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Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0185

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Les barques ne nous joignoient pas ; nous manquions de souliers et
de biscuit : on s'établit, on fît construire des fours, préparer une caserne
pour stationner cinq cents hommes: la troupe se reposa; et moi j'y trouvai
personnellement l'avantage de rafraîchir mes yeux, qui menaçoient de
cesser tout-à-fait le service. Je n'avois le secours d'aucun remède ; mais
un pot de miel que je trouvai dans la maison d'un cheikh où je logeois,
et une jarre de vinaigre, m'en tinrent lieu : je mangeai de ce premier
jusqu'à indigestion, et calmai l'ardeur de mon sang en buvant l'autre
avec de l'eau et du sucre.

Le 3 Décembre, nous apprîmes que des paysans, séduits par les
Mamelouks, se rassembloient derrière nous pour nous attaquer à dos,
tandis qu'on leur promettait de nous attaquer en avant. Il n'y avdit
qu'un mois qu'ils avoient volé une caravane de deux cents marchands qui
venoient de l'Inde par la Mer-Rouge, Cosseïr, et Qouss ; ils se croyoient
des braves : quarante villages insurgés avoient rassemblé six à- sept mille
hommes ; une charge de notre cavalerie qui en sabra mille à douze
cents leur apprit que leur projet ne valoit rien.

Nous trouvâmes à Girgé un prince Nubien : il était frère du souve-
rain de Darfour ; il revenoit de l'Inde, et alloit rejoindre un autre de ses
frères qui accompagnoit une caravane de huit cents Nubiens de Sennar*
avec autant de femmes : des dents d'éléphants et de la poudre d'or étaient
les marchandises qu'il portoit au Caire, pour les échanger contre du café,
du sucre, .des schals et des draps, du plomb, du fer, du séné, et du tamarin*
Nous causâmes beaucoup avec ce jeune prince, qui étoit vif, gai, ardent et
spirituel ; sa physionomie peignoit tout cela : il étoit plus que bronzé ; les
yeux très beaux et bien enchâssés ; le nez peu relevé, mais petit ; la bouche
fort épatée, mais point plate ; les jambes comme tous les Africains, grêles
et arquées: il nous dit que son frère était allié du roi de Bournou, qu'il

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