Frise tirée d'un Ovide de i 6 C l.
la peinture:
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
L'ÉCOLE ANGLAISE2
(suite.)
our compatir à la Plainte d'Ariadné de M. W. B. Richmond \
nous avons abandonné un instant YÉlie au désert de Sir Frederick
Leighton, mais les envois de cet éminent artiste appellent encore
quelques considérations. Il y a plus d'une analogie entre M. Watts
et Sir Frederick Leighton. D'abord tous deux cultivent avec
une égale ardeur la peinture et la sculpture. Les lecteurs de
l'Art n'ont certainement pas oublié l'eau-forte que nous avons
publiée d'après le bronze que l'honorable membre — aujourd'hui
président — de la Royal Academy exposait l'année dernière à
Londres, An Athlète strangling a python 4, œuvre remarquable
qui a retrouvé au Champ-de-Mars le même succès qu'à Burlington
House. Pour ces deux maîtres la sculpture n'est pas seulement une distraction et un repos, mais
une occasion d'études sérieuses, un moyen héroïque de serrer de près la forme, et de s'approprier,
en s'appuyant solidement sur la nature et la réalité, cette noblesse de style qu'ils s'efforcent de
concilier dans leur peinture avec les instincts de la race et les tendances particulières de l'art
national. Enfin, troisième trait de ressemblance entre deux personnalités d'ailleurs distinctes et
dont on n'est pas exposé à confondre les œuvres, tous deux excellent dans le portrait.
La Leçon de musique fait sonner chez Sir Frederick Leighton une note dont M. Watts ne
parait pas s'inquiéter. C'est apparemment à quelque « leçon de musique » que songeait notre
éminent confrère, M. J. Comyns Carr, lorsqu'il nous écrivait l'an dernier, comparant le statuaire
au peintre : « Le bronze de M. Leighton, Un Athlète étranglant un serpent, peut être considéré
comme l'œuvre la plus achevée de l'exposition '. M. Leighton est peintre, et ce bronze est son
1. Voir l'Art, 4' année, tome II, pages 281 cl 519; tome III, pages 10g, 17g, 217, 241, 297; tome IV, pages }}, 177, 197, 228, 265 et J05,
et année, tome Ie', page
2. Voir l'Art, 4' année, tome IV, page jo5, et 5" année, tome I", page j.
Voir page 7 le dessin que nous avons publié d'après ce tableau.
4. Voir dans l'Art, 4e année, tome II, psge 242, l'eau-forte de M. Eugène Abot d'après cette statue,
i. La 109e exposition de la Royal Academy. Voir l'Art, 4e année, tome II, page 242.
Tome X\ I. 6
la peinture:
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1878
L'ÉCOLE ANGLAISE2
(suite.)
our compatir à la Plainte d'Ariadné de M. W. B. Richmond \
nous avons abandonné un instant YÉlie au désert de Sir Frederick
Leighton, mais les envois de cet éminent artiste appellent encore
quelques considérations. Il y a plus d'une analogie entre M. Watts
et Sir Frederick Leighton. D'abord tous deux cultivent avec
une égale ardeur la peinture et la sculpture. Les lecteurs de
l'Art n'ont certainement pas oublié l'eau-forte que nous avons
publiée d'après le bronze que l'honorable membre — aujourd'hui
président — de la Royal Academy exposait l'année dernière à
Londres, An Athlète strangling a python 4, œuvre remarquable
qui a retrouvé au Champ-de-Mars le même succès qu'à Burlington
House. Pour ces deux maîtres la sculpture n'est pas seulement une distraction et un repos, mais
une occasion d'études sérieuses, un moyen héroïque de serrer de près la forme, et de s'approprier,
en s'appuyant solidement sur la nature et la réalité, cette noblesse de style qu'ils s'efforcent de
concilier dans leur peinture avec les instincts de la race et les tendances particulières de l'art
national. Enfin, troisième trait de ressemblance entre deux personnalités d'ailleurs distinctes et
dont on n'est pas exposé à confondre les œuvres, tous deux excellent dans le portrait.
La Leçon de musique fait sonner chez Sir Frederick Leighton une note dont M. Watts ne
parait pas s'inquiéter. C'est apparemment à quelque « leçon de musique » que songeait notre
éminent confrère, M. J. Comyns Carr, lorsqu'il nous écrivait l'an dernier, comparant le statuaire
au peintre : « Le bronze de M. Leighton, Un Athlète étranglant un serpent, peut être considéré
comme l'œuvre la plus achevée de l'exposition '. M. Leighton est peintre, et ce bronze est son
1. Voir l'Art, 4' année, tome II, pages 281 cl 519; tome III, pages 10g, 17g, 217, 241, 297; tome IV, pages }}, 177, 197, 228, 265 et J05,
et année, tome Ie', page
2. Voir l'Art, 4' année, tome IV, page jo5, et 5" année, tome I", page j.
Voir page 7 le dessin que nous avons publié d'après ce tableau.
4. Voir dans l'Art, 4e année, tome II, psge 242, l'eau-forte de M. Eugène Abot d'après cette statue,
i. La 109e exposition de la Royal Academy. Voir l'Art, 4e année, tome II, page 242.
Tome X\ I. 6