LE SALON DE
PARIS, 1879.
cette question. Bornons-nous à en citer quelques articles :
Art. icr. — L'administration des Muse'es nationaux est confiée
à un administrateur placé sous l'autorité du ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts et du sous-secrétaire d'État des
beaux-arts.
Art. 2. — L'administrateur est nommé et révoqué par le
président de la République, sur la proposition du ministre.
Il est tenu de résider au Louvre et ne peut s'absenter sans
autorisation préalable.
Il administre et dirige toutes les parties du service, il corres-
pond seul avec le ministre et le sous-secrétaire d'Etat et ne
correspond qu'avec eux.
Aucune disposition n'est prise sans qu'il ait été consulté.
Art. 4. — Le musée du Louvre est divisé en cinq départe-
ments, savoir :
i° Département des peintures, des dessins et de la chalco-
graphie ;
20 Département des antiques (antiquités grecques, romaines,
assyriennes, etc.) ;
3° Département de la sculpture et des objets d'art du moyen
âge, de la Renaissance et des temps modernes ;
40 Département des antiquités égyptiennes ;
$• Département de l'ethnographie et de la marine.
Art. 5. — Les départements du musée du Louvre sont
confiés chacun à : un conservateur ; un conservateur-adjoint ;
un attaché.
Le cinquième, celui de l'ethnographie et de la marine, est
confié à un conservateur et un attaché.
Les musées du Luxembourg, de Versailles et de Saint-
Germain sont également confiés à un conservateur et un attaché.
Les conservateurs de ces trois musées sont logés dans les
palais où sont placées leurs collections.
Par d'autres décrets, datés également du i** mars, et rendus
sur le rapport du ministre :
M. Rciset, directeur des Musées nationaux, est admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite et nommé
directeur honoraire des Musées nationaux, ainsi que nous l'avons
annoncé déjà (voir page 232).
M. Barbet de Joiïy, conservateur du musée de la sculpture
moderne et des objets d'art du moyen âge et de la Renaissance,
est nommé administrateur des Musées nationaux, en remplace-
ment de M. Reiset.
M. Saglio, conservateur-adjoint du musée de la sculpture
moderne et des objets d'art du moyen âge et de la Renaissance,
est nommé conservateur au même département.
M. Courajod, attaché à la conservation du musée de la
sculpture moderne et des objets d'art du moyen âge et de la
Renaissance, est nommé conservateur-adjoint au même départe-
ment.
M. Arago (Etienne), ancien représentant du peuple, ancien
maire de Paris, est nommé conservateur du musée du Luxem-
bourg (emploi vacant).
Enfin le Journal officiel publie la note que voici :
Conformément aux prescriptions de l'article 8 du décret du
27 février 1878, et par suite de la nomination de M. Courajod
au grade de conservateur-adjoint, la place d'attaché à la conser-
vation de la sculpture moderne et des objets d'art du moyen âge
et de la Renaissance au musée du Louvre est déclarée vacante.
Un délai de vingt jours est accordé aux candidats pour pro-
duire leurs titres.
Les demandes et les pièces qui les accompagneront devront
être adressées au sous-secrétariat d'État des beaux-arts, rue de
Valois, n° 3, au Palais-Royal (bureau de l'enseignement).
Amiens. — Le musée de cette ville vient de s'enrichir d'un
cabinet d'estampes qui a été inauguré dans la dernière semaine
de février. Ce cabinet est destiné d'une part à réunir le plus
grand nombre de documents illustrés relatifs à l'histoire ds
la Picardie, et d'autre part à former une collection des chefs-
d'œuvre de la gravure en recherchant d'abord les œuvres des
graveurs français et plus particulièrement celles de l'école
d'Abbeville, pour arriver ensuite aux maîtres étrangers.
Marseille. — La presse locale annonce que l'abbé Giraud,
curé de Saint-Cyr, a laissé par testament à la ville de Mar-
seille, sa riche collection de médailles, monnaies, urnes et anti-
quités trouvées dans les ruines de Toreuentum, près de la Ciotat.
Belgique.—On vient d'inaugurer à Bruxelles les nouvelles
salles du Musée moderne de peinture, autrefois fort mal installé
au palais de la rue Ducale, devenu le Palais des Académies.
On fait le plus grand éloge de ces galeries, de leur éclairage,
de leur décoration; elles font suite à celles qu'occupent les
œuvres des maîtres anciens. La transition est plus que brusque
pour les gens de goût qui regrettent fort que l'on n'ait pas songé
à épurer la collection moderne avant de la transférer au Musée
royal de Belgique. Le gouvernement belge n'a jamais fait faire
le catalogue de ses tableaux modernes pendant leur très-long
séjour au Palais Ducal; ce fâcheux état de choses subsiste encore.
Après l'inauguration des nouvelles galeries du Musée, a eu
lieu, le même jour, 17 février, celle du cabinet des estampes de
la Bibliothèque royale et de la salle qui renferme les collections
généalogiques, don de Mmr Gœthals, veuve de l'ancien biblio-
thécaire de la ville de Bruxelles.
— Le gouvernement vient d'acquérir, pour le Musée mo-
derne, et au prix de 10,000 francs, un des tableaux d'Hippolyte
Boulenger ', faisant partie de la collection des œuvres de ce
peintre, exposée au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles.
Le gouvernement a également acquis, pour le Musée des
tableaux anciens, un splendide Quentin Massys, qui appartenait
à l'église Saint-Pierre, à Louvain. Il l'a payé 200,000 francs.
LE SALON DE PARIS, 1879
NOUVEAU RÈGLEMENT
Le Journal officiel publie un arrêté ministériel du 28 février,
rendu sur la proposition du sous-secrétaire d'Etat aux beaux-
arts et modifiant le règlement du Salon annuel.
Voici les dispositions de ce règlement qui apportent des
modifications à l'ancien état de choses :
Art. i", § icr. — L'exposition des ouvrages des artistes
vivants aura lieu, au palais des Champs-Elysées, du lundi 1 2 mai
au lundi 30 juin iS-jij.
Art. 5, § 2. — Chaque ouvrage exposé devra être muni
d'un cartel portant le nom de l'auteur et l'indication du sujet.
§ 3. — L'indication est facultative pour les portraits.
Art. 16. — Sont électeurs (pour les trois quarts du jury
d'admission et des récompenses, nommés à l'élection) tous les
artistes français exposants, remplissant l'une des conditions
suivantes : membres de l'Institut ou décorés de la Légion d'hon-
neur pour leurs œuvres, ayant obtenu soit une médaille,
soit le prix du Salon, soit le grand prix de Rome, soit une
mention honorable, ou ayant été admis trois fois à l'expo-
sition.
Art. 25. —'Les fonctions de juré entraînent la renonciation à
toutes les récompenses.
Cette dernière innovation, à laquelle d'ailleurs on ne saurait
trop applaudir, rendra peut-être assez difficile le recrutement
du jury d'admission et des récompenses.
1. Pour Hlppolytc boulenger, voir f.4r/, irû année, tome II, pages 279 et 289.
PARIS, 1879.
cette question. Bornons-nous à en citer quelques articles :
Art. icr. — L'administration des Muse'es nationaux est confiée
à un administrateur placé sous l'autorité du ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts et du sous-secrétaire d'État des
beaux-arts.
Art. 2. — L'administrateur est nommé et révoqué par le
président de la République, sur la proposition du ministre.
Il est tenu de résider au Louvre et ne peut s'absenter sans
autorisation préalable.
Il administre et dirige toutes les parties du service, il corres-
pond seul avec le ministre et le sous-secrétaire d'Etat et ne
correspond qu'avec eux.
Aucune disposition n'est prise sans qu'il ait été consulté.
Art. 4. — Le musée du Louvre est divisé en cinq départe-
ments, savoir :
i° Département des peintures, des dessins et de la chalco-
graphie ;
20 Département des antiques (antiquités grecques, romaines,
assyriennes, etc.) ;
3° Département de la sculpture et des objets d'art du moyen
âge, de la Renaissance et des temps modernes ;
40 Département des antiquités égyptiennes ;
$• Département de l'ethnographie et de la marine.
Art. 5. — Les départements du musée du Louvre sont
confiés chacun à : un conservateur ; un conservateur-adjoint ;
un attaché.
Le cinquième, celui de l'ethnographie et de la marine, est
confié à un conservateur et un attaché.
Les musées du Luxembourg, de Versailles et de Saint-
Germain sont également confiés à un conservateur et un attaché.
Les conservateurs de ces trois musées sont logés dans les
palais où sont placées leurs collections.
Par d'autres décrets, datés également du i** mars, et rendus
sur le rapport du ministre :
M. Rciset, directeur des Musées nationaux, est admis, sur
sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite et nommé
directeur honoraire des Musées nationaux, ainsi que nous l'avons
annoncé déjà (voir page 232).
M. Barbet de Joiïy, conservateur du musée de la sculpture
moderne et des objets d'art du moyen âge et de la Renaissance,
est nommé administrateur des Musées nationaux, en remplace-
ment de M. Reiset.
M. Saglio, conservateur-adjoint du musée de la sculpture
moderne et des objets d'art du moyen âge et de la Renaissance,
est nommé conservateur au même département.
M. Courajod, attaché à la conservation du musée de la
sculpture moderne et des objets d'art du moyen âge et de la
Renaissance, est nommé conservateur-adjoint au même départe-
ment.
M. Arago (Etienne), ancien représentant du peuple, ancien
maire de Paris, est nommé conservateur du musée du Luxem-
bourg (emploi vacant).
Enfin le Journal officiel publie la note que voici :
Conformément aux prescriptions de l'article 8 du décret du
27 février 1878, et par suite de la nomination de M. Courajod
au grade de conservateur-adjoint, la place d'attaché à la conser-
vation de la sculpture moderne et des objets d'art du moyen âge
et de la Renaissance au musée du Louvre est déclarée vacante.
Un délai de vingt jours est accordé aux candidats pour pro-
duire leurs titres.
Les demandes et les pièces qui les accompagneront devront
être adressées au sous-secrétariat d'État des beaux-arts, rue de
Valois, n° 3, au Palais-Royal (bureau de l'enseignement).
Amiens. — Le musée de cette ville vient de s'enrichir d'un
cabinet d'estampes qui a été inauguré dans la dernière semaine
de février. Ce cabinet est destiné d'une part à réunir le plus
grand nombre de documents illustrés relatifs à l'histoire ds
la Picardie, et d'autre part à former une collection des chefs-
d'œuvre de la gravure en recherchant d'abord les œuvres des
graveurs français et plus particulièrement celles de l'école
d'Abbeville, pour arriver ensuite aux maîtres étrangers.
Marseille. — La presse locale annonce que l'abbé Giraud,
curé de Saint-Cyr, a laissé par testament à la ville de Mar-
seille, sa riche collection de médailles, monnaies, urnes et anti-
quités trouvées dans les ruines de Toreuentum, près de la Ciotat.
Belgique.—On vient d'inaugurer à Bruxelles les nouvelles
salles du Musée moderne de peinture, autrefois fort mal installé
au palais de la rue Ducale, devenu le Palais des Académies.
On fait le plus grand éloge de ces galeries, de leur éclairage,
de leur décoration; elles font suite à celles qu'occupent les
œuvres des maîtres anciens. La transition est plus que brusque
pour les gens de goût qui regrettent fort que l'on n'ait pas songé
à épurer la collection moderne avant de la transférer au Musée
royal de Belgique. Le gouvernement belge n'a jamais fait faire
le catalogue de ses tableaux modernes pendant leur très-long
séjour au Palais Ducal; ce fâcheux état de choses subsiste encore.
Après l'inauguration des nouvelles galeries du Musée, a eu
lieu, le même jour, 17 février, celle du cabinet des estampes de
la Bibliothèque royale et de la salle qui renferme les collections
généalogiques, don de Mmr Gœthals, veuve de l'ancien biblio-
thécaire de la ville de Bruxelles.
— Le gouvernement vient d'acquérir, pour le Musée mo-
derne, et au prix de 10,000 francs, un des tableaux d'Hippolyte
Boulenger ', faisant partie de la collection des œuvres de ce
peintre, exposée au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles.
Le gouvernement a également acquis, pour le Musée des
tableaux anciens, un splendide Quentin Massys, qui appartenait
à l'église Saint-Pierre, à Louvain. Il l'a payé 200,000 francs.
LE SALON DE PARIS, 1879
NOUVEAU RÈGLEMENT
Le Journal officiel publie un arrêté ministériel du 28 février,
rendu sur la proposition du sous-secrétaire d'Etat aux beaux-
arts et modifiant le règlement du Salon annuel.
Voici les dispositions de ce règlement qui apportent des
modifications à l'ancien état de choses :
Art. i", § icr. — L'exposition des ouvrages des artistes
vivants aura lieu, au palais des Champs-Elysées, du lundi 1 2 mai
au lundi 30 juin iS-jij.
Art. 5, § 2. — Chaque ouvrage exposé devra être muni
d'un cartel portant le nom de l'auteur et l'indication du sujet.
§ 3. — L'indication est facultative pour les portraits.
Art. 16. — Sont électeurs (pour les trois quarts du jury
d'admission et des récompenses, nommés à l'élection) tous les
artistes français exposants, remplissant l'une des conditions
suivantes : membres de l'Institut ou décorés de la Légion d'hon-
neur pour leurs œuvres, ayant obtenu soit une médaille,
soit le prix du Salon, soit le grand prix de Rome, soit une
mention honorable, ou ayant été admis trois fois à l'expo-
sition.
Art. 25. —'Les fonctions de juré entraînent la renonciation à
toutes les récompenses.
Cette dernière innovation, à laquelle d'ailleurs on ne saurait
trop applaudir, rendra peut-être assez difficile le recrutement
du jury d'admission et des récompenses.
1. Pour Hlppolytc boulenger, voir f.4r/, irû année, tome II, pages 279 et 289.