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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0226
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Syene.-'-L'isle d'Eléphantine.
J'allai avec le général Belliard prendre possession du gouverne-
ment de Syene. Pendant mon séjour dans cette ville, mes dessins vont
suppléer à mon journal et le remplacer.
Je fis d'abord la vue que je viens de décrire, qui est une espèce de
carte à vol d'oiseau, dans laquelle on peut voir d'un coup-d'ceii le tableau
général du pays, l'entrée du Nil dans l'Egypte traversant le banc de granit
qui forme ses dernières cataractes, l'isle Eléphantine entre Contra-Syene et
Syene, les monuments de cette ville, dans lesquelles on peut distinguer les
diverses époques, ou plutôt les périodes de son existence. Les ruines de sa
première antiquité se font facilement reconnoître ; ce devoit être alors une
cité bien considérable, si les édifices de droite et de gauche du Nil et ceux
d'Eléphantine ne formoient qu'une même ville, comme on doit le croire,
puisqu'ils ne sont séparés que par le fleuve, qui en cet endroit est plus pro-
fond que large : les ruines Arabes sont groupées sur un rocher à Test ; au
bas, sont des monuments Romains, que l'on retrouve aussi dans des fabri-
ques dans l'isle Eléphantine : à tout cela a succédé un grand village, mieux
bâti, avec des rues plus droites que les villages ordinaires ; ce que l'on doit
attribuer à la présence de la pierre et à la quantité des anciens matériaux.
Au milieu, est un château Turc masqué de tous côtés, et qui ne peut être
d'aucune défense.
Dans mes premières promenades, je dessinai les profils des objets dont
j'avois fait la carte ; et me rapprochant du rocher sur lequel étoit l'ancienne
ville Arabe, je fis celui de l'isle Eléphantine et de ses monuments dont on
peut voir le gisement avant d'en cormoître les détails,
Nous
Syene.-'-L'isle d'Eléphantine.
J'allai avec le général Belliard prendre possession du gouverne-
ment de Syene. Pendant mon séjour dans cette ville, mes dessins vont
suppléer à mon journal et le remplacer.
Je fis d'abord la vue que je viens de décrire, qui est une espèce de
carte à vol d'oiseau, dans laquelle on peut voir d'un coup-d'ceii le tableau
général du pays, l'entrée du Nil dans l'Egypte traversant le banc de granit
qui forme ses dernières cataractes, l'isle Eléphantine entre Contra-Syene et
Syene, les monuments de cette ville, dans lesquelles on peut distinguer les
diverses époques, ou plutôt les périodes de son existence. Les ruines de sa
première antiquité se font facilement reconnoître ; ce devoit être alors une
cité bien considérable, si les édifices de droite et de gauche du Nil et ceux
d'Eléphantine ne formoient qu'une même ville, comme on doit le croire,
puisqu'ils ne sont séparés que par le fleuve, qui en cet endroit est plus pro-
fond que large : les ruines Arabes sont groupées sur un rocher à Test ; au
bas, sont des monuments Romains, que l'on retrouve aussi dans des fabri-
ques dans l'isle Eléphantine : à tout cela a succédé un grand village, mieux
bâti, avec des rues plus droites que les villages ordinaires ; ce que l'on doit
attribuer à la présence de la pierre et à la quantité des anciens matériaux.
Au milieu, est un château Turc masqué de tous côtés, et qui ne peut être
d'aucune défense.
Dans mes premières promenades, je dessinai les profils des objets dont
j'avois fait la carte ; et me rapprochant du rocher sur lequel étoit l'ancienne
ville Arabe, je fis celui de l'isle Eléphantine et de ses monuments dont on
peut voir le gisement avant d'en cormoître les détails,
Nous