Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 111
DOI Artikel:
La sculpture française en 1908
DOI Artikel:
L' emploi du marbre dans les grands travaux d'architecture
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0092

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
si

queraent, ne cherchant même plus à prévoir
les effets qu'il obtiendra avec telle ou telle de
ces matières, n'ayant même peut-être jamais
essayé de se rendre compte de la différence
des effets produits.

La statuaire ainsi comprise, conçue et
exécutée, devait fatalement arriver à une sur-
production formidable et aussi, malheureu-
ment, à une concurrence qui devait amener
des scissions déplorables. De là l'insuffisance
du « Salon », cette superbe manifestation de
l'Art où tout le monde accourait pour admi-
rer les travaux de nos Martres et les heu-
reuses tentatives de nos Jeunes. Il a fallu
ouvrir en parallèle trois, quatre « Salons »,
sans compter encore les expositions parti-
culières. .

Quel travail pour le public! Cela devient
une véritable corvée et c'est sans plaisir qu'on
circule clans le dédale des groupes ou des
tableaux, â la recherche de I'œuvre qui pour-
raitj en une minute d'extase et de plaisir,
faire oublier le dur labeur imposé par cette
interminable promenade.

Après ces réflexions, empreintes, comme
je le disais au début, du scepticisme le plus
profond, je me ferai un plaisir d'admirer les
belles reproductions des œuvres du Salon de
1908, avec l'espoir d'y trouver la preuve que
je m'étais trompé.

X. X. X.,

Sculpteur.

Paris, 28 mai 1908.

L'emploi du marbre dans les grands travaux

d'architecture

Nous avons traité ce sujet â plusieurs
reprises, car nous avouons que l'idée d'user
du marbre, pour en orner les façades riches,
est une de celles qui nous tiennent le plus au
cœur et une de celles que nous considérons
comme des plus aisément réalisables.

L'auteur de l'article que nous publions en
tête de notre numéro de ce jour se plaint,
non sans raison, de l'encombrement de la
carrière de sculpteur et des conséquences
qui en résultent au point de vue de l'art et à
celui des conditions d'existence des artistes.
Chacun se rue fébrilement à l'assaut des
commandes trop rares en sacrifiant 1' « idée »
aux caprices et à la ladrerie des acheteurs,
qui veulent, en échange d'une somme minime,
une œuvre qui flatte leur vanité par son
ëncombrement et par le snobisme de son sujet.

Cet article est dû à la plume d'un de nos
plus grands artistes, un de ceux dont le
succès est consacré depuis longtemps; son
pessimisme en acquiert d'autant plus de
valeur. Nous attirons vivement son attention

et celle de ses collègues sur le débouché
illimité que leur fera entrevoir l'imitation des
constructions da,ns le genre de celle dont nous
reproduisons aujourd'hui plusieurs vues : le
palais Sorranto à Pau, construit par un riche
banquier, ancien député, qui a prouvé, en
plus, qu'il était un homme de goût.

L'emploi, en grand, du marbre en architec-
ture, peut entrer dans une voie pratique et
ne pas être réservé aux seuls milliardaires;
il faudra, pour atteindre ce résultat, le
concours des architectes, des artistes et des
industriels.

Les points de vue divers auxquels on peut
se placer pour étudier cette question sont :
la durée et les conditions d'utilisation des
matériaux, leur prix, leur effet artistique et
le travail de leur transformation.

On ne peut utiliser extérieurement que les
marbres de texture très homogène ; les
marbres blancs, plus ou moins teintés de
noir et bleu, sont donc ceux qui se prêtent le
mieux aux travaux de grande architecture ;
 
Annotationen