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Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

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https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0325

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Il faut convenir que peu-à-peu nous devenions complices de cette corrup-
tion, que nous nous imprégnions de l'esprit des Orientaux en respirant
le même air, et que nous en étions venus à ne savoir plus comment on pou-
voit se passer d'une suite.

Je fis un dessin de notre souper : le lendemain, j'en fis un autre d'une
assemblée des cheikhs des villages, où il fut discuté des intérêts du gou-
vernement et des avantages des cultivateurs, des primes à accorder à ceux
qui se distingueroient dans l'année qui alloit commencer (car on pourroit
commencer l'année en Egypte à l'époque de la préparation des canaux
pour recevoir et distribuer les eaux de l'inondation ; alors tout est fini pour
le passé, et tout va recommencer pour l'avenir). Ce que j'ai recueilli de
plus clair sur les délibérations de ce conseil, c'est qu'on n'y proposa pas
de nouveautés sans avoir pris l'avis des habitants, qu'on leur promit toutes
sortes d'encouragements, et qu'à l'honneur de ces braves gens, en terminant
la séance, ils dirent : " Ceci ressemble à une assemblée du temps du cheikh
prince Ammam, où on ne traitoit pas d'impositions arbitraires, mais de ce
qui pouvoit être le plus utile à tous." Ce prince Ammam étoit un Arabe
puissant, qui, dans les troubles de l'Egypte, s'étoit rendu indépendant, et
régnoit depuis Djirgeh sur toute la Thébaïde supérieure. Les Mamelouks
qu'il avoit reçus dans leurs disgrâces, dès qu'ils eurent eux-mêmes secoué
l'autorité de la Porte, ne virent plus en lui qu'un rebelle toujours protec-
teur des mécontents, l'attaquèrent, raffoiblirent, le détruisirent : nous avons
vu la fin malheureuse du dernier prince de cette maison après la bataille
de Samahouth.

Le lendemain, les villages d'Aboumanah nous donnèrent à dîner avec
même abondance, quoiqu'avec des manières plus sauvages : par exemple,
quoiqu'eux-mêmes eussent fourni à cet abondant repas, ils attendoient avec
impatience que nous eussions fini de manger pour s'arracher nos restes, et
en faire une espèce de cocagne.

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