Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0267

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
>ient

restés à
^surprisdetro,

s femmes i

'%

,ient chacuneïit
^enavoitdel^
Les et bien traife
iers suivi l'armée.
ir le sentiment è
et de leurs maris;
vec cette jalousie
.. C'est la guerre,
rainqueurs qu'elles!
norés des blessures
est jamais question
êlicates, la jalousie
>eut même s'enor-

plutôt exhortait le;
ne pendant le siège

-oit de sa retraite, cl j

de combattre H

entendu cescW

rcs générales.

245

Continuation de la Campagne de la Haute-Egypte.—Kéné.

Le 10, nous nous remîmes en marche sur Kéné pour aller savoir s'il
y restoit des Mekkains, et où pouvoit être le général Desaix ; cette marche
fut troublée par ces vents qui, sans nuages, remplissent l'air de tant de sable
qu'il ne fait ni jour ni nuit : nos barques ne pouvant marcher, nous fûmes
obligés de nous arrêter à un quart de lieue de ce fatal Benhouth de sinistre
mémoire. Le lendemain, nous arrivâmes à Kéné à neuf heures du matin,
où nous trouvâmes des lettres du général Desaix, qui ignoroit les événe-
ments de la flotte et notre position. La ville étoit débarrassée d'ennemis,
et les habitants vinrent au-devant de nous.

Kéné a succédé à Kous, comme Kous avoit succédé à Copthos : sa
situation a cet avantage qu'elle est immédiatement au débouché du désert,
et sur le bord du Nil : elle n'a jamais été aussi florissante que les deux
autres, parcequ'elle n'a existé que depuis que le commerce de l'Inde a été
détourné et presque anéanti, soit par la découverte de la route du Cap de
Bonne-Espérance, soit pur la tyrannie du gouvernement Egyptien. Réduit
au passage des pèlerins, son commerce n'avoit quelque activité qu'au
moment de la marche de la grande caravane. C'est à Kéné que s'appro-
visionnent les pèlerins des Oasis, ainsi que ceux de la Haute Egypte, et
quelques Nubiens; ils y prennent non seulement ce qui est nécessaire
pour la traversée du désert jusqu'à Cosséir, mais encore pour le voyage de
Gedda, de Médine, et de la Mekke, et pour le retour; car ces villes n'ont
pour territoire qu'un désert pierreux*, où l'on n'existe qu à force d'or;

de

* Le pain coûte à la Mekke de huit à dix sous la livre, ce qui est énorme en Orient.




 
Annotationen