Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Denon, Dominique Vivant
Voyage dans la basse et la haute Égypte, pendant les campagnes du général Bonaparte (Band 1) — London, 1802

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3786#0161

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
:lieravec
baliser, et

e là

que

; î j'allois

r> et voir
i voile du
mis Héro-
autres, ont
îs, ne s'en
ques cents
)ortoient à
du fleuve.
dé par tous
lignois plus
ent : j'étois
van toit pas;
sert, et nous

f.

le spectacle
: en pouvoir
it respïroit la
>s par la vue
[e la nuit, M
ortent d'klées
dépopula»

d'un tiD*
habitai i

Lr, ils opp

139

la force à la force ; dès-lors, en état de guerre, on leur court sus ; et si, en
se défendant, ils ont le malheur de tuer quelques satellites de leurs tyrans,
il ne leur reste de ressource que la fuite pour sauver leur vie, et le vol pour
l'alimenter ; hommes, femmes, enfants, errants, rayés de la société, devien-
nent la terreur de leurs voisins, ne paroissent dans leurs foyers que furtive-
ment, et, comme des oiseaux de nuit, se servent de leurs murailles comme
repaires de leur brigandage, et n'y reparoissent plus que momentanément
pour épouvanter ceux qui pourroient vouloir leur succéder. C'est ainsi
que ces villages, devenus l'asyle du crime, n'offrent plus aux regards que
friches, ruines, silence et désolation.

Nous arrivâmes à El-Beranqah à une heure de nuit; nous en par-
tîmes dès la pointe du jour ; nous vînmes déjeûner à Bébé> village con-
sidérable, qui n'a rien de particulier que de posséder le poignet de
S. George, relique très recommandable pour tout pieux chevalier: ici la
chaîne Arabique se rapproche si fort du Nil qu'elle ne laisse qu'un ruban
verd sur sa rive. -

A Miniel-Guidi, nous fumes retardés par des accidents arrivés aux
trains de notre artilleie dans les passages des canaux ; nous apprîmes là que
les Mamelouks étoient à Fechneh, Pendant que nous attendions assis à
l'ombre, on amena au général Desaix. un criminel. On crioit, C'est tin
voleur; il a volé des fusils aux volontaires, on l'a pris sur le fait; et nous
vîmes paroître un enfant de douze ans, beau comme un ange, blessé au
bras d'un large coup de sabre ; il regardoit sa blessure sans émotion : il se
présenta d'un air naïf et confiant au général, qu'il reconnut aussitôt pour
son juge. O puissance de la grâce naïve ! pas un-assistant n'avoit conservé
de colère. On lui demanda qui lui avoit dit de voler ces fusils : Persomiè1;
qui l'avoit porté à ce vol : // ne savoit, le fort, Dieu ; s'il avoit des parents :
Une mère, seulement, bien pauvre et aveugle; le général lui dit que s'il

t 2 avouoii

la
 
Annotationen