30
Pompée dans le quinzième siècle, où les connoissances commençoient à se
réveiller de leur assoupissement : les savants, plutôt que les observateurs, se
hâtèrent à cette époque d'assigner un nom à tous les monuments ; et ces
noms passèrent sans contradiction de siècle en siècle ; la tradition les con-
sacra. On avoit élevé à Alexandrie un monument à Pompée ; il ne se
trouvoit plus, on crut le retrouver dans cette colonne. On en a fait depuis
un trophée à Septime Sévère ; cependant elle est élevée sur des décombres
de l'ancienne ville, et au temps de Septime Sévère la ville des Ptolomées
n'étoit point encore en ruine. Pour faire à cette colonne une fondation
solide on a piloté un obélisque, sur le culot duquel on a posé un vilain
piédestal, qui porte un beau fût, surmonté d'un chapiteau corinthien lourdé-
ment ébauché.
Si le fût de cette colonne en le séparant du piédestal et du chapiteau
a fait partie d'un édifice antique, il en atteste la magnificence et la pureté
de l'exécution ; il faut donc dire que c'est une belle colonne, et non un
beau monument ; qu'une colonne n'est point un monument ; que la co-
lonne de Ste-Marie-Majeure, bien qu'elle soit une des plus belles qui
existent, n'a point le caractère d'un monument, que ce n'est qu'un frag-
ment ; et que si les colonnes Trajane et Antonine sortent de cette catégorie,
c'est qu'elles deviennent des cylindres colossales, sur lesquels est fastueuse-
ment déroulée l'histoire des expéditions glorieuses de ces deux empereurs,
et que, réduites à leurs simples traits et à leur seule dimension, elles ne
seroient plus que de lourds et tristes monuments.
Les fondations de la colonne de Pompée étant venues à se déchausser,
on a cru ajouter à leur solidité en adaptant à la première fondation deux
fragments d'obélisque en marbre blanc, le seul monument de cette matière
que j'aie vu en Egypte.
Des fouilles faites à l'entour de la colonne donneroient sans doute des
lumières
sur
son <
voir encore
^•.ellesdécou
ipparten
des
||rfionS
i près
savants (f
de vo;
de là de
le
m que
iegrands édifices
é d'une grand
soit recouve
lipsions.
Après avoir
ie exécution i
àe granit que
:, que la
; on peut
i érection peu
îi des califi
allés pour a]
fection po
Des fouilles
au tem
Rangèrent son
fî existe enco
fe campagnes.
car leurs édifice
les et les so
Pompée dans le quinzième siècle, où les connoissances commençoient à se
réveiller de leur assoupissement : les savants, plutôt que les observateurs, se
hâtèrent à cette époque d'assigner un nom à tous les monuments ; et ces
noms passèrent sans contradiction de siècle en siècle ; la tradition les con-
sacra. On avoit élevé à Alexandrie un monument à Pompée ; il ne se
trouvoit plus, on crut le retrouver dans cette colonne. On en a fait depuis
un trophée à Septime Sévère ; cependant elle est élevée sur des décombres
de l'ancienne ville, et au temps de Septime Sévère la ville des Ptolomées
n'étoit point encore en ruine. Pour faire à cette colonne une fondation
solide on a piloté un obélisque, sur le culot duquel on a posé un vilain
piédestal, qui porte un beau fût, surmonté d'un chapiteau corinthien lourdé-
ment ébauché.
Si le fût de cette colonne en le séparant du piédestal et du chapiteau
a fait partie d'un édifice antique, il en atteste la magnificence et la pureté
de l'exécution ; il faut donc dire que c'est une belle colonne, et non un
beau monument ; qu'une colonne n'est point un monument ; que la co-
lonne de Ste-Marie-Majeure, bien qu'elle soit une des plus belles qui
existent, n'a point le caractère d'un monument, que ce n'est qu'un frag-
ment ; et que si les colonnes Trajane et Antonine sortent de cette catégorie,
c'est qu'elles deviennent des cylindres colossales, sur lesquels est fastueuse-
ment déroulée l'histoire des expéditions glorieuses de ces deux empereurs,
et que, réduites à leurs simples traits et à leur seule dimension, elles ne
seroient plus que de lourds et tristes monuments.
Les fondations de la colonne de Pompée étant venues à se déchausser,
on a cru ajouter à leur solidité en adaptant à la première fondation deux
fragments d'obélisque en marbre blanc, le seul monument de cette matière
que j'aie vu en Egypte.
Des fouilles faites à l'entour de la colonne donneroient sans doute des
lumières
sur
son <
voir encore
^•.ellesdécou
ipparten
des
||rfionS
i près
savants (f
de vo;
de là de
le
m que
iegrands édifices
é d'une grand
soit recouve
lipsions.
Après avoir
ie exécution i
àe granit que
:, que la
; on peut
i érection peu
îi des califi
allés pour a]
fection po
Des fouilles
au tem
Rangèrent son
fî existe enco
fe campagnes.
car leurs édifice
les et les so