Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0124

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
102

source et la cause permanente de cette stagnation de l'industrie ? J'ai vu
depuis, dans la Haute Egypte, les Arabes artisans, éloignés de leur maître,
venir chercher nos soldats manufacturiers, travailler avec eux, nous offrir
leurs services, et, sûrs d'un salaire proportionné, s'efforcer de nous satisfaire,
et recommencer leurs travaux pour y parvenir ; regarder avec enthousiasme
l'effet du moulin à vent, et voir battre le mouton avec le saisissement de
l'admiration : un secret sentiment de paresse leur inspiroit peut-être cette
admiration pour ces deux machines qui suppléent à tout ce qui nécessite
leurs plus grands travaux, l'obligation d'élever les eaux, et de faire des
digues pour les retenir? Ils bâtissent le moins qu'ils peuvent; ils ne
réparent jamais rien : un mur menace ruine, ils l'étayent ; il s'éboule, ce
sont quelques chambres de moins dans la maison ; ils s'arrangent à côté
des décombres : l'édifice tombe enfin, ils en abandonnent le sol, ou, s'ils
sont obligés d'en déblayer l'emplacement, ils n'emportent les plâtras que
le moins loin qu'ils peuvent ; c'est ce qui a élevé autour de presque toutes
les villes d'Egypte et particulièrement du Caire, non pas des monticules,
mais des montagnes, dont l'œil du voyageur est étonné, et dont il ne peut
tout d'abord se rendre compte. J'ai fait la vue de ces montagnes.

Il y a quelques édifices considérables au Caire, que je crois qu'il faut
attribuer au-temps des califes, tels que le palais de Joseph, le puits de
Joseph* les greniers de Joseph, dont tous les voyageurs ont parlé, et quelques
uns en laissant subsister la tradition populaire que ces monuments sont dûs
aux .soins prévoyants du Joseph de Putiphar: il faudroit pour cela que le
Caire fût .aussi-ancien que Memphis, et qu'alors il y eût eu déjà des villes
ruinées près de: cette ville, puisque ces palais sont bâtis de ruines plus an-
tiques,; au reste, ces édifices portent les caractères de tout ce qu'ont bâti les
Musulmans dans cette région, c'est-à-dire qu'ils offrent un mélange de
magnificence, de misère, et d'ignorance ; ces demi-barbares prenoient, pour

élever

leur p1

flains.

des co

ortée,

L'aq

lui avoir fait
si dans sa Ion

Le chat
quelques par
ou plutôt eni
èi divan où:
sanglantes de
taillé dans le
tua donné '
mention, est
espèce d'adi
fragments ai
quelle adress

A prés€
del'ancîenn
celles qui s'é-
î la douzair
laarchitect
leur font po
rasins qui ex
« compose
P^sse imagi
0(1 ils aient

trouve

k

pas

moins
 
Annotationen