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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 4)

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Armstrong, Walter: Alfred G. Stevens, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0247

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ALFRED G. STEVENS'

(suite et fin)

n mourant, Stevens laissa un grand nombre de dessins et de
cartons, qui nous montrent comment il entendait achever le
travail commandé par M. Holford. Les plus importants de ces
dessins sont ceux du plafond de la salle à manger. Les peintures
du centre devaient représenter des scènes tirées de l'histoire
d'Angleterre, d'après les vieilles chroniques, et principalement
d'après le récit de Geoffrey de Monmouth ; sur les surfaces
plates, séparées du centre par d'ingénieuses imitations d'archi-
tecture, destinées à donner à la salle l'apparence d'une élévation
plus grande que celle qu'elle avait en réalité, devaient se voir
Lettre composée par Ch. Rossigneux. trois peintures : le Jugement de Paris, Enée sauvant Anchise,

Dessin de L. Gaucherel, gravure de Puyrlat. 1t . . ■ r

et un autre tableau, d un sujet plus purement decoratir. Du
plafond, ainsi enrichi de couleurs, des ornements d'un ton doux devaient descendre le long des
murs, ou plutôt le long de la partie des murs que laissaient à nu les décorations sculptées que
nous avons décrites.

Tous ces travaux pour M. Holford devaient être exécutés en même temps que le monument
de Wellington; comme ces deux entreprises se faisaient concurrence, en quelque sorte, M. Holford
dut presser l'artiste à plusieurs reprises, pour lui arracher quelques œuvres.

Enfin, nous Lavons vu déjà, la mort empêcha Stevens d'achever ses travaux. Mais malgré
cette imperfection, ils consacrent éternellement la gloire de leur auteur et constituent pour
leur heureux possesseur un trc'sor inestimable.

Les autres décorations d'intérieur que nous représentons appartiennent à une période
moins avancée de sa vie. Elles furent dessinées pour la maison dirigée par M. Léonard Collmann.
Les meilleures sont celles de Deepbrook Hall, près de Liverpool. L'invention la plus admirable,
l'imagination la plus riche s'y marient à une unité parfaite, qui met ces œuvres bien au-dessus
du niveau général de ces sortes de productions. Le plafond de la salle à manger est remarqua-
blement réussi, bien que les dorures projetées par l'artiste n'aient pas été exécutées, au grand
détriment de la richesse de l'effet. Quatre panneaux, symbolisant la Libéralité, le Contentement,
l'Amitié et la Gaieté, sont d'un dessin large et d'une véritable grandeur de composition. L'idée
des panneaux est semblable à celle des décorations du Corrège, à la Caméra di San Paolo,
à Parme.

La plupart des œuvres de cette nature, dues à Stevens, furent exécutées avant 1856. 11 en
fit un très grand nombre, mais il est facile de comprendre que la majeure partie n'en puisse plus
être retrouvée. S'il avait vécu assez longtemps pour achever la maison qu'il se construisait sur
l'emplacement de son atelier et de son jardin, nous serions, sans aucun doute, en possession de
ses dernières idées à ce sujet. C'eût été un modèle parfait d'un petit « palazzo » italien. La
partie déjà élevée doit avoir paru certainement très excentrique à beaucoup de gens. Les fonda-
tions étaient, partie à l'intérieur, partie à l'extérieur de son atelier; les murs avaient été percés
aux endroits jugés nécessaires. Les ouvriers marbriers employés au monument de Wellington
venaient, quand ils avaient quelque loisir, travailler à la construction de la bâtisse, déposaient le
marteau et le ciseau pour prendre la truelle; de temps en temps seulement, on appelait un
constructeur pour empêcher qu'il ne se commit quelque faute. Stevens, dans ses moments perdus,

1. Voir l'Art, 6° année, tome IV, pages 145, 169 et 195.
 
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