DOI Heft:
Guide raisonné de l'amateur et du curieux
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.17799#0278
L'ART.
N» 7. — Couture : Un Conventionnel, 2,000 francs, à
M. Denayrouse.
N° 8. — Eugène Delacroix : Tigre et Serpent, 7,000 francs,
à M. Leroy.
N° 11. — Diaz : Jardin d'amour, 2,900 francs, à M. le mar-
quis de Charley.
N° 14. — Jules Dupré : Troupeau de moutons sous bois,
6,650 francs, à M. Lange.
N° 16. — Charles Jacque : Troupeau de moutons sur la
lisière d'un bois, 5,roo francs, à M. Deutsch.
N° 19. — Leys : le Prêche. Très-faible réduction du tableau
du Musée royal de Belgique. Retiré à 9,000 francs.
N° 20. — Meiss.onier : Un Lansquenet, 25,000 francs, à
M. Defoer-Bey.
N° 25. — Schreyer : l'Incendie, 13,600 francs. Œuvre
très-faible de cet artiste.
N° 24. — Troyon : Bœufs au labour. Grand tableau secon-
daire où la collaboration d'Esbras est plus que probable,
17,800 francs, à M. Delaunay.
N°25. — Troyon : Vaches au repos dans un pâturage.
'Œuvre de tout premier ordre. 19,000 francs. Cela vaut beaucoup
mieux.
Il y avait un catalogue illustré pour cette vente, mais les
eaux-fortes étaient pour la plupart bien faibles et deux d'entre
elles détestables, celles d'après Meissonier et d'après Schreyer.
— On avait aussi fait un catalogue illustré pour la vente
Saucède — total : 95,934 francs pour 91 numéros dont 54 tableaux
modernes, 16 anciens et 21 dessins anciens et modernes ; — les
eaux-fortes sont toutes dues à la pointe spirituelle de M. Edmond
Yon et lui font honneur à une exception près : Une Chasseresse
par Jules Lefebvre (n° 30, — 2,000 fr.)
N° 2. — Camille Bernier : Une Ferme en Bannalec (Finis-
tère), gravée dans l'Art *, 2,500 francs.
N" 7. — Corot : le Matin, 3,620 francs.
N° 21. — Guillemet : Plage de Villerville (Calvados), gravée
dans l'Art 2, 1,580 francs.
N° 23. — Eugène Isabey : la Saint-Barthélemy, 6,2 50 francs.
N° 24. — Eugène Isabey : le Lunch dans la forêt, 4,300 fr.,
à M. Defoer-Bey.
N° 26. — G. Jacquet : Jeune fille en toilette de bal,
2,040 francs.
N°27. — Eugène Lambert: le Panier de chats, reproduit dans
l'Art 3, 4,450 francs, à M. Moreau-Chaslon.
N° 28. — J. P. Laurens : François de Borgia devant le
cercueil d'Isabelle de Portugal, gravé dans l'Art* g, 100 francs.
N° 32. — Eugène Le Roux: la Lettre de recommandation,
2,550 francs.
N° 38. — P. M. Protais: laGarde du drapeau. 5,800 francs,
à M. le baron Gérard.
N° 41. — Philippe Rousseau : la Cornemuse, gravé dans
l'Art 5, 2,300 francs.
N" 43. — P. Roybet : le Marchand de gibier, 2,700 francs.
N" 52. — Worms : le Départ pour la revue, 4,000 francs.
N° 62. — Hubert Robert : Intérieur de parc, 3,000 francs.
Le N° 65, VEnlèvement d'Hippodamie, esquisse donnée à
Rubens, et fausse, archi-fausse, quoique provenant de la col-
lection de feu M. Camille Marcille, 1,220 francs.
N" 79. — Le dessin de Charles Jacque que l'Art a fac-similé
à la page 156 du présent volume, 410 francs.
N° 80. —M. Q. de Latour : étude au pastel pour le Portrait
de la Camargo, 1,400 francs, à M. Parisot.
N° 81. — Marche de Nubiens montés sur des chameaux.
dessin de Marilhat, 1,620 francs.
N° 88. — L'Amour, fort beau dessin de Prud'hon, que nous
reproduisons en fac-similé et qui a été lithographie' par Jules
Boilly, 350 francs seulement. C'est bien au-dessous de sa valeur.
N° 89. — Philippe Rousseau: Abricots et prunes violettes,
pastel, 1,000 francs.
— Le 14 février s'est terminée la vente de la Collection de
vignettes, dessins, portraits et livres de J. Sieurin 6. Comme nous
avons été empêché d'y assister, nous empruntons le compte
rendu au Journal des Arts que vient de fonder avec succès
M. Aug. Dalligny et que nous avons déjà eu l'occasion de signa-
ler à nos lecteurs.
« Avant de donner quelques-uns des prix les plus importants,
rappelons quel était l'homme.
« Jacques Sieurin était né à Rouen, le 13 mai 1809. De
bonne heure, il rechercha les livres et les gravures dans les ventes
publiques. Afin de se livrer plus librement à sa passion, il
r énonça, tout jeune, à un emploi de commis que lui avait pro-
curé sa famille, se fit professeur de calligraphie pour être plus
libre de son temps, et plus tard marchand d'estampes. Dans sa
vieillesse, il écrivit le Manuel de l'amateur d'illustrations publié
en 1875 par Ad. Labitte, livre qui eut beaucoup de succès.
« 11 est mort le 24 avril 1878, à l'âge de soixante-huit ans.
« C'était une figure des plus originales, a-t-on dit ; on le
rencontrait partout, sur les quais, devant les marchands d'estam-
pes, chez les libraires des passages, on le coudoyait aux ventes
d e l'hôtel Drouot. De petite taille, il avait les cheveux grison-
nants et ses traits, légèrement grossis par l'âge, révélaient une
grande finesse. Son nez, un peu courbé, supportait une paire de
lunettes sous lesquelles brillaient des yeux clairs et singulière-
ment vifs. Lorsqu'il examinait une vignette ou un portrait, sa
bouche, par un mouvement imperceptible, indiquait les moin-
dres défauts de l'épreuve; mais, quand celle-ci était parfaite, pas
un muscle du visage ne bougeait et la physionomie restait grave.
Marchand, il achetait pour les besoins de son commerce : toute-
fois on sentait que, collectionneur convaincu, il était travaillé
par la fougue qui s'empare de tout véritable amateur.
« Passons maintenant aux enchères :
« 12 dessins à l'encre de Chine pour le Gil Blas de Le Sage,
par Marillier, 4,900 fr.; les mêmes, par Huot, 1,400 fr. —
Épreuves avant la lettre, cinq pièces d'après les dessins de Saint-
Quentin, pour la Folle Journée de Beaumarchais, 2,560 fr. —
Superbe suite d'eaux-fortes de Moreau pour les Lettres à Emilie
avec portrait de Demoustier, par Tardieu et Gaucher, 1,005 fr-
— Suite de 7 1 vignettes, d'après Duplessis-Berthault, pour les
Contes de la Fontaine, édition Cazin, très-rares et superbes
épreuves avant la lettre, 1,210 fr. — Figures des Contes de la
Fontaine in-40, d'après les dessins de H. Fragonard, par diffé-
rents graveurs, destinées à orner l'édition des Contes en deux
volumes in-40, imprimée par P. Didot l'aîné (n°42i du cat.).
20,000 fr. — Suite complète de 34 gravures in-8» de Moreau
pour l'édition des œuvres de Molière par de Bret, 177?, dont
un beau portrait par Mignard, gravé par Cathelin, avant la lettre,
4,005 fr. — Quinze pièces de la suite précédente, rares épreuves
à l'état d'eau-forte, 2,000 fr. — 42 vignettes pour les Métamor-
phoses d'Ovide, traduction de l'abbé Banier, rares épreuves avant
la lettre avec marges, 1,13cfir. — Les Baisers, précédés du mois
de mai, poème par Dorât (n" 101 du cat.), 4,500 fr. — Les
Amours pastorales de Daphnis et Chloé, dessins de Gérard et de
I Prud'hon (n° 218), 3,000 fr.
1. Salon de 1876. Voir l'Art, 2" année, tome II, page 149.
2. Salon de 1876. Voir l'Art, 2" année, tome II, page 15;.
3. Salon de 1875, sous le titre Envoi. Voir l'Art, i« année, tome II, page 249.
4. Salon de 1876. Voir l'Art. 2* année, tome III, page 216.
5. Salon de 1877, sous le titre « O ma tendre Musette ». Voir l'Art, 3'' année, tome III, page 60.
6. Voir dans l'Art, 4" année, tome III, page 1S4, un dessin de l'artiste d'après une figure de ce tableau.
N» 7. — Couture : Un Conventionnel, 2,000 francs, à
M. Denayrouse.
N° 8. — Eugène Delacroix : Tigre et Serpent, 7,000 francs,
à M. Leroy.
N° 11. — Diaz : Jardin d'amour, 2,900 francs, à M. le mar-
quis de Charley.
N° 14. — Jules Dupré : Troupeau de moutons sous bois,
6,650 francs, à M. Lange.
N° 16. — Charles Jacque : Troupeau de moutons sur la
lisière d'un bois, 5,roo francs, à M. Deutsch.
N° 19. — Leys : le Prêche. Très-faible réduction du tableau
du Musée royal de Belgique. Retiré à 9,000 francs.
N° 20. — Meiss.onier : Un Lansquenet, 25,000 francs, à
M. Defoer-Bey.
N° 25. — Schreyer : l'Incendie, 13,600 francs. Œuvre
très-faible de cet artiste.
N° 24. — Troyon : Bœufs au labour. Grand tableau secon-
daire où la collaboration d'Esbras est plus que probable,
17,800 francs, à M. Delaunay.
N°25. — Troyon : Vaches au repos dans un pâturage.
'Œuvre de tout premier ordre. 19,000 francs. Cela vaut beaucoup
mieux.
Il y avait un catalogue illustré pour cette vente, mais les
eaux-fortes étaient pour la plupart bien faibles et deux d'entre
elles détestables, celles d'après Meissonier et d'après Schreyer.
— On avait aussi fait un catalogue illustré pour la vente
Saucède — total : 95,934 francs pour 91 numéros dont 54 tableaux
modernes, 16 anciens et 21 dessins anciens et modernes ; — les
eaux-fortes sont toutes dues à la pointe spirituelle de M. Edmond
Yon et lui font honneur à une exception près : Une Chasseresse
par Jules Lefebvre (n° 30, — 2,000 fr.)
N° 2. — Camille Bernier : Une Ferme en Bannalec (Finis-
tère), gravée dans l'Art *, 2,500 francs.
N" 7. — Corot : le Matin, 3,620 francs.
N° 21. — Guillemet : Plage de Villerville (Calvados), gravée
dans l'Art 2, 1,580 francs.
N° 23. — Eugène Isabey : la Saint-Barthélemy, 6,2 50 francs.
N° 24. — Eugène Isabey : le Lunch dans la forêt, 4,300 fr.,
à M. Defoer-Bey.
N° 26. — G. Jacquet : Jeune fille en toilette de bal,
2,040 francs.
N°27. — Eugène Lambert: le Panier de chats, reproduit dans
l'Art 3, 4,450 francs, à M. Moreau-Chaslon.
N° 28. — J. P. Laurens : François de Borgia devant le
cercueil d'Isabelle de Portugal, gravé dans l'Art* g, 100 francs.
N° 32. — Eugène Le Roux: la Lettre de recommandation,
2,550 francs.
N° 38. — P. M. Protais: laGarde du drapeau. 5,800 francs,
à M. le baron Gérard.
N° 41. — Philippe Rousseau : la Cornemuse, gravé dans
l'Art 5, 2,300 francs.
N" 43. — P. Roybet : le Marchand de gibier, 2,700 francs.
N" 52. — Worms : le Départ pour la revue, 4,000 francs.
N° 62. — Hubert Robert : Intérieur de parc, 3,000 francs.
Le N° 65, VEnlèvement d'Hippodamie, esquisse donnée à
Rubens, et fausse, archi-fausse, quoique provenant de la col-
lection de feu M. Camille Marcille, 1,220 francs.
N" 79. — Le dessin de Charles Jacque que l'Art a fac-similé
à la page 156 du présent volume, 410 francs.
N° 80. —M. Q. de Latour : étude au pastel pour le Portrait
de la Camargo, 1,400 francs, à M. Parisot.
N° 81. — Marche de Nubiens montés sur des chameaux.
dessin de Marilhat, 1,620 francs.
N° 88. — L'Amour, fort beau dessin de Prud'hon, que nous
reproduisons en fac-similé et qui a été lithographie' par Jules
Boilly, 350 francs seulement. C'est bien au-dessous de sa valeur.
N° 89. — Philippe Rousseau: Abricots et prunes violettes,
pastel, 1,000 francs.
— Le 14 février s'est terminée la vente de la Collection de
vignettes, dessins, portraits et livres de J. Sieurin 6. Comme nous
avons été empêché d'y assister, nous empruntons le compte
rendu au Journal des Arts que vient de fonder avec succès
M. Aug. Dalligny et que nous avons déjà eu l'occasion de signa-
ler à nos lecteurs.
« Avant de donner quelques-uns des prix les plus importants,
rappelons quel était l'homme.
« Jacques Sieurin était né à Rouen, le 13 mai 1809. De
bonne heure, il rechercha les livres et les gravures dans les ventes
publiques. Afin de se livrer plus librement à sa passion, il
r énonça, tout jeune, à un emploi de commis que lui avait pro-
curé sa famille, se fit professeur de calligraphie pour être plus
libre de son temps, et plus tard marchand d'estampes. Dans sa
vieillesse, il écrivit le Manuel de l'amateur d'illustrations publié
en 1875 par Ad. Labitte, livre qui eut beaucoup de succès.
« 11 est mort le 24 avril 1878, à l'âge de soixante-huit ans.
« C'était une figure des plus originales, a-t-on dit ; on le
rencontrait partout, sur les quais, devant les marchands d'estam-
pes, chez les libraires des passages, on le coudoyait aux ventes
d e l'hôtel Drouot. De petite taille, il avait les cheveux grison-
nants et ses traits, légèrement grossis par l'âge, révélaient une
grande finesse. Son nez, un peu courbé, supportait une paire de
lunettes sous lesquelles brillaient des yeux clairs et singulière-
ment vifs. Lorsqu'il examinait une vignette ou un portrait, sa
bouche, par un mouvement imperceptible, indiquait les moin-
dres défauts de l'épreuve; mais, quand celle-ci était parfaite, pas
un muscle du visage ne bougeait et la physionomie restait grave.
Marchand, il achetait pour les besoins de son commerce : toute-
fois on sentait que, collectionneur convaincu, il était travaillé
par la fougue qui s'empare de tout véritable amateur.
« Passons maintenant aux enchères :
« 12 dessins à l'encre de Chine pour le Gil Blas de Le Sage,
par Marillier, 4,900 fr.; les mêmes, par Huot, 1,400 fr. —
Épreuves avant la lettre, cinq pièces d'après les dessins de Saint-
Quentin, pour la Folle Journée de Beaumarchais, 2,560 fr. —
Superbe suite d'eaux-fortes de Moreau pour les Lettres à Emilie
avec portrait de Demoustier, par Tardieu et Gaucher, 1,005 fr-
— Suite de 7 1 vignettes, d'après Duplessis-Berthault, pour les
Contes de la Fontaine, édition Cazin, très-rares et superbes
épreuves avant la lettre, 1,210 fr. — Figures des Contes de la
Fontaine in-40, d'après les dessins de H. Fragonard, par diffé-
rents graveurs, destinées à orner l'édition des Contes en deux
volumes in-40, imprimée par P. Didot l'aîné (n°42i du cat.).
20,000 fr. — Suite complète de 34 gravures in-8» de Moreau
pour l'édition des œuvres de Molière par de Bret, 177?, dont
un beau portrait par Mignard, gravé par Cathelin, avant la lettre,
4,005 fr. — Quinze pièces de la suite précédente, rares épreuves
à l'état d'eau-forte, 2,000 fr. — 42 vignettes pour les Métamor-
phoses d'Ovide, traduction de l'abbé Banier, rares épreuves avant
la lettre avec marges, 1,13cfir. — Les Baisers, précédés du mois
de mai, poème par Dorât (n" 101 du cat.), 4,500 fr. — Les
Amours pastorales de Daphnis et Chloé, dessins de Gérard et de
I Prud'hon (n° 218), 3,000 fr.
1. Salon de 1876. Voir l'Art, 2" année, tome II, page 149.
2. Salon de 1876. Voir l'Art, 2" année, tome II, page 15;.
3. Salon de 1875, sous le titre Envoi. Voir l'Art, i« année, tome II, page 249.
4. Salon de 1876. Voir l'Art. 2* année, tome III, page 216.
5. Salon de 1877, sous le titre « O ma tendre Musette ». Voir l'Art, 3'' année, tome III, page 60.
6. Voir dans l'Art, 4" année, tome III, page 1S4, un dessin de l'artiste d'après une figure de ce tableau.