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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0310
28S
Centinuation de la Campagne de la Haute-Egypte.
Nous apprîmes qu'un détachement de deux cents hommes de la gar-
nison d'Esné, commandée par le capitaine Renaud, éloit parti d'Etfu, et
avoit marché vers Syene pour en déloger Osman et Assan-bey, qui y étoient
revenus; enhardis par le petit nombre des nôtres qui marchoient sans
canons, ils vinrent à leur rencontre, et les attaquèrent avec leur impé-
tuosité ordinaire : Selirn-bey tomba sous les baïonnettes ; trois cheikhs,
un casnadar, et quarante-deux Mamelouks restèrent sur le champ de ba-
taille, ou allèrent mourir à Syene dans la même journée ; quarante autres
blessés, et le reste des fuyards passèrent les cataractes, et allèrent jusqu'auprès
de Bribes. Ce combat acheva de détruire le parti des Mamelouks ; les
cheikhs Arabes de la"tribu des Ababdes reconnurent l'insuffisance de leurs
moyens, s'en détachèrent, et vinrent à Kéné faire paix et alliance avec
nous.
Desaix, pour chasser Mourat de sa retraite, préparoit à Siouth une ex-
pédition pour les Oasis; elle devoit être commandée par son aide-de-camp
Savari, tandis que le général Belliard organisoit celle que nous devions
faire à Cosséir. J'aurois bien voulu être par-tout ; mais il falloit choisir :
tandis que je balançois, Mourat quitta Hellouah : les Anglois avoient paru
à Cosséir ; tous les soins se tournèrent de ce côté : le général Douzelot
arriva à Kéné, il avoit ordre d'y tracer le plan d'un fort à tenir six cents
hommes, et d'aller former un établissement à Cosséir. On fit toutes les
provisions nécessaires pour l'un et l'autre projet ; et tout fut bientôt prê*:
pour entrer dans le désert.
Départ
Centinuation de la Campagne de la Haute-Egypte.
Nous apprîmes qu'un détachement de deux cents hommes de la gar-
nison d'Esné, commandée par le capitaine Renaud, éloit parti d'Etfu, et
avoit marché vers Syene pour en déloger Osman et Assan-bey, qui y étoient
revenus; enhardis par le petit nombre des nôtres qui marchoient sans
canons, ils vinrent à leur rencontre, et les attaquèrent avec leur impé-
tuosité ordinaire : Selirn-bey tomba sous les baïonnettes ; trois cheikhs,
un casnadar, et quarante-deux Mamelouks restèrent sur le champ de ba-
taille, ou allèrent mourir à Syene dans la même journée ; quarante autres
blessés, et le reste des fuyards passèrent les cataractes, et allèrent jusqu'auprès
de Bribes. Ce combat acheva de détruire le parti des Mamelouks ; les
cheikhs Arabes de la"tribu des Ababdes reconnurent l'insuffisance de leurs
moyens, s'en détachèrent, et vinrent à Kéné faire paix et alliance avec
nous.
Desaix, pour chasser Mourat de sa retraite, préparoit à Siouth une ex-
pédition pour les Oasis; elle devoit être commandée par son aide-de-camp
Savari, tandis que le général Belliard organisoit celle que nous devions
faire à Cosséir. J'aurois bien voulu être par-tout ; mais il falloit choisir :
tandis que je balançois, Mourat quitta Hellouah : les Anglois avoient paru
à Cosséir ; tous les soins se tournèrent de ce côté : le général Douzelot
arriva à Kéné, il avoit ordre d'y tracer le plan d'un fort à tenir six cents
hommes, et d'aller former un établissement à Cosséir. On fit toutes les
provisions nécessaires pour l'un et l'autre projet ; et tout fut bientôt prê*:
pour entrer dans le désert.
Départ