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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0181
lui est pro,
1 Près de ce
attestent son
€nserques;,
in secondoit
iVent n'étant
se défendre,
ces pareilles
; cette église
îes pièces k
les Arabes,
ivres moines
iteté, et sur-
sauvés,; dans
5 maux qui
par un aussi
s apperçûmes
n résultent de
de l'insatiable
;es restes delà
se sont logés
logements le
ueux;
1
159
Les pères avoient fui ; nous ne trouvâmes que les frères, couverts de
haillons, et à peine revenus de l'agonie qu'ils avoient éprouvée la veille.
Pour avoir une idée de la vie, du caractère, et des moyens de subsistance
de ces moines, il faut lire ce qu'en a écrit le général Andréossi dans
l'excellent mémoire qu'il a donné sur les lacs de Natron, et les couvents
d'EI - Baramous, de Saint - Ephrem, et de Saint - Macaire ; cet exact et
judicieux observateur y a décrit les besoins de ces moines, leur état de
guerre continuelle avec les Arabes, les malheurs-de leur existence, les
causes morales qui les leur font supporter et perpétuent ces établisse-
ments.
Pendant qu'on faisoit halte, j'en fis, aussi rapidement qu'il me fut
possible, deux vues. L'une est dessinée du couvent Rouge au couvent
Blanc, qui indique l'espace qu'il y a entre eux, et la situation de ces deux
monastères appuyés contre le désert, et ayant la vue d'une riche campagne
arrosée par le canal d'Abou-Assis : l'autre donne l'idée de l'architecture
de ces édifices du quatrième siècle, par conséquent postérieurs de vingt
siècles aux grands monuments Egyptiens, et dont la gravité du style, la
corniche et les portes rappellent absolument le genre de cette première
architecture; le plan fait voir de belles lignes, excepté dans la partie du
chœur, où l'on reconnoît la décadence du bon goût. Nous allâmes bi-
vouacquer à Bonasse-Boura.
Le 29, nous revînmes sur le Nil, et nous traversâmes le champ de
bataille où, dans la dernière guerre des Turcs avec les Mamelouks, Assan
pacha fut battu par Mourat-bey, et où ce dernier, avec cinq mille Ma-
melouks, renversa et mit en fuite dix-huit mille Turcs et trois mille Marne*
louks. Malem-Jacob, le Cophte, qui nous accompagnoit comme inten-
dant des finances, spectateur et acteur de cette bataille, nous en expliqua
les détails : il nous démontroit avec quelle supériorité de talent Mourat
avoit
1 Près de ce
attestent son
€nserques;,
in secondoit
iVent n'étant
se défendre,
ces pareilles
; cette église
îes pièces k
les Arabes,
ivres moines
iteté, et sur-
sauvés,; dans
5 maux qui
par un aussi
s apperçûmes
n résultent de
de l'insatiable
;es restes delà
se sont logés
logements le
ueux;
1
159
Les pères avoient fui ; nous ne trouvâmes que les frères, couverts de
haillons, et à peine revenus de l'agonie qu'ils avoient éprouvée la veille.
Pour avoir une idée de la vie, du caractère, et des moyens de subsistance
de ces moines, il faut lire ce qu'en a écrit le général Andréossi dans
l'excellent mémoire qu'il a donné sur les lacs de Natron, et les couvents
d'EI - Baramous, de Saint - Ephrem, et de Saint - Macaire ; cet exact et
judicieux observateur y a décrit les besoins de ces moines, leur état de
guerre continuelle avec les Arabes, les malheurs-de leur existence, les
causes morales qui les leur font supporter et perpétuent ces établisse-
ments.
Pendant qu'on faisoit halte, j'en fis, aussi rapidement qu'il me fut
possible, deux vues. L'une est dessinée du couvent Rouge au couvent
Blanc, qui indique l'espace qu'il y a entre eux, et la situation de ces deux
monastères appuyés contre le désert, et ayant la vue d'une riche campagne
arrosée par le canal d'Abou-Assis : l'autre donne l'idée de l'architecture
de ces édifices du quatrième siècle, par conséquent postérieurs de vingt
siècles aux grands monuments Egyptiens, et dont la gravité du style, la
corniche et les portes rappellent absolument le genre de cette première
architecture; le plan fait voir de belles lignes, excepté dans la partie du
chœur, où l'on reconnoît la décadence du bon goût. Nous allâmes bi-
vouacquer à Bonasse-Boura.
Le 29, nous revînmes sur le Nil, et nous traversâmes le champ de
bataille où, dans la dernière guerre des Turcs avec les Mamelouks, Assan
pacha fut battu par Mourat-bey, et où ce dernier, avec cinq mille Ma-
melouks, renversa et mit en fuite dix-huit mille Turcs et trois mille Marne*
louks. Malem-Jacob, le Cophte, qui nous accompagnoit comme inten-
dant des finances, spectateur et acteur de cette bataille, nous en expliqua
les détails : il nous démontroit avec quelle supériorité de talent Mourat
avoit