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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1832 (Nr. 62-112)

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Numéro 112 (27 Décembre 1832)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26416#0302

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LA CARICATURE.

898

-- a97

De plus, la bouclie du républicain sauvage est armée, dit-on, de
quatre-vingt-treize dents, signe évident de son instinct carnassier; et
parfois il en sort du feu et de la fumée, indication non moins carac-
téristique de son goût pour les incendies. Toutefois, quelques per-
sonnes estiment, contre toute probabilité, que celte fumée a été mal
observée, et n’est autre chose que celle des cigares de contrebande
dont le républicain sauvage fait une consommation prodigieuse, pour
ruiner la régie et exciter par la comparaison à la haine et au mépris
du gouvernement et de ses carottes.

Barlhe n’a jamais pu regarder en face un républicain.

Les naturalistes ne sont pas d’accord sur la nature de ses cheveux ,
qui ont l’apparence de serpcns : les uns prétendent que ce sont vrai-
ment des reptiles ; les autres assurent que ce sont tout simplement des
cheveux, mais gonflés par l’effet de cette terrible maladie qu’on ap-
pelle la plique polonaise. Ce qu’il y a de certain , c’est qu’en se frot-
tant les uns contre les autres, ils produisent une sorte de sifflement.
Celte circonstance m’a été positivement affirrnée par Casimir Delavigne.
A l’une des représentations de l’un de ses chefs-d’œuvre, il s’était lui-
même endormi dans sa loge. Réveillé en sursaut comme par des sif-
flets, et ne sachant d’où provenait le bruit qui se faisait entendre, il
pensa que la salle pouvait bien être pleine de républicains : un cou-
rant d’air, en agitant leur chevelure, avait sans doute causé ce phé-
nomène.

Voilà tout ce que je puis vous dire aujourd’hui relativement au
républicain. J’espère être plus heureux dans ma première, grâce à
l’état de piège de mon ami Barlhe, lequel état de piège ne peut man-
quer de faire tomber entre nos mains un de ces êtres non moins
fantastiques que féroces.

Je suis, avec une parfaite considération, mes chers commettons , la
chair de votre chair et les os de vos os,

Mahul, de Carcassonne.

LITTÉRATURE.

CONTES VRAIS î

PAR MADAME EMILIE BASTIDE,

PREMIER VOLUME IN-8°. - TARIS, CHEZ VIMONT, LIBRAIRE, PASSAGE VERO-DODAT.

Les contes deviennent fort à la mode, et c'est assçz naturel par l’histoire qui court.
Quand la réalité ennuie, on aime à se réfugier dans le mensonge. C’est sans doute à ce dé-
goût général du présent que nous devons ce débordement de contes de toutes les formes ,
de toutes les couleurs, Contes bruns, Contes bleus, Contes gris, Contes noirs, Contes
ponceaux, que sais-je? dont le cataclysme menace d’engloutir la librairie contemporaine.
Hé bien ! au nombre des rares ouvrages qui resteront sur le rayon de nos bibliothèques,
quand se sera perdu dans l’océan de l’oubli, ce fleuve de banale prose , de communes in-
trigues,, de caractères insignifians, nous nous plaisons à citer d’avance la série de nou-
velles que publie madame Emilie Bastide, sous le titre original de Contes vrais. Le pre-

ASSOCIATION POUR LA LIBERTÉ DE LA PRESSE.

Un franc par mois donne droit à une Lithographie (chaque mois), tirée seulement pour
les Souscripteurs. Cette Lithographie, exécutée par les principaux artistes du Journal ta
Caricature, sera toujours, pour les amateurs, d’une valeur bien supérieure à t fr., puis-
qu'elle n’est pas livrée au commerce.

Le produit de la souscription à la Lithographie mensuelle est destiné à former une
caisse de réserve, pour payer les frais des procès de la Caricature. (Les Editeurs de ce
journal hebdomadaire ont été frappés de vingt-deux saisies en un an ; ils peuvent croire
qu’on ne s’en tiendra pas là. )

La Caricature, faite par des jeunes gens, s’adresse aux jeunes gens et les appelle à une
association qui a pour but de défendre la liberté de la pensée. L’aide des hommes de notre
âge ne saurait nous manquer, nous l’espérons.

On souscrit, en envoyant franco un bon sur la poste.

On ne souscrit pas pour moins de trois mois. Le premier mois do la souscription est le
mois d’août i Si s La première lithographie a paru le 3o août.

On peut souscrire pour plusieurs exemplaires ou pour plusieurs Klliograpliies variées et
choisies dans les meilleures publications. Ainsi, la personne qui nous adressera 9 fr. pour
trois exemplaires par mois pendant un trimestre, pourra, à son choix, recevoir chaque
mois, trois exemplaires de la Lithographie de l’association , ou trois caricatures varices. 11
suffit, en nous envoyant la somme, de nous dire sa volonté à cet égard.

Les Lithographies parviendront jiraraco à l’associé.

On souscrit au bureau de la Caricature, galerie Yéro-Dodat, au-dessus du magasin de
nouveautés lithographiques d'Aubert.

Nota. Le grand nombre de souscriptions pouvant seul nous faire atteindre le but truc nous
nous proposons, nous prions les amis de ia Caricature de recruter pour elle parmi leurs
connaissances.

mier volume, qui vient de paraître, contient trois contes remplis d’intérêt, de charme et
d’observation : le Siège de Burgns, la Vieille Ville, et André Chénier. Le style de
madame Bastide ne fait point mentir son titre; il est clair, harmonieux, facile, rempl
surtout de cette bonhomie féminine, qui a tant de charme quand elle n’est point'affectee.
Le premier volume a obtenu, des son apparition , un succès qui doit engager madame Bas-
tide à hâter la publication du second. Nous l’attendons, quanta nous avec une sincère
impatience.

jPud)(tî>£0.

Dans une des dernières séances delà chambre, un pétition-
naire, le sieur Buchoz Hilton, a annoncé qu’il allait former une société
où il faudrait, pour être reçu, faire preuve d’imbécillité; un grand
nombre d’honorables ventrigoulus ont déjà été admis sans contes-
tation.

Le conseil municipal de Lapalisse (Allier) a envoyé une adresse
pour protester de sa foi robuste à Y attentat horrible-, on n’attendait
pas moins de messieurs de Lapalisse.

On avait bien raison de dire que Fanfan avait des boulets par
dessus la tête, car il s’est bien gardé de les rechercher depuis.

Les journaux ministériels avaient dit d’abord que Fanfan se
trouvait à l’attaque de la lunette Saint-Laurent ; or, c’était le colonel
Levaillant. Je vous demande s’il était possible de confondre Fanfan
avec quelqu'un qui s’appelle Levaillant ?

.■. Fanfan a pris aussi une lunette.d’approche.

.-. Nous lisons dans un journal anglais que « la garde-robe du feu
roi Georges IV lui coûtait, par an, 600,000 fr. » ; il paraît quelle ne
se composait pas d’un riflard et d’un chapeau gris.

.-. Le centre a fait entrer un des siens, M. Poule, dans plusieurs
commissions ; il paraît que c’est M. Poule qui couve les projets de loi
ministériels.

.•. L’autre jour, M. Poule ayant été surpris par la pluie en se ren-
dant à la chambre, on a vu arriver M. Poule mouillé.

M. Poule a une figure constamment souriante; aussi on recon-
naît M. Poule au ris.

.•. Dans une des dernières discussion financières, un député a pro-
posé qu’il y eût sur les registres une colonne séparée pour les cncou-
ragemens donnés aux arts et aux sciences ; la susdite colonne court
grand risque de rester en blanc.

.'. Les journaux ministériels nous apprennent qu’au Mans une
adresse, à l’occasion de Y attentat horrible, a été couverte de signa-
tures; on sait que le Mans a été de tout temps renommé pour ses
volatiles.

On trouve au Bureau du journal des collections complètes de
la Caricature , depuis sa création, en volumes élégamment reliés.

CONDITIONS D’ABONNEMENT :

La Caricature donne, par an, cent quatre Lithographies exécutées par les Ar-
tistes les plus renommes. Chaque numéro, composé d’une feuille de texte et de
deux Lithographies, paraît trcs-exactemcnt le jeudi.

L’Administration ne met pas dans le commerce les Lithographies du Journal.
Les Marchands ne pourront les obtenir qu’en s’abonnant^

Nota. Les personues qui recevraient des exemplaires froissés peuvent, au moyen
de l’action d’une presse à papier, faire disparaître les plis. Il faut avoir soin d’ex-
poser préalablement la feuille à l’humidité.

TOUR TROIS MOIS, franc de port.15 fr.

POUR six. MOIS, idem. ...... 26

pour on AN, idem.52

1 franc de plus par trimestre pour l’etranger.

On souscrit à Paris : pour trois mois, en envoyant, franco, un bon de 13 fr., au bureau
de la Caricature, maison Auheri, galerie Véro-L'odat; mais si l’on veut souscrire pour
six mois au moins, l’on peut se contenter d’en donner avis par une lettre affranchie ; le
Directeur du Journal fera recevoir le montant de l’ab. à domicile et sans frais.—On souscrit
aussi chez tous les libraires et les maîtres de poste de la France et de l’Etranger. — Cruche!.

IMPRIMERIE UE DEZAUCIIE, RUE DU FAUBOURG-MONTMARTRE, N° 11.
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