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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0345
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mes reg;
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-émeut:
Septième Visite à Thebes, Siège des Tombeaux.
Cependant le bruit des coups de fusils que nous avoient tirés les habi-
tants de Kournou retentissoient encore dans le souvenir du général Belliard;
le temps de les en punir étoit arrivé. A peine de retour à Kéné, il s'oc-
cupa d'organiser une expédition contre eux, pour les surprendre, s'emparer
de leurs troupeaux, miner leur repaire, les faire sauter, et emmener leur
cheikh. Cette expédition alloit nécessiter quelque séjour àThebes ; àThebes!
j'étois en proie à des volontés contradictoires; mon incertitude cessa en fa-
veur de ce que ma passion appeloit mon devoir. Je me remis donc en route
(c'était mon septième voyage) pour cette grande Diospolis, que j'avois
toujours vue avec une telle hâte, qu'un regret avoit été pour ainsi dire atta-
ché à chacune de mes jouissances ; j'espérai cette fois, sinon compléter,
au moins augmenter encore ma collection sur ce point si important de mon
voyage, et m'assurer de la valeur et de la vérité du résultat de mes premières
sensations sur cette capitale du monde ancien, ce foyer de lumières pen-
dant tant de siècles pour tous les peuples qui avoient voulu s'éclairer.
Arrivés dans ces parages, nous nous vîmes signalés ; nous prîmes le
parti de passer outre, comme si notre destination eût été d'aller à Esné : la
feinte réussit ; nous mouillâmes à Luxor, et le lendemain avant le jour nous
revînmes sur nos pas : mais cette manœuvre n'aboutit qu'à une méprise ;
l'officier qui commandoit s'obstina à penser que nous devions trouver
les habitants dans un petit bois de palmiers au sud des grottes ; il le fit
cerner, on le battit : on n'y trouva qu'un malheureux passager, qui y étoit
resté la nuit : réveillé par des soldats, il voulut fuir; il étoit armé, on courut
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Septième Visite à Thebes, Siège des Tombeaux.
Cependant le bruit des coups de fusils que nous avoient tirés les habi-
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le temps de les en punir étoit arrivé. A peine de retour à Kéné, il s'oc-
cupa d'organiser une expédition contre eux, pour les surprendre, s'emparer
de leurs troupeaux, miner leur repaire, les faire sauter, et emmener leur
cheikh. Cette expédition alloit nécessiter quelque séjour àThebes ; àThebes!
j'étois en proie à des volontés contradictoires; mon incertitude cessa en fa-
veur de ce que ma passion appeloit mon devoir. Je me remis donc en route
(c'était mon septième voyage) pour cette grande Diospolis, que j'avois
toujours vue avec une telle hâte, qu'un regret avoit été pour ainsi dire atta-
ché à chacune de mes jouissances ; j'espérai cette fois, sinon compléter,
au moins augmenter encore ma collection sur ce point si important de mon
voyage, et m'assurer de la valeur et de la vérité du résultat de mes premières
sensations sur cette capitale du monde ancien, ce foyer de lumières pen-
dant tant de siècles pour tous les peuples qui avoient voulu s'éclairer.
Arrivés dans ces parages, nous nous vîmes signalés ; nous prîmes le
parti de passer outre, comme si notre destination eût été d'aller à Esné : la
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revînmes sur nos pas : mais cette manœuvre n'aboutit qu'à une méprise ;
l'officier qui commandoit s'obstina à penser que nous devions trouver
les habitants dans un petit bois de palmiers au sud des grottes ; il le fit
cerner, on le battit : on n'y trouva qu'un malheureux passager, qui y étoit
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