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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 101
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L' art moderne, [1]: le salon des artistes décorateurs au Musée des Arts Décoratifs
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L' église des SS. Michel-et-Pierre, à Anvers
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0014

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à ce que nous croyons être l'amélioration de C'est, ce que nous étudierons dans un pro-

notre existence? chain article.

h 'église des SS. JVtiehel-et-Pierne, à Envers

Nous devons à l'obligeance de M. F. Van
Dyk, le savant architecte anversois, le plaisir
de pouvoir reproduire aujourd'hui dans nos
colonnes les photographies d'un autel et de
la chaire de vérité — tous deux entièrement
en marbre — de l'église des SS. Michel-et-
Pierre, à Anvers, œuvre de M. F. Van Dyk.

Cette église est un des plus remarquables
monuments religieux de la Belgique, qui ne-
manque cependant pas de richesses de ce
genre, mais le style roman-byzantin, dans
lequel elle est conçue, est redoutable à affron-
ter, tant pour la science qu'il exige du cons-
tructeur que pour l'habileté à déployer, par
le décorateur, et c'est pourquoi on en compte
si peu de spécimens dignes d'attention.

Ce style ne devait cependant pas effrayer.
M. F. Van Dyk, car il est, dans toute l'accep-
tion du terme, un architecte aussi conscien-
cieux qu'érudit. Nous lui devons, entre
autres monuments de haut style, le Musée
des beaux-arts à Anvers, œuvre majestueuse,
qui suffirait à elle seule ci consRcr6r un
talent.

Les vues d'ensemble de l'église nous man-
quent malheureusement, mais l'autel et la

chaire que nous publions aujourd'hui per-
mettent à nos lecteurs d'apprécier la maîtrise
d'interprétation du style.

Ces deux objets, comme nous le disons
plus haut, sont entièrement en marbre. Les
tons clairs dominent; les panneaux et les
colonnes sont en marbres plus foncés; les
mosaïques de marbre sont sur fond or.

On remarquera la richesse de l'ornementa-
tion décorative, la grâce des proportions,
l'habileté technique dans l'emploi des mar-
bres.

Très chercheur, employant ses efforts heu-
reux à enrichir son art par l'utilisation de
matières nouvelles, M. F. Van Dyk fut l'un
des premiers architectes belges, si pas le
premier, qui employa les granits et porphyres
d'Ecosse et de Suède, si répandus depuis lors.
Chacune des colonnes du jubé de l'église est
constituée par une variété spéciale de por-
phyre. En outre, les chapiteaux de ces
colonnes sont tous sculptés différemment
l'un de l'autre, ce qui, sans être une rareté
architecturale, caractérise cependant l'étude,
la possession approfondie du style et la sub-
tilité imaginative.
 
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