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Ménard, Louis: La sculpture a l'Exposition universelle de 1878, [2]: la section française
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0256
Bas-relief de Spolète.
LA SCULPTURE1
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LA SECTION FRANÇAISE.
ans toutes les sections étrangères où la
sculpture était représentée, elle occupait
le milieu des salles dont la peinture ornait
les parois. Cette disposition est excellente,
et il est très-regrettable qu'elle n'ait pas
été adoptée pour la section française. Les
tableaux n'y auraient rien perdu et les
statues y auraient beaucoup gagné. La
plupart de celles qui sont en marbre ou
en plâtre avaient été entassées dans trois
salles qui ressemblaient à des ateliers de
moulage. L'œil était fatigué par cette
monotonie du blanc, car notre malheureuse
passion pour l'uniforme avait fait écarter
de ces salles les statues de bronze qui
ont trouvé des places d'ailleurs beaucoup
plus avantageuses dans le vestibule d'entrée
et dans les espaces découverts de chaque
côté du pavillon de la Ville de Paris. Ce
pavillon abritait quelques statues qui n'ont
d'autre caractère distinctif que d'avoir été commandées ou acquises par la municipalité. D'autres
étaient dispersées, à titre de reproductions industrielles, dans diverses parties de l'Exposition,
circonstance fort heureuse pour les étrangers, qui sans cela n'auraient rien vu des œuvres de
Carpeaux 2. On s'est décidé bien tardivement à réunir dans une petite salle les principales œuvres
de Barye3. Le catalogue officiel, si plein d'omissions et d'erreurs que chaque section étrangère
1. Voir l'Art, 5'année, tome Ier, page 20g.
2. Voir dans l'Art, 2e année, tome Ier, pages 197, 249, 507, une remarquable étude de m. Jean Rousseau sur Carpeaux, illustrée de
nombreuses gravures qui reproduisent presque au complet l'œuvre de ce maître. Voir aussi, 2e année, tome II, pages 115, 204 et 205.
5. Pour l'œuvre de Barye, voir dans l'Art, ire année, tome II, pages j6i et 385, l'intéressante notice de m. a. Genevay et les dessins de
M. Lançon. Voir aussi, irc année, tome III, page 509.
Tome XVI. }o
Lettre composée pour l'Art par François Ehrmann,
gravée par Leveillé.
LA SCULPTURE1
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
LA SECTION FRANÇAISE.
ans toutes les sections étrangères où la
sculpture était représentée, elle occupait
le milieu des salles dont la peinture ornait
les parois. Cette disposition est excellente,
et il est très-regrettable qu'elle n'ait pas
été adoptée pour la section française. Les
tableaux n'y auraient rien perdu et les
statues y auraient beaucoup gagné. La
plupart de celles qui sont en marbre ou
en plâtre avaient été entassées dans trois
salles qui ressemblaient à des ateliers de
moulage. L'œil était fatigué par cette
monotonie du blanc, car notre malheureuse
passion pour l'uniforme avait fait écarter
de ces salles les statues de bronze qui
ont trouvé des places d'ailleurs beaucoup
plus avantageuses dans le vestibule d'entrée
et dans les espaces découverts de chaque
côté du pavillon de la Ville de Paris. Ce
pavillon abritait quelques statues qui n'ont
d'autre caractère distinctif que d'avoir été commandées ou acquises par la municipalité. D'autres
étaient dispersées, à titre de reproductions industrielles, dans diverses parties de l'Exposition,
circonstance fort heureuse pour les étrangers, qui sans cela n'auraient rien vu des œuvres de
Carpeaux 2. On s'est décidé bien tardivement à réunir dans une petite salle les principales œuvres
de Barye3. Le catalogue officiel, si plein d'omissions et d'erreurs que chaque section étrangère
1. Voir l'Art, 5'année, tome Ier, page 20g.
2. Voir dans l'Art, 2e année, tome Ier, pages 197, 249, 507, une remarquable étude de m. Jean Rousseau sur Carpeaux, illustrée de
nombreuses gravures qui reproduisent presque au complet l'œuvre de ce maître. Voir aussi, 2e année, tome II, pages 115, 204 et 205.
5. Pour l'œuvre de Barye, voir dans l'Art, ire année, tome II, pages j6i et 385, l'intéressante notice de m. a. Genevay et les dessins de
M. Lançon. Voir aussi, irc année, tome III, page 509.
Tome XVI. }o
Lettre composée pour l'Art par François Ehrmann,
gravée par Leveillé.