LAUT.
i
Les Manuels du voyageur, publiés pnr K. Bacdeker qui a
eu le talent de leur créer une grande réputation, la justifient trop
souvent comme ils le font pour Empoli,,dont il est question à
deux reprises et de la façon suivante.
D'abord dans le volume consacré à l'Italie septentrionale, on
lit à la page 2S5 :
« Empoli, petite ville dans une contrée fertile. En 1260,
après la défaite des Florentins au bord de l'Arbia, les Gibelins
voulurent y transférer le siège du gouvernement et détruire
Florence. Ce projet échoua devant l'énergie de l'héroïque Fari-
nata degli Uberti, comme le raconte le Dante, dans le X° chant
de son Enfer. La ville est animée, a de vieilles maisons, des
rues étroites, une vieille église de 1095, avec des tableaux de
Laur, Monaco, S. Botticelli, Franç. di Giovanni, Cigoli, etc.,
et un beau baptistère de 1447 '. »
Puis, dans la seconde partie, à la page 15 du volume de
l'Italie centrale :
« Empoli, petite ville de 6,400 hab., dans une contrée fer-
tile, avec de vieilles maisons et des rues étroites. La ligne prin-
pale se dirige à l'O. sur Pise et Livourne (V. l'Italie septentrio-
nale). Les voyageurs pour Sienne changent de voiture. 11 y a
10 à 50 min. d'arrêt, niais pas de buffet2. »
Et c'est tout !
Quant h l'infaillible Handbook for Travellers in Central
Italy du célèbre éditeur Murray, il trouve le moyen de consacrer
près de soixante-dix lignes à l'histoire d'Empoli pour terminer
négligemment par seize autres lignes, indiquant une faible partie
des trésors d'art3, et il ne se doute pas qu'il omet des chefs-
d'œuvre qui valent à eux seuls le voyage de tout homme
de goût.
Reste l'excellent Itinéraire du regretté A. J. du Pays,
publié en deux volumes par Hachette. Cette fois, il n'est pas
plus complet, car voici tout ce qu'on y trouve :
1. Huitième édition, refondue. Leipzig, 1878.
2. Sixième édition, revue et corrigée. Leipzig, 1880.
3. Tcntli Edition RcviscJ. London, 1880. Page 197.
4. Cinquième édition. Taris, îS.ÎS. Tome l". page 589.
« Église cathédrale (Collegiata), 1095, restaurée en 1758,
Rossollino, statue de Saint Sébastien; Mino da Fiesole, la Vierge,
bas-reliet ; Giotlo, Sainte Lucie, fresque; Jac. da Empoli, Saint
Thomas ; Cigoli, Cène; Ligofôi, Vision de saint Jean (1622). —
A côté de la collégiale est l'ancien baptistère; à l'autel, Martyre
de saint André, attribué à Ghirlandajo. —A San Stefano,
fresques du Volterrano. — A Santa Croce, Cigoli, Exaltation de
la croix 4. »
C'est quelque chose, mais c'est loin, bien loin d'être tout
Jugez-en.
i
Les Manuels du voyageur, publiés pnr K. Bacdeker qui a
eu le talent de leur créer une grande réputation, la justifient trop
souvent comme ils le font pour Empoli,,dont il est question à
deux reprises et de la façon suivante.
D'abord dans le volume consacré à l'Italie septentrionale, on
lit à la page 2S5 :
« Empoli, petite ville dans une contrée fertile. En 1260,
après la défaite des Florentins au bord de l'Arbia, les Gibelins
voulurent y transférer le siège du gouvernement et détruire
Florence. Ce projet échoua devant l'énergie de l'héroïque Fari-
nata degli Uberti, comme le raconte le Dante, dans le X° chant
de son Enfer. La ville est animée, a de vieilles maisons, des
rues étroites, une vieille église de 1095, avec des tableaux de
Laur, Monaco, S. Botticelli, Franç. di Giovanni, Cigoli, etc.,
et un beau baptistère de 1447 '. »
Puis, dans la seconde partie, à la page 15 du volume de
l'Italie centrale :
« Empoli, petite ville de 6,400 hab., dans une contrée fer-
tile, avec de vieilles maisons et des rues étroites. La ligne prin-
pale se dirige à l'O. sur Pise et Livourne (V. l'Italie septentrio-
nale). Les voyageurs pour Sienne changent de voiture. 11 y a
10 à 50 min. d'arrêt, niais pas de buffet2. »
Et c'est tout !
Quant h l'infaillible Handbook for Travellers in Central
Italy du célèbre éditeur Murray, il trouve le moyen de consacrer
près de soixante-dix lignes à l'histoire d'Empoli pour terminer
négligemment par seize autres lignes, indiquant une faible partie
des trésors d'art3, et il ne se doute pas qu'il omet des chefs-
d'œuvre qui valent à eux seuls le voyage de tout homme
de goût.
Reste l'excellent Itinéraire du regretté A. J. du Pays,
publié en deux volumes par Hachette. Cette fois, il n'est pas
plus complet, car voici tout ce qu'on y trouve :
1. Huitième édition, refondue. Leipzig, 1878.
2. Sixième édition, revue et corrigée. Leipzig, 1880.
3. Tcntli Edition RcviscJ. London, 1880. Page 197.
4. Cinquième édition. Taris, îS.ÎS. Tome l". page 589.
« Église cathédrale (Collegiata), 1095, restaurée en 1758,
Rossollino, statue de Saint Sébastien; Mino da Fiesole, la Vierge,
bas-reliet ; Giotlo, Sainte Lucie, fresque; Jac. da Empoli, Saint
Thomas ; Cigoli, Cène; Ligofôi, Vision de saint Jean (1622). —
A côté de la collégiale est l'ancien baptistère; à l'autel, Martyre
de saint André, attribué à Ghirlandajo. —A San Stefano,
fresques du Volterrano. — A Santa Croce, Cigoli, Exaltation de
la croix 4. »
C'est quelque chose, mais c'est loin, bien loin d'être tout
Jugez-en.