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Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0201

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principes ; et ils ont élevé ces principes jusqu'à la sublimité : parvenus à
ce point, ils ont mis une telle importance à ne pas l'altérer, que, bien qu'ils
aient surchargé leurs édifices de bas-reliefs, d'inscriptions, de tableaux bis-
toriques et scientifiques, aucune de ces richesses ne coupe une seule ligne ;
elles sont respectées ; elles semblent sacrées ; tout ce qui est ornement,
richesse, somptuosité de près, disparoît de loin pour ne laisser voir que le
principe, qui est toujours grand et toujours dicté par une raison puissante.
Il ne pleut pas dans ce climat; il n'a donc fallu que des plates-bandes pour
couvrir et pour donner de l'ombre ; dès-lors plus de toits, dès-lors plus de
frontons : le talus est le principe de la solidité ; ils l'ont adopté pour tout
ce qui porte, estimant sans doute que la confiance est le premier sentiment
que doit inspirer l'architecture, et que c'en est une beauté constituante.
Chez eux l'idée de l'immortalité de Dieu est présentée par l'éternité de son
temple ; leurs ornements, toujours raisonnes, toujours d'accord, toujours
significatifs, prouvent également des principes sûrs, un goût fondé sur le
vrai, une suite profonde de raisonnements ; et quand nous n'aurions pas
acquis la conviction du degré éminent où ils étoient parvenus dans les
sciences abstraites, leur seule architecture, dans l'état où nous l'avons
trouvée, nous auroit donné l'idée de l'ancienneté de ce peuple, de sa cul-
ture, de son caractère, de sa gravité.

Je n'aurois point d'expression, comme je l'ai dit, pour rendre tout ce
que j'éprouvai lorsque je fus sous le portique de Tintyra ; je crus être,
j'étois réellement dans le sanctuaire des arts et des sciences. Que d'époques
se présentèrent à mon imagination, à la vue d'un tel édifice ! que de siècles
il a fallu pour amener une nation créatrice à de pareils résultats, à ce
degré de perfection et de sublimité dans les arts ! combien d'autres siècles
pour produire l'oubli de tant de choses, et ramener Phomme sur le même
sol à l'état de nature où nous l'avons trouvé ! jamais tant d'espace dans un

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