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Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0154

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sienne, Tanitique, et Pélusiaque ; que le lac Bahr-Belamé ou le lac sans
eau sont les ruines de l'ancien cours de ce fleuve, dans lequel on trouve en
pétrification d'irrévocables témoignages de débordement, de végétations,
et de travaux humains, qui attestent que ce sol a été exhaussé par le cours
du fleuve, et par cette perpétuelle fluctuation des sables qui marchent tou-
jours de l'ouest à l'est; que le Nil, à une certaine époque, trouvant plus
de pente au nord qu'au nord-ouest, où il couloit, s'est précipité dans le golfe
que nous venons de supposer; qu'il y a formé d'abord des marais, et puis
enfin le Delta. Il résulteroit de là que les premiers travaux des anciens
Egyptiens, tels que le lac Mceris, aujourd'hui le lac Bathen et la première
digue, n'ont été faits d'abord que pour retenir une partie des eaux du
débordement, pour en arroser la province d'Arsinoé, qui menaçoit de
devenir stérile, et que, dans un temps postérieur, le lac Mœris ou Bathen
ne recevant plus assez d'eau et ne pouvant plus arroser le Faïoum, on a été
obligé de prendre le fleuve de plus haut, et de creuser le canal Jusef, qui
porte sans doute le nom du calife qui aura fait cette grande opération ; mais
en même temps, craignant que dans les grandes inondations le Faïoum ne
'fût inondé sans retour, ce prince aura élevé tout d'un temps de nouvelles
digues sur les anciennes telles qu'elles existent maintenant, et fait creuser
les deux canaux de Bouche et de Zaoyé, pour faire rentrer dans le fleuve
le superflu des eaux.

Les observations sur les nivellements et sur les travaux des Egyptiens
aux diverses époques, des plans et des cartes exacts, seront peut-être quelque
jour le résultat d'une possession tranquille : ils établiront des certitudes
à la place des systèmes; ils feront connoitre à quel degré les Egyptiens se
sont de tout temps occupés du régime des eaux, et combien même, dans
les siècles d'ignorance, ils ont encore dans cette partie conservé d'intelli-
gence. Après cela, si le Nil continue à appuyer sur sa droite, à grossir,

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