Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 119
DOI Artikel:
Biographie, [2]: Maurice Bisschops
DOI Artikel:
Les outils pneumatiques appliqués au travail du marbre
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0154

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
146

Élève de Balat, architecte de Léopold II,
il possédait déjà, par intuition, le don des
grandes conceptions, et, les leçons du maître
lui en firent acquérir la science ; en 1882, il
fut chargé parla Commission provinciale du
Hainaut d'exécuter la fontaine monumentale
dédiée au bourgmestre Arthur Warocqué, à
Morlanwelz. En 1892, il prit part au concours
institué pour la construction d'un hôtel de
ville dans cette même localité, enleva, le pre-
mier prix et fut chargé de l'exécution de son
œuvre, inaugurée en 1895.

M. Bisschops fut classé second lorsde l'exa-
men des projets pour la construction de
l'hôtel de ville de Saint-Gilles, en 1895, et
troisième pour l'hôtel de ville de Schaerbeek,
en 1881. 11 est actuellement chargé par La
commune d'Ixelles de Péla.bora,tion des plans
d'agrandissement de la nouvelle maison
communale.

Belge de naissance, M. Bisschops, qui
compte 58 ans d'âge, fit ses études à l'Aca-
démie royale de Bruxelles et y remporta
dans les concours supérieurs de composition
architecturale le premier prix avec la, plus
grande distinction.

Il fut décoré de la croix civique de reclasse
en 1896, et deux ans plus tard reçut le grade
de chevalier de l'ordre de Léopold.

Le monument funéraire érigé à Pepinghem
est une de ses dernières œuvres; nos lecteurs
en apprécieront toute la valeur architec-
turale.

Nous remercions notre aimable confrère
Vers l'Art de nous en avoir prêté les clichés.

lies outils pneumatiques appliqués au travail du marbre

L'Amérique, avec ses gros salaires de 3 à
4 dollars par jour pour les hommes de
métier un peu adroits, a obligé ses indus-
triels à, simplifier à outrance le travail
manuel pour arriver à concourir commer-
cialement sur le marché mondial. Elle y est
arrivée et inonde la vieille Europe de ses
produits.

Il ne s'agit pas là d'un succès accidentel
et passager, mais d'une situation continue.
L'Amérique a acquis une avance énorme
dans la course au plus bas prix de revient; et
il est temps que les industriels européens
sortent de leur torpeur s'ils ne veulent pas
être bientôt débordés.

Nous connaissons trop la tranquille apa-
thie de nos compatriotes pour leur demander
de prendre une avance offensive, mais il est
temps de leur faire remarquer qu'il y a,
urgence à ce qu'ils regardent de l'autre côté
de l'Océan et qu'ils prennent une instructive

leçon en étudiant les moyens d'action des
terribles concurrents yankees.

Nous répétons qu'il est temps, et nous nous ■
plaçons uniquement au point de vue mar-
brier. Tous les intéressés savent que depuis
ces trois ou quatre dernières années, le mar-
ché de Londres a été surpris de voir arriver
d'Amérique des blocs et des tranches de
marbre, et que les Américains ont fait de
nombreux travaux de grande décoration
marbrière, parmi lesquels une très grosse
banque de la cité et un grand restaurant du
quartier de Piccadilly.Or,les marbriers fran-
çais, belges et italiens ont pris pour habitude
de considérer l'Amérique comme un vaste
champ commercial; on voit qu'il faut dé-
chanter singulièrement, et que les rôles
pourraient bientôt se renverser. Lorsqu'ils
auront conquis le marché commun de l'An-
gleterre, nos nouveaux concurrents seront
bien près de nous attaquer chez nous.
 
Annotationen