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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 1)

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Weber, Christian von: Le Musée National Bavarois a Munich, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0017

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LE

MUSÉE NATIONAL

A MUNICH

BAVAROIS

V^gj^v^Jk ingmade cities, tel est le nom qu'un

I ' ' I^^-^v touriste anglais, qui avait beaucoup

^Ê^'^Ê'w!^ voyagé en Allemagne, donnait jadis

\ ^^ji»^^^^^^âîiîA"r^ à ces cités artificielles, dont il était

\ *jê ■'fk^rfi fi^ / "^^^'4^»mjm stupéfait de trouver un si grand
(WÊÊt' I: / JÊÊk nombre en ce pays, à ces capitales

"S sèw'w ? nSr^ù' factices, devant tout ce qu'elles

^"^^I^H , 1 Jar possèdent , et jusqu'à leur existence, au

SffiLrT^JfïïliH - —I ~v v'iBr \ hasard , au caprice d'un souverain tout-

JÊijEWv^ y'~ «C^SSÉ^ ,<- ' ■ 1 puissant, amenées lentement et péniblement,

'TmFT m!: ' ^s^lÊmfc' '$^' jr f llli à travers mille obstacles, à un degré médiocre
^■M^mLv•jP^MP^'V, *\ I JrV1. 'le grandeur et de prospérité, et cela au

Il Jtt T' t ^*H?V (rasbk -r[ V""^'/^ U ^lift'i \ Pr'x c'c Rranc's sacrifices imposés à l'État
■l-jlt '\ w'jl^jj tout cnt'cr> ct au préjudice d'autres villes

|n^fl| -I ' *" 1^|SÉ|i, «wy'-'i pourvues de t<.utc< ! - IV :s 1 • p.iise-

Jrfôjtyfa^ ^JBlkk. S^JMÊ' c'c Prospérité naturelle, mais privées des

^||^ (?)) ^^lll^ faveurs officielles.

■illfiflilr lllk ^^-^^^ ^^ti^ ^n e^et' c est une ^es P^us remarquables

-v IL. ^««iluiJl particularités de l'Allemagne que ces villes

Lettre composée pour l'Art par François Ehrmann, gravie par Rousseau. fondées, bâties et mises 3U premier rang

par la seule volonté d'un roi ou d'une dynastie,
centres administratifs ne possédant qu'une bien faible attraction naturelle, et autour desquels le
reste du pays ne gravite qu'à contre-cœur, contraint il y a un siècle par la volonté d'un autocrate,
et aujourd'hui par la force de l'habitude et de la prescription, qui sanctifient tout, même l'absurde.
Dans une certaine mesure, on pourrait même dire que cette fatalité pèse aussi sur le nouvel
empire germanique et sur Berlin, sa capitale. Celle-ci ne possède guère non plus les qualités
naturelles indispensables pour bien remplir le rôle un peu trop superbe qui lui est échu en
partage ; elle manque surtout de cet attrait volontaire, de ce charme spontané qui devrait
attirer dans la capitale d'un peuple grand et uni toutes les sommités et les capacités de la nation
entière, et en faire, pour ainsi dire, à la fois le cœur et le cerveau du pays. Dans ce sens, on a
pu dire, par une exagération spirituelle, que tous les habitants de la France se divisaient en deux
catégories, ceux qui vivent à Paris et ceux qui voudraient y vivre; pour l'Allemagne, ce député
au Reichstag (d'ailleurs Prussien lui-même), qui distinguait entre ceux que la malechance oblige
à habiter Berlin et ceux qui sont assez heureux pour pouvoir vivre ailleurs, a également affirmé
un paradoxe qui contient une assez forte dose de vérité.

Munich, la capitale du royaume de Bavière, est également une capitale par la grâce du roi,
« a Kingmade city », une des villes toutefois où cette singulière expérience a le mieux réussi,
où le résultat obtenu n'est pas resté trop au-dessous des efforts tentés dans ce sens et des
sacrifices qu'il a fallu subir pour y arriver.

Tome XVI. 2
 
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