DOI issue:
Supplement au Nr. 103
DOI article:Le petit outillage mécanique: Le travail des marbres sans moteur
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0032
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lie petit outillage mécanique
IsG travail des marbres sans moteur
Nous lisions récemment des revues techni-
ques américaines et allemandes, et nous y
trouvions le nom d'Armand Jaspart cité à
tout propos, comme celui d'un initiateur et
comme le seul dont les principes avaient servi
de base à l'érection des formidables outillages
des marbreries américaines.
En doit-il être de Jaspart comme de Papin
et de tant d'autres inventeurs français, qui
créent l'idée mais qui sont incapables de
l'appliquer eux-mêmes? Sera-t-il l'humble
inconnu dont les conceptions enrichiront les
autres? Peut-être !
Pourtant, nous avions appris tout récem-
ment qu'Armand Jaspart venait d'être l'objet
d'une distinction de lapart du Ministre du com-
merce et de l'industrie, qui lui décernait une
médaille d'argent pour ses travaux profes-
sionnels. C'est peu, mais Jaspart est un pur,
et cette petite éclaboussure de la gloire, qui
devrait être la récompense de sa ténacité, de
sa science et de son dévouement à l'industrie
marbrière, lui suffit peut-être, à lui qui sait
si mal soigner ses intérêts matériels.
C'est pour être fixés sur ces divers points
que nous sommes allés, ces jours-ci, inter-
viewer Jaspart. Son influence sur l'industrie
du marbre est trop profonde pour ne pas
être admise par tous les marbriers. En allant
le trouver, nous nous demandions quelles
nouveautés il allait pouvoir nous faire con-
naître, quelle aide nouvelle il se proposait
d'offrir à l'industrie marbrière.
Nous ne fûmes pas déçus.
Nos lecteurs connaissent déjà les créations
ou les perfectionnements apportés par M. Jas-
part dans le gros outillage ou dans les
machines employées dans les différents tra-
vaux marbriers, outillage et machines qui,
par leur importance, leur prix d'achat et leur-
débit s'adressaient plus spécialement aux
grandes usines, si nombreuses en France.
Comprenant que le petit marbrier de ville
avait, lui aussi, besoin de pouvoir lutter
contre la concurrence, sachant par expérience
que la petite industrie a une aussi grande
utilité que la grande usine, M. Jaspart leur
tend aujourd'hui sa main secourable et met à
leur disposition la puissance créatrice de son
inépuisable imagination.
En effet, au cours de la visite que nous lui
faisions, M. Jaspart nousaappris qu'ilmettait
la dernière main à une nouvelle invention et
qu'il venait précisément de terminer les der-
nières expériences qui lui avaient permis de
composer une pâte à base de carborundum,
laquelle, utilisée avec des« frottes » de dispo-
sition très ingénieuse, allait permettre aux
petits marbriers sans moteurs de faire les
moulures avec une facilité vraiment décon-
certante.
Nous ne donnerons pas, aujourd'hui, la
description complète de cet outil nouveau,
parce que nous voudrions que cette descrip-
tion soit accompagnée de documents photo-
graphiques et de résultats d'expériences.
Nous sommes invités à retourner prochaine-
ment, avec notre appareil photographique,
pour assister à de longues expériences, qui
établiront le rendement exact des outils nou-
veaux. Mais nous avons voulu prévenir les
petits marbriers qui travaillent sans moteurs,
de n'avoir plus autant à se plaindre de leur
situation. Qu'ils prennent courage : Jaspart
s'occupe d'eux.
Un dernier détail pour finir : les outils en
question coûteront entre 3 à 5 francs.
Pour une révolution, celle-ci se fera à
bon marché ou bien nous n'y comprenons
plus rien.
lie petit outillage mécanique
IsG travail des marbres sans moteur
Nous lisions récemment des revues techni-
ques américaines et allemandes, et nous y
trouvions le nom d'Armand Jaspart cité à
tout propos, comme celui d'un initiateur et
comme le seul dont les principes avaient servi
de base à l'érection des formidables outillages
des marbreries américaines.
En doit-il être de Jaspart comme de Papin
et de tant d'autres inventeurs français, qui
créent l'idée mais qui sont incapables de
l'appliquer eux-mêmes? Sera-t-il l'humble
inconnu dont les conceptions enrichiront les
autres? Peut-être !
Pourtant, nous avions appris tout récem-
ment qu'Armand Jaspart venait d'être l'objet
d'une distinction de lapart du Ministre du com-
merce et de l'industrie, qui lui décernait une
médaille d'argent pour ses travaux profes-
sionnels. C'est peu, mais Jaspart est un pur,
et cette petite éclaboussure de la gloire, qui
devrait être la récompense de sa ténacité, de
sa science et de son dévouement à l'industrie
marbrière, lui suffit peut-être, à lui qui sait
si mal soigner ses intérêts matériels.
C'est pour être fixés sur ces divers points
que nous sommes allés, ces jours-ci, inter-
viewer Jaspart. Son influence sur l'industrie
du marbre est trop profonde pour ne pas
être admise par tous les marbriers. En allant
le trouver, nous nous demandions quelles
nouveautés il allait pouvoir nous faire con-
naître, quelle aide nouvelle il se proposait
d'offrir à l'industrie marbrière.
Nous ne fûmes pas déçus.
Nos lecteurs connaissent déjà les créations
ou les perfectionnements apportés par M. Jas-
part dans le gros outillage ou dans les
machines employées dans les différents tra-
vaux marbriers, outillage et machines qui,
par leur importance, leur prix d'achat et leur-
débit s'adressaient plus spécialement aux
grandes usines, si nombreuses en France.
Comprenant que le petit marbrier de ville
avait, lui aussi, besoin de pouvoir lutter
contre la concurrence, sachant par expérience
que la petite industrie a une aussi grande
utilité que la grande usine, M. Jaspart leur
tend aujourd'hui sa main secourable et met à
leur disposition la puissance créatrice de son
inépuisable imagination.
En effet, au cours de la visite que nous lui
faisions, M. Jaspart nousaappris qu'ilmettait
la dernière main à une nouvelle invention et
qu'il venait précisément de terminer les der-
nières expériences qui lui avaient permis de
composer une pâte à base de carborundum,
laquelle, utilisée avec des« frottes » de dispo-
sition très ingénieuse, allait permettre aux
petits marbriers sans moteurs de faire les
moulures avec une facilité vraiment décon-
certante.
Nous ne donnerons pas, aujourd'hui, la
description complète de cet outil nouveau,
parce que nous voudrions que cette descrip-
tion soit accompagnée de documents photo-
graphiques et de résultats d'expériences.
Nous sommes invités à retourner prochaine-
ment, avec notre appareil photographique,
pour assister à de longues expériences, qui
établiront le rendement exact des outils nou-
veaux. Mais nous avons voulu prévenir les
petits marbriers qui travaillent sans moteurs,
de n'avoir plus autant à se plaindre de leur
situation. Qu'ils prennent courage : Jaspart
s'occupe d'eux.
Un dernier détail pour finir : les outils en
question coûteront entre 3 à 5 francs.
Pour une révolution, celle-ci se fera à
bon marché ou bien nous n'y comprenons
plus rien.