iaque côté
■e à Syene( |
du désert
erbe à nos
ni de faire
et je restai
lendemain
a cavalerie,
aous; enfin I
Le soldat
comme si,
ire le même
se n'est déjà
îir incertain,
de se réjouir,
s un pays où
e les Marne'
Lent pu faire
u Le matin,
ruine. A*
a vue la ^
3ont l'air «K
e séparer de la
premiers^
5 et du li^0B
dations, f^
ne, lacul^
les
.203
les arbres, les habitations, offrent déjà l'image de la nature perfectionnée ;
c'est sans doute ce qui lui a fait donner en Arabe le nom de Qeziret-êl-Sag
ou d'Isle-Fleurie. Je fis un dessin de ce pays, qu'il faudroit peindre, et
dont je ne puis offrir qu'une carte à vol d'oiseau.
Le 2 février, nous traversâmes le fleuve pour aller à la rive droite
occuper Eçouan ou Syene. Mourat-bey avoit passé les cataractes, et s'éten-
doit dans un long espace pour pouvoir faire subsister ses Mamelouks et ses
chevaux : nous nous trouvions dans le même cas pour les nôtres.
Le 4, Desaix partit avec la cavalerie pour aller chercher Elfy-bey>
que nous avions laissé derrière nous à la droite du fleuve. Je n'avois pas
encore quitté Desaix depuis que j'étois sorti du Caire : j'ose dire avec
quelque orgueil que ce fut un chagrin pour tous deux; nous avions passé
ensemble -des moments si doux et si répétés, marchant au pas côte-à-côte
pendant douze à quinze heures de suite ; nous ne causions pas, nous rê-
vions tout haut ; et souvent, après ces séances si longues, nous nous disions :
Combien nous aurons de choses à nous dire le reste de notre vie ! Que
d'idées administratives, sages, philanthropiques, arrivoient à son âme quand
le son de la trompette ou le roulement du tambour cessoient de lui donner
la fièvre guerrière. Que de notes intéressantes me fourniroit aujourd'hui
son étonnante mémoire ! avec quel avantage je le consulterais ! avec quel
intérêt il verroit mon ouvrage, qu'il auroit regardé comme le sien ! En
s'éloignant de moi pour quelques moments, il sembloit qu'il voulût par
dégrés m'accoutumer à le quitter.
d d 2
Syene.
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du désert
erbe à nos
ni de faire
et je restai
lendemain
a cavalerie,
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Le soldat
comme si,
ire le même
se n'est déjà
îir incertain,
de se réjouir,
s un pays où
e les Marne'
Lent pu faire
u Le matin,
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5 et du li^0B
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les arbres, les habitations, offrent déjà l'image de la nature perfectionnée ;
c'est sans doute ce qui lui a fait donner en Arabe le nom de Qeziret-êl-Sag
ou d'Isle-Fleurie. Je fis un dessin de ce pays, qu'il faudroit peindre, et
dont je ne puis offrir qu'une carte à vol d'oiseau.
Le 2 février, nous traversâmes le fleuve pour aller à la rive droite
occuper Eçouan ou Syene. Mourat-bey avoit passé les cataractes, et s'éten-
doit dans un long espace pour pouvoir faire subsister ses Mamelouks et ses
chevaux : nous nous trouvions dans le même cas pour les nôtres.
Le 4, Desaix partit avec la cavalerie pour aller chercher Elfy-bey>
que nous avions laissé derrière nous à la droite du fleuve. Je n'avois pas
encore quitté Desaix depuis que j'étois sorti du Caire : j'ose dire avec
quelque orgueil que ce fut un chagrin pour tous deux; nous avions passé
ensemble -des moments si doux et si répétés, marchant au pas côte-à-côte
pendant douze à quinze heures de suite ; nous ne causions pas, nous rê-
vions tout haut ; et souvent, après ces séances si longues, nous nous disions :
Combien nous aurons de choses à nous dire le reste de notre vie ! Que
d'idées administratives, sages, philanthropiques, arrivoient à son âme quand
le son de la trompette ou le roulement du tambour cessoient de lui donner
la fièvre guerrière. Que de notes intéressantes me fourniroit aujourd'hui
son étonnante mémoire ! avec quel avantage je le consulterais ! avec quel
intérêt il verroit mon ouvrage, qu'il auroit regardé comme le sien ! En
s'éloignant de moi pour quelques moments, il sembloit qu'il voulût par
dégrés m'accoutumer à le quitter.
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Syene.