sous le titre de
musique charivarii/iie, existent chez M. Aubert, coloriés avec beaucoup de soin, au prix
de un francia pièce. (Le Charivari les a publiés en noir).
Les passages de Paris, tirés sur grand papier jésus, se vendent, eu belles épreuves,
un franc. La feuille en contient neuf.
La première feuille des quais paraîtra sons deux ou trois jours. Elle contient , ainsi
que les planches du boulevart, cinq grandes bandes, et elle ne se vendra également que
un franc.
OUVRAGES ANGLAIS.
Les livres anglais, ces livres si beaux , ornés de gravures admirables, étaient jusqu’à
ce jour d’un prix auquel les grandes fortunes pouvaient seules atteindre. M. Aubert, par ses
échanges avec les éditeurs de Londres, peut les offrir à bon marché. Voici les noms de
quelques ouvrages qui se trouvent chez lui. U est inutile de dire que ce n’est là qu’un
aperçu de ce que M. Aubert peut offrir en ce genre. Presque tous ceux que nous indi-
quons ci-après sont reliés avec luxe et dorés sur tranches.
TiiR literary souvenirsy avec dix belles gravures 5 prix, 10 francs.
Hcath’s picturcsque annual, avec vingt-cinq gravures5 prix, 25 francs.
The new y cars Gift, avec huit gravures j prix, 10 francs.
Fisher'1 s Drawing morn Serap-B00k, with poeli.cal illustrations. Grand et magni-
fique volume contenant trente-six gravures de toute beauté5 prix, 36 francs.
Composition de Flaxmann Gravies, par Ed. Schiffer. Deux livraisons, l’une de
10 fr. 5o c., l’autre de 9 fr. 5o c.
L’on peut adresser à M. Aubert y franco, un bon sur la poste pour la valeur des articles
qu’on désire, et si cette demande est de 12 francs au moins, M. Aubert fera tenir, en re-
tour, les articles demandés, francs de port, pourvu que les Messageries passent dans la ville
du commettant.
— Nous nous plaisons à signaler un joli petit volume que le libraire
Vimont vient de publier sous le titre de Saint-Cloud et Fontaine-
bleau , par M. le vicomte d’Holstein. Ce volume élégant, imprimé
sur beau papier , orné d’une jolie gravure, ne se recommande pas
seulement par ce luxe accessoire et pourtant essentiel ; il offre une
lecture attachante : toute l’histoire de Saint-Cloud et celle de Fontai-
bleau y sont résumées d’une manière piquante et spirituelle.
<9*90
Le Gérant, Ch. PHII.1P0N.
«(}* «#*!**>
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement poflr
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à i fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Editeurs de ce
journal hebdomadau e ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là.)
La Caricature, faite par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août i83a. La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures variées. Il
suffit, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert.
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de ta Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
CONDITIONS D’ABONNEMENT ;
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Al-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuilie à l’humidité.
rOUll TROIS MOIS, franc de port.13 fr.
POUR SIX MOIS, idem. ..28
rouit UN AN, idem.82
1 franc de plus par trimestre pour l’etranger.
On souscrit à Paris : pour trois mois, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de la Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat j mais si l’on veut souscrire pour
six mois au moins, l’on peut se contenter d’en donner avis par une lettre affranchie; le
Directeur du Journal fera recevoir le montant de l’abonnemon.t à domicile et sans frais. —
On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres de poste de la France et. de l’Etranger.
IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° il.
LA CARICATURE.
874
Le Maire. — Pourtant.
Premier Municipal. — Ecoutez, je n’aime pas qu’on marchande.
Contentez-vous de ma vive indignation; sans quoi, pour peu que je
me mette en colère, je suis capable de ne plus m’indigner du tout.
Le Maire, épouvanté. — Ya donc pour la vive indignation. C’est
un nouveau sacrifice que nous fesons à l’esprit de concorde et d’har-
monie.
( Ronflemens au banc des horrifiés. — Bâillemens au banc des in-
dignés. — La séance est levée pour être reprise après l’Angelus ).
J3acl)aî>e$.
.•. On a représenté dernièrement sur la scène un mauvais drame
intitulé : le Roi s’amuse. à nos dépens.
.■. M.deLobau travaille, dit-on, à ses mémoires. On craint que ce
ne soient des mémoires d’apothicaires.
• On s’étonne que M. llumann n’ait demandé à la Chambre que
trois douzièmes provisoires. M. Humana n’avait jamais connu de
limites.
Les journaux ministériels prétendent que les factions, com-
plices de l’attentat horrible, sont avides de sang. Cette assertion est
d’autant plus vraisemblable, qu’on a déjà pu s’assurer que le pistolet
était à vide.
.*. Les escamoteurs jouent à la carte forcée et tuent à la balle
forcée.
.•. La pensée immuable du roi Léopold est condamnée par la ma-
jorité. Il n’a d’autre ressource qu’un changement complet de système,
ou un assassinat.
.*. M. Chose s’étonne qu’à propos de l’événement, le public n’ait
fait que se moquer de lui. C’est qu’il a prêté le flanc.
.•. On n’a jamais travaillé plus activement aux fortifications que
depuis l’état de siège. C’est une réponse victorieuse à ceux qui pré-
tendent que l’arbitraire affaiblit le pouvoir.
.*. Beaucoup de gens tirent leur poudre aux moineaux; on n’en
avait point vu encore la tirer au serein.
.*. Les ressorts du pistolet régicide étaient huilés, dit-on , avec une
goutte de Sainte-Ampoule.
.•. M. Soult ayant lu quelque part :
Aux accords d’Àmphion les pierres se mouvaient,
va, dit-on, envoyer M. Viennet sous les murs de la citadelle d’Anvers.
.•. On ne voit plus chez les marchands de bonbons clc Paris que
des pistolets en miniature. On lit dessus :
« Ils ne font de mal à personne. »
NOUVEAUTÉS LITHOGRAPHIQUES
DE JLA MAISON AÜBE1VÏ, GALERIE VÉRO-DOBAT.
Les publications de la maison Aubert, un moment suspendues par les embarras insépara-
bles d’un nouveau journal, vont reprendre leur cours.
Les dessins parus dans le Charivari, se trouveront chez notre e'diteur, tirés avant l’édi-
tion du journal, imprimés sur beau papier vélin et coloriés toutes les fois que leur genre le
permettra.
Ainsi, lès portraits de MM, Soult et d’Argout, que le Charivari a donnés sous le titre de
musique charivarii/iie, existent chez M. Aubert, coloriés avec beaucoup de soin, au prix
de un francia pièce. (Le Charivari les a publiés en noir).
Les passages de Paris, tirés sur grand papier jésus, se vendent, eu belles épreuves,
un franc. La feuille en contient neuf.
La première feuille des quais paraîtra sons deux ou trois jours. Elle contient , ainsi
que les planches du boulevart, cinq grandes bandes, et elle ne se vendra également que
un franc.
OUVRAGES ANGLAIS.
Les livres anglais, ces livres si beaux , ornés de gravures admirables, étaient jusqu’à
ce jour d’un prix auquel les grandes fortunes pouvaient seules atteindre. M. Aubert, par ses
échanges avec les éditeurs de Londres, peut les offrir à bon marché. Voici les noms de
quelques ouvrages qui se trouvent chez lui. U est inutile de dire que ce n’est là qu’un
aperçu de ce que M. Aubert peut offrir en ce genre. Presque tous ceux que nous indi-
quons ci-après sont reliés avec luxe et dorés sur tranches.
TiiR literary souvenirsy avec dix belles gravures 5 prix, 10 francs.
Hcath’s picturcsque annual, avec vingt-cinq gravures5 prix, 25 francs.
The new y cars Gift, avec huit gravures j prix, 10 francs.
Fisher'1 s Drawing morn Serap-B00k, with poeli.cal illustrations. Grand et magni-
fique volume contenant trente-six gravures de toute beauté5 prix, 36 francs.
Composition de Flaxmann Gravies, par Ed. Schiffer. Deux livraisons, l’une de
10 fr. 5o c., l’autre de 9 fr. 5o c.
L’on peut adresser à M. Aubert y franco, un bon sur la poste pour la valeur des articles
qu’on désire, et si cette demande est de 12 francs au moins, M. Aubert fera tenir, en re-
tour, les articles demandés, francs de port, pourvu que les Messageries passent dans la ville
du commettant.
— Nous nous plaisons à signaler un joli petit volume que le libraire
Vimont vient de publier sous le titre de Saint-Cloud et Fontaine-
bleau , par M. le vicomte d’Holstein. Ce volume élégant, imprimé
sur beau papier , orné d’une jolie gravure, ne se recommande pas
seulement par ce luxe accessoire et pourtant essentiel ; il offre une
lecture attachante : toute l’histoire de Saint-Cloud et celle de Fontai-
bleau y sont résumées d’une manière piquante et spirituelle.
<9*90
Le Gérant, Ch. PHII.1P0N.
«(}* «#*!**>
ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.
Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement poflr
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal la
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à i fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.
Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Editeurs de ce
journal hebdomadau e ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là.)
La Caricature, faite par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.
On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.
On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois de la souscription est le
mois d’août i83a. La première lithographie a paru le 3o août.
On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs lithographies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association, ou trois caricatures variées. Il
suffit, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.
Les Lithographies parviendront franco à l’associé.
On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Véro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert.
Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but que nous
nous proposons, nous prions les amis de ta Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.
CONDITIONS D’ABONNEMENT ;
La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Al-
tistes les plus renommés. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît très-exactement le jeudi.
L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant.
Nota. Les personnes qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuilie à l’humidité.
rOUll TROIS MOIS, franc de port.13 fr.
POUR SIX MOIS, idem. ..28
rouit UN AN, idem.82
1 franc de plus par trimestre pour l’etranger.
On souscrit à Paris : pour trois mois, en envoyant, franco, un bon de i3 fr., au bureau
de la Caricature, maison Aubert, galerie Véro-Dodat j mais si l’on veut souscrire pour
six mois au moins, l’on peut se contenter d’en donner avis par une lettre affranchie; le
Directeur du Journal fera recevoir le montant de l’abonnemon.t à domicile et sans frais. —
On souscrit aussi chez tous les libraires et les maîtres de poste de la France et. de l’Etranger.
IMPRIMERIE DE DEZAUCHE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° il.