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Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

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Supplement au Nr. 123
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Les abrasifs et les produits à polir, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0190

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182

lies abrasifs et les produits à polir

(suite) (l)

La poudre d'émeri se prépare en broyant
le minéral dans des mortiers très résistants
à l'aide de marteaux-pilons ou de cylindres
d'acier; dans le commerce, on compte géné-
ralement cent vingt numéros de poudres
d'émeri. Ce sont les différences de ténuité et

MÈRE, PARDONNE !

M. J. Lorieux, statuaire

definessedes grains qui permettent d'adapter
l'émeri à ses usages multiples. Les meules
d'émeri ne doivent pas posséder un trop fort
diamètre,car un simple défaut d'homogénéité
pourrait provoquer des ruptures et il en
résulterait des accidents graves. On a de
plus remarqué que les meules sont d'autan!

(1) Voir les n" 118 et 120.

moins résistantes à l'éclatement qu'elles ont
trempé plus longtemps dans l'eau : ainsi
une meule immergée pendant douze heures
perd 50 p. c. environ de sa résistance. Le
mieux est d'employer des meules de faible
diamètre et ne faire jamais dépasser la
vitesse pour laquelle elles ont été construites.

On désigne sous le nom de corubis une
variété d'alumine artificielle provenant du
résidu des opérations aluminothermiques.
On sait, en effet, que l'utilisation de l'alumi-
nium pour provoquer des réductions à haute
température (préparation du chrome, du
manganèse) laisse, après l'opération, une
couche d'alumine fondue dont les propriétés
sont comparables à celles du corindon et de
l'émeri; son nom lui vient de la coloration
qu'elle prend par la présence des impuretés
l'accompagnant dans le mélange.

Valundum est également un émeri artifi-
ciel, se présentant sous forme de masse cris-
talline ou de poudre en grains plus ou moins
fins. Très dure et très mordante, cette
substance peut être agglomérée par les pro-
cédés ordinaires et rendre les mêmes services
que les corps durs naturels. Elle est fabri-
quée spécialement par la Norton C", qui a
installé ses usines au Niagara et qui en écoule
annuellement de grandes quantités.

La préparation de l'alundum s'effectue à la
chaleur de l'arc électrique en partant de la
bauxite, alumine impure, blanchâtre ou rou-
geâtre que l'on rencontre en abondance dans
certaines régions, dans le Var, par exemple.
On calcine ce minéral dans un arc de grande
intensité, et, à la fin de l'opération, on
obtient un produit ayant la dureté et le grain
de l'émeri.

Le four qui sert à cette préparation se
compose d'une sorte de cuve en matière
réfractaire, assez vaste pour que ses parois
ne soient que faiblement soumises à, la cha-
leur de l'arc, cela par l'intermédiaire d'une
cloison artificielle formée de matière encore
solide. Les deux électrodes de charbon plon-
gent au centre de la bauxite chaude et, dès
que l'arc jaillit, la masse se liquéfie, d'abord
en partie, puis presque entièrement. Lors-
qu'on est arrivé au résultat désiré, on aban-
donne le tout à un refroidissement lent,
 
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