Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Journal de la marbrerie et de l'art décoratif: bimensuel — 5.1908 (Nr. 101-124)

DOI Heft:
Supplement au Nr. 102
DOI Artikel:
Le Camposanto de Staglieno
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17230#0017

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
=S~>—g r

ourna) uk Marbrerie

et de l'Art décoratif

Supplément au ns 102 du 20 janvier 1908 de la Revue Générale de la Construction

I$e Camposanto de Staglieno

Staglieno est une espèce de faubourg de sions que laisse l'évocation des gloires histo-
Gênes, et qui n'attirerait jamais l'étranger, riques : guerrières, philosophiques, diploma-
par quelque caractéristique naturelle, s'il tiques ou littéraires, car vous seriez déçus,
ne possédait son curieux Camposanto, planté En effet, à quelques exceptions près, les épi-
là par un hasard de circonstances. taphes burinées dans le marbre ne rappellent

En 183.5, alors que les sépultures étaient aucun souvenir, et il faut les lire jusqu'au
encore autorisées dans les églises, l'architecte bout pour apprendre à quelles vertus les
de la ville de Gênes, Charles Barabino, fut défunts doivent de figurer dans le célèbre
chargé de dégager les églises des monuments lieu de repos. Mais les familles qui font ériger
funéraires qui menaçaient de les encombrer les mausolées jouissent de fortunes qui leur
outre mesure. Suivant une ^expression bizarre permettent de faire appel aux plus grands
— et peut-être irrévérencieuse — de l'auteur artistes de l'époque pour payer l'ultime tribut
du guide du Camposanto, celui-ci ne devait de reconnaissance aux fondateurs de ces for-
être qu'une succursale des grands monuments tunes; ne voulant pas que le monument fût
religieux, et, se limitant à son mandat, l'archi- noyé dans la masse des œuvres banales de
tecte se borna à tracer un cimetière simple et cimetières, elles prennent une concession —
peu coûteux : un champ rectangulaire, ceint très chèrement payée — dans le Camposanto.
de murs, sans arcades, que seul devait orner *
une chapelle centrale. * *

Une épidémie de choléra enleva Charles Le monument, inspiré de l'art gréco-

Barabino en 1835. Son successeur, J.-B. Re- romain, consiste essentiellement, dans sa

sasco, fut chargé d'amplifier le projet primi- partie inférieure, en un rectangle entouré

tif, de lui donner une grande allure architec- d'une suite d'arcades monumentales recou-

turale, et, en 1840, le 22 avril, les autorités vertes de dômes et de voûtes, et contenant

approuvèrent les plans de l'œuvre qui actuel- les places nécessaires à une double rangée de

lement fait l'admiration des étrangers. monuments, soit sous les arcades extérieures,

Une sépulture dans le Camposanto devint soit sous les grandes niches correspondant aux

aussitôt de grande mode : ce monument fut arcades. La superficie est de 154,811 mètres

et est encore le Westminster italien de la. carrés, dont 67,000 mètres sont occupés par

richesse. les constructions. Au sud-est et sud-ouest,

N'y cherchez pas les émouvantes impres- contigus aux arcades, s'étendent deux ran-
 
Annotationen