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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 5.1879 (Teil 1)

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Courrier des musées
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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0303

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COURRIER DES MUSÉES. 277

École française. François Clonet. Portrait de Jeanne de
Pisseleu, duchesse d'Étampes, oeuvre d'une grande finesse.

École néerlandaise. Jan van der Meer, de Harlem, deux
paysages. Jean Steen, la Répudiation d'Agar, tableau d'une belle
harmonie dorée. Un Conrad Decker, un Egbert van der Poel,
un W. Duyster, et un magnifique Van der Helst qui a fait partie
de la collection Ruhl à Cologne : Portrait de la femme du bourg-
mestre d'Amsterdam, Andries Bicker. Le musée royal d'Amster-
dam possède le portrait du mari, dont celui-ci est le pendant.

École flamande. Hans Memling, Christophorus.

La section des tableaux modernes, à laquelle le ministre
d'État Von Friesen avait consacré des sommes importantes et
que le docteur Von Gerber, son successeur, s'est imposé la tâche
de développer, s'est accrue d'un assez grand nombre d'oeuvres
dont nous citerons seulement les auteurs : André Achenbach,
Oswald Achenbach, Édouard Schleich, Ch. Fred. Lessing, Va-
lentin Ruth, Arthur Thicle, Fr. Defregger, de G. A. Kuntz,
Ch. Schick, Rudolph Schietzhold, et G. A. Friedrich. La France
est représentée dans ces acquisitions nouvelles par un Gudin,
la Suisse par un Calame, l'Autriche par un Koller.

Depuis la publication du rapport la collection moderne a été
augmentée encore d'un tableau d'Edouard Kurzbauer, la Calom-
nie, plus intéressant par le sujet que par l'exécution et le carac-
tère, d'une Sainte Cécile d'Auguste Tom Dieck, d'un Effet de
nuit d'Oswald Achenbach, d'un Incendie de Lessing, 1846, d'un
tableau de genre de Benjamin Vautier, Noce de village; repos
entre deux danses, de deux portraits de Léon Pohlc et d'un
paysage de Gurlitt.

La plupart des noms que nous venons de citer sont assez
connus pour qu'il soit inutile d'y insister. Il suffit de les citer

pour que le lecteur se fasse une idée des accroissements de la
galerie moderne. Mais voici plusieurs noms d'artistes qui appel-
lent quelques renseignements :

Kuntz (Gustave-Adolphe), né en Saxe, d'abord sculpteur, élève
et bon élève de Joh. Schilling, à Dresde, se consacre maintenant
à la peinture. Après un court séjour à Weimar, il a travaillé à
Vienne, chez le peintre hongrois Von Angeli, dont on a vu à
l'Exposition universelle de 1878 un grand nombre de portraits.
Médaillé à l'exposition de Berlin, il habite tour à tour Dresde
et Rome, et emprunte de préférence aux mœurs religieuses de
Rome les sujets de ses tableaux.

Léon Pohle, né à Leipzig, élève des académies de Dresde et
d'Anvers, actuellement président de la classe de peinture de
l'académie de Dresde, est surtout apprécié en Allemagne comme
portraitiste.

Rudolphe Schietzhold, né à Dresde, élève de Louis Richter,
puis d'Edouard Schleich , cherche surtout ses sujets dans les
Alpes bavaroises.

Auguste Tom Dieck, né à Oldenbourg en 1831, s'est formé
à Dresde et à Rome. Alors que la jeune génération cherche la
couleur et le mouvement, il est resté fidèle à la tradition de
Cornélius et surtout de Schnorr von Carolsfeld. Il travaille
beaucoup et produit peu.

Valentin Ruth, paysagiste, habite Hambourg.

Quant à Édouard Kurtzbauer, l'aimable peintre de genre,
devenu célèbre en Allemagne par son tableau, « les Fugitifs
rattrapés », appartenant à la galerie de Vienne, nous avons
malheureusement à annoncer la triste nouvelle de sa mort pré-
maturée. Il a succombé le 13 janvier à de longues et cruelles
souffrances.

CHRONIQUE ETRANGERE

Angleterre. — La question de la succession de Sir Gilbert
Scott à la position d'architecte de l'Abbaye de Westminster est
tranchée. M. John Pearson remplace le regretté défunt, dont le
fils toutefois — M. John Oldrid Scott — achèvera les travaux en
cours d'exécution.

— Par testament en date du 7 décembre dernier, Miss Mary
Ann Creswick a laissé cent livres sterling (2,500 francs) à l'Ar-
tists' Benevolent Fund, et mille livres (25,000 francs) à la Royal
Academy of Arts pour fonder une bourse qui s'appellera the
Creswick Scholarship ; les intérêts de cette somme devront être
remis chaque année à l'artiste qui, dans le courant de cette même
année, aura peint à l'huile le meilleur paysage d'après nature.

— M. David Laing a légué à la National Picture Gallery
d'Édimbourg le tableau de John Runciman : King Lear in the
Storm, et des Saintes Familles attribuées à Domenico Ghîrlan-
dajo et à Lorenzo di Credi.

— Les modèles des trois artistes choisis afin de fournir des
projets pour la statue que l'on veut élever en l'honneur de Harvey
à Folkestone, sont exposés au South Kensington Muséum jusqu'au
29 mars.

— A Jersey, la reconnaissance publique va faire ériger la
statue du général Don, dont l'administration a été signalée par
d'importants et très-utiles travaux publics.

— La collection indienne appartenant au Prince de Galles
et que l'on admirait à l'Exposition universelle de 1878, vient
d'être prêtée par Son Altesse Royale au Muséum of Science and
Art d'Édimbourg pour y être exhibée pendant quelque temps.

Italie. — Nous appelons l'attention sur l'intelligente
réforme dont nous trouvons la nouvelle dans l'Italie, de Rome,
du 2 mars :

« Le gouvernement a ouvert un concours pour la décora-
tion du fronton du palais du ministère des finances.

« Une vingtaine de sculpteurs se sont mis sur les rangs et
ont déjà envoyé leurs modèles qui ont été déposés dans une
grande salle du ministère des travaux publics.

« Le gouvernement a sagement décidé, avant que la com-
mission nommée par le ministère pour examiner ces modèles
ait rendu son verdict, d'admettre le public à les visiter.

« C'est là une bonne mesure qu'il faudrait prendre dans
tous les concours pour épargner au jury le reproche d'injustice
qu'on ne manque jamais de lui adresser lorsque le public n'a pu
donner son avis sur tel ou tel modèle.

« Le gouvernement dépensera pour la décoration de ce
fronton la somme de 35,000 francs. »

C'est là une excellente mesure qu'on ne saurait trop s'em-
presser d'imiter toutes les fois qu'on ouvre un concours.
 
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