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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 3.1877 (Teil 1)

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Vagnonville, Foucques de: Jacques Callot, [2]: trois cent quarente-trois dessins de Jacques Callot, de la collection de la Galérie des Offices de Florence et de collections particulières, décrits et mesurés avec notice et éclaircissements
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https://doi.org/10.11588/diglit.16904#0158

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JACQUES CALLOT

TROIS CENT QUARANTE- TROIS DESSINS DE JACQUES CALLOT,
DE LÀ COLLECTION DE LA GALERIE DES OFFICES DE FLORENCE ET DE COLLECTIONS PARTICULIERES,
DÉCRITS ET MESURÉS AVEC NOTICE ET ÉCLAIRCISSEMENTS.

(suite)1

DESCRIPTION" DES DESSINS DE CALLOT PRIS UN A UN.

En commençant par la progression naturelle des pièces les plus ordinaires
pour finir par les plus belles, nous avons attribué les n"s i à 56" aux débuts du
maître. Dans les n"8 8,- 10 et 11 surtout, le crayon de ses froides compositions
paraît un burin à tailles régulières où l'on ne sent encore rien de l'émancipation
de son génie. Ses croquis de chevaux valent beaucoup mieux, mais nous n'avons
pas cru convenable de les séparer de ses études académiques, et nous les avons
tous rangés dans une classe que nous intitulerons :

PREMIERS ESSAIS DE CALLOT.

N° 1. — Etude qui nous paraît faite d'après une statue, ou Dien dans la-
quelle on a voulu représenter un Apollon. Il est nu, vu de face; le bras gauche
appuyé sur une colonne, l'autre étendu, dirigé vers la terre. Quoique le contour
soit à peine visible, on en saisit parfaitement l'ensemble.

Croquis à la sanguine. Hauteur, om,o73 ; largeur, om,o^.(.. De l'ancien fonds
Médicis de la collection des dessins du musée des Offices. N° 121 du classement
actuel. N'a pas été photographié.

N° 2. — Deuxième étude qui nous semble faite d'après une statue, ou bien
peut-être avec l'intention d'en représenter une qu'on prendrait pour un Apollon.
Il est nu, vu de face ; il élève le bras droit dans un geste de suppliant qui implore
le ciel. Le bras gauche est collé le long du corps. — Contour a peine visible,
principalement les jambes, et cependant l'on en saisit parfaitement l'ensemble.

Croquis à la sanguine. Hauteur, om,075; largeur, om,o37. De l'ancien fonds
Médicis de la collection des dessins du musée des Offices, n° 123 du classement
actuel. N'a pas été photographié.

N° 3. — Statue de femme, vue de face. Elle lève les yeux vers le ciel, ainsi
que le bras gauche dans la main duquel elle tient des fruits : de la main droite
elle rassemble sur ses cuisses les plis de sa draperie qui tombe derrière elle jus-
qu'à terre, mais ses jambes sont nues et posent sur un socle rond très-étroit. Le
tout est placé sur un stylobate enrichi de sculptures représentant des draperies
avec des coupes de fruits aux extrémités. Probablement on a voulu personnifier
l'Abondance.

Dessin dont le contour est à la plume, ombré à la sanguine. Hauteur, om,i2o ;
largeur, 0^,074. Fait partie de l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins
du musée des Oflîecs, n° 109 du classement actuel. A été photographié dans le
recueil des Callot publié par M. Carlo Pini.

N° 4. — Statue de femme, vue de profil. Elle est entièrement drapée, à l'ex-
ception des épaules, et elle ne sort qu'une main de son vêtement. La tête est légè-
rement inclinée. L'ombre portée de cette statue a été indiquée. Elle pose sur un
stylobate avec cartouche, entre deux bustes de femmes a peine ébauchés.

Ce dessin à la sanguine nous a plutôt l'air d'un décalque. Hauteur, o,n,i2o;
largeur, om,o7Ç. Fait partie de l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins
du musée des Offices, n° 193 du classement actuel. A été photographié dans le
recueil des Callot publié par M. Carlo Pini.

N° ç. — Une statue d'Apollon, le coude gauche appuyé sur sa lyre; le bras
droit est étendu. C'est une étude à l'état de simple ébauche, mais 'ombrée. La
tête n'est point détaillée, on n'a cherché que l'ensemble et les masses. Ce sera
probablement une étude d'après l'antique.

Dessin a la sanguine. Hauteur, om,iïS; largeur, 0"\i22. De l'ancien fonds
Médicis de la collection des dessins du musée des Offices, n° 9 du classement
actuel.

Ce dessin faisait partie d'un vieux portefeuille sur lequel on lisait, en carac-
tères de l'époque : Iacopo Calloth Lorenese intagliatore in rame. N'a pas éTé
photographié.

N° 6. .— Etude d'une femme nue, vue de face. La tête est détaillée, mais
c'est du reste'unc ébauche fort rudimentairc. Cette femme élève le bras droit et
tient serré contre son flanc le gauche, dont la main rassemble les plis d'une dra-
perie qui passe sur ses hanches.

Dessin à la sanguine. Hauteur, 0^,158: largeur, om,i22. 11 forme le revers
du n° 9 du classement actuel de l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins
du musée des Offices. N'a pas été photographié.

N° 7. — Une femme, vue de dos et la tête tournée de trois quarts ; elle est
coiffée en cheveux ; elle tient une palme d'une main et une coupe de l'autre ;
demi-figure.

Ébauche médiocre à la sanguine; elle est ombrée. Hauteur, o,n,i6o; lar-
geur, om,i24. De l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins du musée des
Offices, n° 2 du classement actuel. N'est pas photographié.

N" 8. — Samson terrassant les Philistins, vu de face, jeune et sans barfc;
il tient dans la main droite (le bras levé) la fameuse mâchoire d'àne, signe carac-

téristique de sa valeur. Autour de lui est un groupe d'ennemis : les uns qui s'en-
fuient, les autres qui ont succombé sous ses coups. Dans ce dessin, Callot a
voulu aborder le genre sérieux et historique, soit qu'il ait voulu sortir de son
style ordinaire, soit que sa composition remonte à l'époque de ses débuts, où il
cherchait à s'ouvrir sa voie. Toutefois, il paraît que l'on apprécia dès ce temps-là
ses ouvrages, puisque non-seulement on les a conservés, mais on en a même fait
un décalque, que nous trouvons parmi son œuvre.

Ce dessin est à la sanguine, complètement ombré par des hachures. Hau-
teur, om,i4ï ; largeur, om,i34. Il fait partie de l'ancien fonds Médicis de la collec-
tion des dessins du musée des Offices, n° 194 du classement actuel. A été photo-
graphié dans le recueil des Callot publié par M. Carlo Pini.

N° 9. — Samson terrassant les Philistins. Nous paraît n'être qu'un
décalque à la sanguine du même sujet traité par Callot. Sous le n° 194 du classe-
ment actuel, il faisait partie d'un portefeuille sur lequel on lisait en caractères
de l'époque : Iacopo \ Calloth \ Lorenese | intaglia \ tore \ in rame.

De l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins du musée des Offices.
Non photographié.

N° 10. — Un Père de l'Eglise, vu de face, assis sur des nuages, vêtu
d'habits pontificaux et la tête nue; de la main droite il bénit, et du bras gauche
étendu il tient un livre; la figure est imberbe.

Dessin en hachures à la sanguine, couleur d'orange, exécuté avec une grande
froideur. On douterait qu'il est de Callot, si ce n'est qu'il se trouvait avec d'autres
pièces de lui dans un ancien portefeuille sur lequel on lisait en caractères de
l'époque : Jacopo Calloth Lorenese intagliatore in rame. Hauteur, om,i8j ;
largeur, om,iQo. De l'ancien fonds Médicis de la collection des dessins du musée
des Offices, n» 195 du classement actuel. N'a pas été photographié.

N° il. — Deux petits amours, l'un vu de profil, l'autre vu de dos, appuyés
entre quatre vases à peu près de leur taille.

Ils sont classés parmi les Callot ? S'ils sont de lui, ils s'éloignent beaucoup
de sa manière. Ce dessin à la sanguine, entièrement ombré en hachures, est très-
termïné. Hauteur, on,,22j ; largeur, 0m.3O4. De l'ancien fonds Médicis de la col-
lection des dessins du musée des Offices, nn du classement actuel. Il faisait
partie d'un portefeuille sur lequel était écrit : Iacopo \ Calloth \ Lorenese \ inta-
glia | tore | in rame. N'a pas été photographié.

N° 12.—Anatomie. — Ecorché. — Un torse moins la tête, vu de face.
A côté, sur la même feuille, est l'étude des deux jambes.

Dessin à la plume. Hauteur o,n,24i ; largeur, om,i8j. Fait partie de l'ancien
fonds Médicis de la collection des dessins du musée des Offices, n° d'ordre 161
du classement actuel. Ce dessin n'a pas été photographié. Il faisait jadis partie
d'un portefeuille sur lequel on lisait en caractères de l'époque: Iacopo Calloth
Lorenese intagliatore in rame. Mais si ce document ne suffisait pas, nous avons
au revers du papier des croquis avec un grotesque dansant, qui sont là comme
pour affirmer que Callot est bien l'auteur de cette étude académique et des
suivantes.

N° 13. — Un amour, le corps en profil, tournant la tête de face. Il court
tenant d'une main son arc, et de l'autre une flèche. Sur la même feuille, un
homme vu de face, dansant, et autres griffonnés à la plume.

Hauteur, om,24i ; largeur, om,iS3. C'est le revers de la feuille, avec numéro
d'ordre 161 du classement actuel. De l'ancien fonds Médicis de la collection des
dessins du musée des Offices. Il faisait partie du portefeuille sur lequel on lisait
en caractères de l'époque : Iacopo J Calloth \ Lorenese | intaglia \ tore \ in rame.
N'a pas été photographié.

N" 14. Anatomie. — Ecorché. — Cin.j études de jambes, le bas du corps
sans la tête, vu de dos, un torse vu par devant mais plus petit, en tout sept
études à la plume sur une même feuille.

On lit : Delineavit Callot. Hauteur, oTI>,346; largeur, om,236. De l'ancien
fonds Médicis de la collection des dessins du musée des Offices. Faisait partie
d'un portefeuille sur lequel on lisait en caractères de l'époque : Iacopo \ Cal-
loth | Lorenese \ intaglia \ tore \ in rame. N'a pas été photographié.

Le numéro d'ordre du classement actuel de ce dessin est 162.

N° 15. — Anatomie. — Ecorché. — Un torse sans la tête. A côté, quatre
études de jambes; puis au milieu du papier, un petit diable qui vaut mieux
qu'une signature, et établit le fait incontestable que Callot s'est livré à des études
sérieuses sur le corps humain, et que cette série d'écorchés que possède le musée
des Offices est bien de son crayon. Au surplus, Callot se montre si habile des-
sinateur dans ses ouvrages gravés ou inédits, qu'on peut mettre hors de doute
qu'il s'exerça longtemps à copier le nu.

Ce dessin ombré est à la sanguine. Hauteur, om,346 ; largeur; o""2j6. C'est
le revers de la feuille n" 162, où se trouvent représentées sept études anatomi-
ques d'écorchés. (Voyez ci-dessus la description que nous avons déjà faite de ces
sept études.)

1. Voir l'Art, z- année, tome IV, pages 286 et 309, et 3! année, tome I;r, page 39.
 
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