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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 36.1974

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Nr. 2
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Rozanow, Zofia; Smulikowska, Ewa: Problem autorstwa krucyfiksu jasnogórskiego na tle monumentalnych krucyfiksów Wita Stosza
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https://doi.org/10.11588/diglit.48044#0148

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ZOFIA ROZANOW, EWA SMULIKOWSKA

PROBLĘME DE I/AUTEUR DU CRUCIFIX DE JASNA GÓRA (CLAIR MONT)
A CZĘSTOCHOWA SUR LA BĄSE DES CRUCIFIN MONUMENTAUX DE VIT STOSS

Dans la chapelle de la Sainte-Vierge a Jasna
Góra a ete conservee une oeuvre remarąuable de la
sculpture du gothique tardif et qui a echappe jus-
qu’ici a 1’attention des historiens d’art. C’est un cru-
cifix monumental, en bois, de grandes dimensions
(ca 220 X 160 cm), recouvert de plusieurs couches
de polichromie a 1’huile. Jusqu’ici la premiere men-
tion au sujet de ce crucifix n’a eu lieu qu’en 1659 et
elle concerne la construction d’un nouvel autel fonde
par Stanislas Warszycki, starostę de Cracovie. War-
szycki a eleve cet autel pour ledit crucifix au-dessus
de sa crypte sepulęrale. Le crucifix a ete place sur
un fond de tóle argeritee representant les scenes
successives de la passion; en argent egalement sont
executes la couronne d’epines et le perisonium. De-
puis les temps de Warszycki, le crucifix de 1’autel
a conserve son aspect immuable jusqu'a ce jour.
Surement, le ravissant interieur de la chapelle, la
fascination, l’attention des fideles pour la Merveil-
leuse Image de la Vierge de Częstochowa ont eu
pour effet que cette remarquable oeuvre n’a pas
attire jusqu’ici l’attention speciale des historiens
d’art.
Cette oeuvre surprend par sa bouleversante ex-
pression et enchante par la grandę maitrise des for-
mes. De corps du Crucifie, fortement mais harmo-
nieusement bati, a part un grand travail des muscles
et un profond affaissement des epaules ne montre,
en principe, aucune tracę d’aneantissement provenant
des supplices endures. Toute la force d’expression
a ete concentree sur la face torturee du Sauveur.
Le visage du Christ, selon le regard du spectateur,
exprime tantót le martyre de la tragique agonie,
tantót de nouveau une profonde tristesse meditative
et la vacillante duree de la conscience mourante a la
limite de la vie et de la mort, tout cela a ete extrait
en maitre, presque avec une douceur melodique des
attouchements du ciseau. II est difficile de croire
qu’une oeuvre si suggestive dans son expression a
ete compose a 1'appui d’un canon des proportions,
consequement applique. La grandeur designant les
proportions du corps et la distance de la cicatrice
du nombril au sommet du sternum, laquelle, multi-
pliee a 11 donnę la hauteur aliant de la tete jusqu’au
gros orteil des pieds. Mais le cercie tracę de la cica-
trice du nombril de ce rayon, augmente d’une gran-
deur successive, donnę en effet, dans sept cercles

concentriques le calcul des proportions du corps
entier. De meme, le visage a ete construit selon le
principe d’un treillis geometrique compose de cercles
se coupant, d’une longueur de rayon correspondant
a la distance de l’ecart entre les coins interieurs des
yeux. Une insensible deformation et une inflexion
vers le bas, de la moitie droite du visage du Christ,
cree l’effet espere en masquant son ideale symetrie.
En regardant cette face du Sauveur, pleine d’une
extraordinaire expression, il est difficile d’etre con-
scient que chaque trait de ce visage, la coupe des
paupieres, la ligne de la bouche, les boucles de la
chevelure, les sillons qui labourent les joues aient
ete marques avec une exactitude mathematique.
Une application si precise et avec cela impercep-
tible du canon des proportions jointe a l’expression
bouleversante de l’oeuvre temoigne incontestablement
que nous avons afaire ici avec un remarquable mo-
nument plastique, sorti du ciseau d’un maitre.
Les signes formels du crucifix de Jasna Góra da-
tent son origine a la derniere decennie du XV
siecle ou commencement du XVI-eme. L’epoque
de l’origine de cette oeuvre et son rang artisti-
que eleve incitent a la recherche de son crea-
teur parmi les plus eminentes individualites artisti-
ques de cette periode. Pat contrę, irrefutablement,
la question se pose dans quelle relation reste le cru-
cifix de Jasna Góra avec les oeuvres qui ont surgi
dans 1’orbite de la creation de Vit Stoss. L’etude de
ce probleme amene a de surprenantes constatations.
La sculpture du Crucifie de Jasna Góra, bien que dif-
ferente dans son expression generale, temoigne de la
connaissance de ces memes Solutions d’ateliers q.ui
ne se bornent pas aux signes exterieurs mais operbnt
selon le meme canon de proportions et donnent en
effet une expression analogue.
Cela ne signifie nullement que le crucifix de Jas-
na Góra soit sorti du ciseau de Vit Stoss. Mais il
semble que son auteur anonyme a eu un contact
proche avec l’activite du maitre et a succombe a sa
fascination. Cetait cependant un createur ayant sa
propre personnalite, nonmoyenne; de la aussi, en
gardant une particularite des formes, il a su, le
mieux de toute la generation contemporaine, sentir
toute la profondeur de 1’humanisme gothique de
Stoss.
 
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