DOI article:
Weber, Christian von: Nuremberg et le Musée Germanique, [3]
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0098
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L'ART
La salle II renferme les objets appartenant aux périodes les plus reculées de la civilisation
humaine, comme on en trouve à peu près dans tous les musées, des cailloux à feu et des armes
et ustensiles de pierre, des urnes et des vases en argile, des armes et des joyaux de provenance
romaine, etc. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est la reproduction fidèle d'un tombeau de géants.
La salle III abrite des produits céramiques, surtout des poêles et des carreaux de poêles, une
industrie pour laquelle la ville de Nuremberg fut jadis fort célèbre et qui, dans le climat froid
de l'Allemagne, n'est certes pas une des dernières pour l'importance et la popularité. Il y a là
des poêles de tous les styles, depuis les formes sévères du gothique jusqu'aux excentricités
pittoresques du xvm° siècle. Un des plus remarquables, provenant du Tyrol, et appartenant au
style de la Renaissance, est reproduit par un de nos dessins.
Il n'est peut-être pas inutile d'ajouter que cette branche de l'industrie artistique en Allemagne
a été une des premières à se relever de la décadence universelle. Le nombre des gens bien
élevés et aisés qui ne tolèrent plus dans leurs salons et autres lieux d'habitation les tristes
produits des fondeurs en fer ou des potiers ordinaires a beaucoup augmenté depuis une vingtaine
d'années, tout en restant toujours encore fort au-dessous du chiffre qu'il pourrait et devrait
atteindre. Un fabricant de Nuremberg, M. Fleischmann, a eu le mérite réel de populariser, par
des copies supérieurement bien exécutées et revenant fort peu cher, les plus beaux produits de
l'ancienne céramique allemande. Le modèle reproduit par notre dessinateur est un de ceux qui
sont devenus le plus populaires.
La collection de carreaux de poêles en contient également de tous les styles et de toutes les
écoles du xm" au xvni6 siècle ; elle est très intéressante et très instructive.
Si nous passons dans la salle IV (objets divers se rapportant à l'architecture), nous remar-
querons une série très importante de portes gothiques sculptées en bois. On en pourra juger
par la reproduction que nous donnons de l'une d'elles, en bois de noyer, du plus beau style de la
Renaissance. La déesse de l'amour des anciennes légendes de la Germanie païenne, « Fran Minne »,
en forme la figure principale, entourée d'arabesques et de feuilles de vigne d'un travail parfait.
Christian von Weber.
IL.i fin pi nchainemeni.1
Reliquaire du xiiic siècle, en argent repoussé.
(Musée germanique, à Nuremberg.) — Dessin de M"0 von Weber.
L'ART
La salle II renferme les objets appartenant aux périodes les plus reculées de la civilisation
humaine, comme on en trouve à peu près dans tous les musées, des cailloux à feu et des armes
et ustensiles de pierre, des urnes et des vases en argile, des armes et des joyaux de provenance
romaine, etc. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est la reproduction fidèle d'un tombeau de géants.
La salle III abrite des produits céramiques, surtout des poêles et des carreaux de poêles, une
industrie pour laquelle la ville de Nuremberg fut jadis fort célèbre et qui, dans le climat froid
de l'Allemagne, n'est certes pas une des dernières pour l'importance et la popularité. Il y a là
des poêles de tous les styles, depuis les formes sévères du gothique jusqu'aux excentricités
pittoresques du xvm° siècle. Un des plus remarquables, provenant du Tyrol, et appartenant au
style de la Renaissance, est reproduit par un de nos dessins.
Il n'est peut-être pas inutile d'ajouter que cette branche de l'industrie artistique en Allemagne
a été une des premières à se relever de la décadence universelle. Le nombre des gens bien
élevés et aisés qui ne tolèrent plus dans leurs salons et autres lieux d'habitation les tristes
produits des fondeurs en fer ou des potiers ordinaires a beaucoup augmenté depuis une vingtaine
d'années, tout en restant toujours encore fort au-dessous du chiffre qu'il pourrait et devrait
atteindre. Un fabricant de Nuremberg, M. Fleischmann, a eu le mérite réel de populariser, par
des copies supérieurement bien exécutées et revenant fort peu cher, les plus beaux produits de
l'ancienne céramique allemande. Le modèle reproduit par notre dessinateur est un de ceux qui
sont devenus le plus populaires.
La collection de carreaux de poêles en contient également de tous les styles et de toutes les
écoles du xm" au xvni6 siècle ; elle est très intéressante et très instructive.
Si nous passons dans la salle IV (objets divers se rapportant à l'architecture), nous remar-
querons une série très importante de portes gothiques sculptées en bois. On en pourra juger
par la reproduction que nous donnons de l'une d'elles, en bois de noyer, du plus beau style de la
Renaissance. La déesse de l'amour des anciennes légendes de la Germanie païenne, « Fran Minne »,
en forme la figure principale, entourée d'arabesques et de feuilles de vigne d'un travail parfait.
Christian von Weber.
IL.i fin pi nchainemeni.1
Reliquaire du xiiic siècle, en argent repoussé.
(Musée germanique, à Nuremberg.) — Dessin de M"0 von Weber.