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Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0365

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Nous passâmes de nuit devant Monfalut; à la pointe du jour nous nous
trouvâmes sous le Mokatam, dont le Nil vient frôler la base taillée à pic :
il y a eu là autrefois des carrières, dont il reste encore des grottes, qui
ressemblent à celles de Siuth, et paraissent avoir de même servi de tom-
beaux aux anciens Egyptiens, et de retraite aux premiers solitaires. Depuis
Girgé, le climat change d'une manière très sensible ; le soleil y conserve son
empire tant qu'il est présent, mais dès qu'il disparoît ce n'est plus cette
ardeur desséchante que ne peut tempérer l'étroite vallée de la Thébaïde.
Après Maloui, on rencontre sur la rive droite, près le village de Schech-
Abade, les ruines d'Antinoë, bâtie par Adrien en l'honneur d'Antinous,
son favori, qui mourut en Egypte, ayant sacrifié sa vie pour sauver celle de
son souverain. Il est sans doute malheureux qu'un héroïsme sublime puisse
s'allier avec une sale prostitution, et qu'il autorise un grand homme, sous le
titre sacré de la reconnoissancc, à afficher des regrets naturellement proscrits
et dévolus d'avance au mystère de la honte. Au reste, il est difficile déjuger
ce qui a fait choisir la situation d'Antinoë au pied du triste Mokatam,
entre deux étroits déserts, à moins qne Besa, ville plus antique qu'Antinoë,
sur laquelle elle a été élevée, ne fût le lieu où l'empereur eût été arrêté
par la maladie qui menaça sa vie, et où les prêtres fameux de cette ville,
ayant été consultés, annoncèrent que le malade mourroit si quelqu'un ne se
dévouoit à sa place.

Depuis le Nil, on apperçoit une des portes de la ville, qui paroît être un
arc de triomphe; en effet elle est décorée de huit colonnes d'ordre Corinthien,

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