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tenant se trouve à une lieue du rivage, entouré de forêts de palmiers, sous
lesquels croissent d'autres arbres fruitiers, et tous les légumes de nos jardins
les plus abondants.
. Dans cette expédition je vis, à l'embouchure du fleuve, nombre de
pélicans et de gerboises, En observant le château de Racid, je remarquai
qu'il avoit été construit de membres d'anciens édifices ; qu'une partie des
pierres des embrasures de canon étoient de beaux grès de la Haute Egypte,
couvertes encore d'hiéroglyphes. En visitant les souterrains, nous y trou-
vâmes une espèce de magasin, composé d'armes abandonnées ; c'étoient
des arbalètes, des arcs et flèches, avec des casques et des épées de la forme
de celles des croisés. En fouillant ces magasins, nous délogeâmes des chauves-
souris grosses comme des pigeons : nous en tuâmes plusieurs ; elles avoient
toutes les formes de la roussette.
Depuis la perte de notre flotte, ce qu'il y avoit de troupes à Rosette
avoit été disséminé en petites garnisons dans les châteaux et les batteries :
on avoit été obligé d'établir une caravane d'Alexandrie à Rosette par Abou-
Jdr et le désert, pour entretenir la communication de ces deux villes :
des soldats étoient employés à protéger ces caravanes contre les Arabes : il
en restoit trop peu à Rosette pour le service de la place, et la défense en
cas d'attaque ; il fut donc question de former une milice de ce qu'il y
avoit de voyageurs, de spéculateurs, et d'hommes inutiles, incertains,
errants, irrésolus, qui arrivoient d'Alexandriej ou qui revenoient déjà du
Caire : ces amphibies, corrompus par les campagnes d'Italie, ayant ouï par-
ler des moissons Egyptiennes comme des plus abondantes de l'univers,
avoient pensé que la prise de possession d'un tel pays étoit la fortune toute
faite des préoccupants; d'autres, curieux, blasés, l'esprit fasciné par les
récits de Savary, étoient partis de Paris pour venir chercher de nouvelles
voluptés au Caire; d'autres, spéculateurs, pour fournir l'armée, pour
observer
faire
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colonie-
et de mâg
opulentes avar
^fournisseurs
nific
joutes
ces cire
0 voyageurs
obligés de con
ne devoit plu;
Renvoient e
qui contribuoi
plaisoient a ci
sonniers, poui
gazettes que 1
l'autre moitié
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bled, et la B;
moins qu'en ]
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nissoient. abon
^l'invasion,
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fet de l'or
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Perpétu
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\k des
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tenant se trouve à une lieue du rivage, entouré de forêts de palmiers, sous
lesquels croissent d'autres arbres fruitiers, et tous les légumes de nos jardins
les plus abondants.
. Dans cette expédition je vis, à l'embouchure du fleuve, nombre de
pélicans et de gerboises, En observant le château de Racid, je remarquai
qu'il avoit été construit de membres d'anciens édifices ; qu'une partie des
pierres des embrasures de canon étoient de beaux grès de la Haute Egypte,
couvertes encore d'hiéroglyphes. En visitant les souterrains, nous y trou-
vâmes une espèce de magasin, composé d'armes abandonnées ; c'étoient
des arbalètes, des arcs et flèches, avec des casques et des épées de la forme
de celles des croisés. En fouillant ces magasins, nous délogeâmes des chauves-
souris grosses comme des pigeons : nous en tuâmes plusieurs ; elles avoient
toutes les formes de la roussette.
Depuis la perte de notre flotte, ce qu'il y avoit de troupes à Rosette
avoit été disséminé en petites garnisons dans les châteaux et les batteries :
on avoit été obligé d'établir une caravane d'Alexandrie à Rosette par Abou-
Jdr et le désert, pour entretenir la communication de ces deux villes :
des soldats étoient employés à protéger ces caravanes contre les Arabes : il
en restoit trop peu à Rosette pour le service de la place, et la défense en
cas d'attaque ; il fut donc question de former une milice de ce qu'il y
avoit de voyageurs, de spéculateurs, et d'hommes inutiles, incertains,
errants, irrésolus, qui arrivoient d'Alexandriej ou qui revenoient déjà du
Caire : ces amphibies, corrompus par les campagnes d'Italie, ayant ouï par-
ler des moissons Egyptiennes comme des plus abondantes de l'univers,
avoient pensé que la prise de possession d'un tel pays étoit la fortune toute
faite des préoccupants; d'autres, curieux, blasés, l'esprit fasciné par les
récits de Savary, étoient partis de Paris pour venir chercher de nouvelles
voluptés au Caire; d'autres, spéculateurs, pour fournir l'armée, pour
observer
faire
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