Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0147

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
nondati0I>>
tf traversé
bras, avoit
eut le dé,

Faïoum ;
Jur Tarouu
* pour as-
les Marne-
à Bénéadi.
- les ayant
outfo pour
, lui avoit
ju'offroient
uks, et les

au succès
&. Desaix

désert, où
ernent sous
[inkia ; les
tes barques;
: ledébar-
aarrés; on
asque vis-î
lis que son
voit se »
ettes on p^
ries; ilétoit
On marche
droit

1*25

droit à lui ; et cette brillante cavalerie, toujours incertaine dans ses opé-
rations, cannonée par deux de nos pièces, les seules qui eussent pu
suivre, s'arrête, se replie, et se laisse chasser jusqu'à Èlbelamon. En la
suivant, on s'étoit éloigné des barques ; nous manquions de vivres, il
fallut rétrograder pour venir _ chercher du biscuit : l'ennemi croit que
nous fuyons; il nous attaque avec des cris qui ressemblent à des hurle-
ments : nos canons en éloignent la masse ; mais les plus déterminés
viennent avec leurs sabres braver notre mousqueterie, et enlever deux
hommes jusque sous nos baïonnettes; la nuit seule nous délivre de leur
obstination. On regagne les barques, on se charge de biscuit, et après
avoir pris quelque repos on se remet en marche. Pendant ce temps
Mourat-bey avoit fait venir à son armée un inconnu qui répandoit la
nouvelle que les Anglois avoient détruit ce qu'il y avoit de François à
Alexandrie, que les habitants du Caire avoient massacré ceux qui oc-
cupoient cette ville, enfin qu'il ne restoit en Egypte que cette poignée
de soldats, que l'on avoit vu fuir la veille, et que l'on alloit anéantir :
il y eut une fête ordonnée, et dans cette fête un simulacre de com-
bat, où les Arabes représentant les François, avoient ordre de se laisser
vaincre ; la fête se termina à la manière des cannibales, c'est-à-dire
qu'ils massacrèrent les deux prisonniers qu'ils avoient faits deux jouis
auparavant.

Desaix avoit appris que Mourat étoit à Sediman, qu'il s'ébranloit
pour le joindre et lui livrer bataille ; il résolut de l'attaquer lui-même ;
dès que nous eûmes quitté le pays couvert et cultivé, et que sur une
surface unie l'œil put nous compter, des cris d'une joie féroce se firent
entendre ; mais la journée étoit avancée, les ennemis remirent au len-
demain une victoire qu'ils croyoient assurée. La nuit se passa en fêtes
dans leur camp ; leurs patrouilles venoieïit dans les ténèbres insulter nos

avant-
 
Annotationen